Réveil rendormissement, humeur sereine mais sans avoir le plus léger désir d’action… j’ai réalisé que la date de fin de l’année si tant est que les dates ont de l’importance approchait et me suis souvenue que fut un temps où je marquais ce passage avec plus ou moins de « richesse » et toute la recherche culinaire dont je suis capable ce qui fait extrêmement peu, j’ai eu envie non point de homard (il aurait fallu le commander pour qu’il soit breton comme il se doit) mais de grosses gambas ou venant d’une proximité plus grande de noix de Saint Jacques… et donc des Halles. Je me suis doutée que pendant ces journées l’horaire était plus souple et j’ai constaté qu’en effet elles fermaient à seize heures ce mardi et à dix neuf heures mercredi… la météo m’a dit qu’il ferait très froid mais un peu moins en début d’après midi ce mardi, un peu davantage encore mercredi ce qui avec mon peu de goût pour la foule des non-habitués m’a décidée. J’ai ouvert les volets verts pour regarder le ciel, bleu avec quelques nuages, et aérer un peu… Ménage, lessive, déjeuner tôt… seulement voilà, n’avais pas mis en route mon réveil parce que cela me semblait totalement inutile et je suis revenue à la surface du monde conscient à quinze heures trente ce qui ne me laissait pas le temps de rejoindre les Halles.
J’ai posé sur mon chandail le cardigan acheté la veille et endossé ma doudoune (et c’était tout aussi chaud que l’entassement stupide de lundi) et m’en suis allée… les yeux pleurant, la marche un peu bousculée (je me consolais en voyant les grimaces involontaires des autres passants fronts en avant pour forcer le passage) sans autre but que de marcher un peu parce que c’est sain (mais sans me fixer une durée), j’ai fait un petit tour et j’en ai profité pour, façon de marquer les fêtes, passer aux Délices du Lubéron d’où suis sortie avec deux de mes confitures favorites : pamplemousse au citron et melon de Cavaillon à l’orange et m’en suis revenue guillerette, si guillerette que stupidement je suis passée par la rue Molière et j’ai pris une bonne bûche au coin de la rue Racine, zone plus calme… de bons Samaritains luttant contre le vent mais plus jeunes forts et lourds que la petite vieille m’ont hissée en position verticale alors que j’attendais sereinement une accalmie et j’ai fini mon trajet en me tenant aux murs ou grilles de fenêtres…






1 commentaire:
Bon réveillon, chère Brigitte.
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