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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, août 25, 2006

En repassant (j'en parle presque chaque fois - il y a peu de choses que je déteste autant et fasse aussi mal), j écoutais une émission sur une des femmes auxquelles j'aurais aimer ressembler, Katherine Hepbrun, qui possédait toutes les qualités dont je me sais dépourvue et surtout l'évidence, la présence.
Depuis le temps, même en flânant, Angélique-Marie a fini par arriver devant la porte de l'hôtel que les Icart ont acheté vers 1793, et en pénétrant dans la grande cour, devant la proportion parfaite de la façade, l'ampleur juste de l'avant-corps, elle regrette que les parents de Jean-Gaston aient bâti sur leur ancien terrain au coeur de la ville, au lieu d'en acheter un en dehors des lices.
Aurélie (ressemble-t-elle à Katherine Hepbrun ? non trop évidemment belle et bourgeoise, je verrais plutôt une Juliette Gréco arrivée à maturité, après la fausse sauvageonne) lisait dans son petit bureau, en laissant ses doigts jouer avec les pastilles d'anis d'un drageoir, la fin de Candide : Cunégonde était à la vérité bien laide (elle l'a déploré pour elle et pensé que ce n'était le cas ni d'Angélique-Marie ni, en regardant ses mains lisses, d'elle-même) mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda ; la vieille eut soin du linge. Il n'y eu pas jusqu''à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bon menuisier et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois à Candide : "Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles.." quand on lui a annoncé l'arrivée de son invitée.
Posted by PicasaPar la fenêtre de l'antichambre, elle regarde, en souriant un peu, Vivien descendre avec une précipitation contenue les quelques marches, et s'accorde le plaisir des dernières lignes : car enfin si vous n'aviez pas été chassé d'un beau château à grands coups de pieds dans le derrière... et enfin mais il faut cultiver notre jardin.
Elle ferme le livre et descend en passant par la petite pièce, fausse grotte, où l'on a dressé le couvert, demande qu'on apporte au petit salon du vin d'orange et des pistaches, en souvenir de Voltaire et rejoint les deux autres.
Il me semble que, pour ne pas être passée par le couvent, elle n'est pas totalement dépourvue de goût.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon, d'accord, vous pouvez sortir nicotine et caféine du placard! Mais c'est quand même moins conseillé au quotidien qu'une petite photo! ;o)
bonne nuit!

Muse a dit…

va pour un doigt de vin d'orange... quant à la petite pièce je m'en rappelle une vue au Musée Calvet dans laquelle je me verrai bien le prendre.

Brigetoun a dit…

j'y pensais, mais parler d'une grotte ça allait ^plus vite

Anonyme a dit…

Bonjour et merci d'être revenue me voir !
Ton blog est superbe, avec de belles photos, je passerai plus longtemps ce week-end
A bientôt
YVES

Anitta a dit…

Ah ben, bien sûr, Katherine Hepburn ! Moi aussi j'aimerais bien lui ressembler ! Et, à bien y réfléchir, je ne connais guère de femmes de nos âges qui ne soient pas traversées par cette envie, tiens !

Anonyme a dit…

On dirait bien de ces maisons cossues bourgeoises et Bordelaises de ma région... n'en déplaise à Voltaire...

Anonyme a dit…

Merci pour ce joli blog, j'ai l'honneur de visiter mon blog de : MENUISIER :

http://menuisier.blogspot.com

Anonyme a dit…

Je continue ma lecture... J'adore !