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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mars 05, 2007

Un peu avant la nuit, après sa conversation dans la cuisine de la ferme avec le Titin et sa femme, Mathilde est sortir dans le jardin abandonné derière la bastide.
Elle marche en dansottant, suivant ses pensées - Ils étaient contents de me voir, fiers de me montrer ce qu'ils font, inquiets de savoir si Raoul, Titin a dit "le jeune maître" avec un sourire un peu ironique, passerait - j'ai bien fait de venir et Mère a compris, elle a même parlé de mon air pâlot à ses amies - et puis pour l'institution, tout est prêt, on a commencé les bâtiments annexes sous la direction de Vivien Icart qui juge qu'il est seul à même, la recherche d'une intendante et des servantes attendra cet été - le soir tombe et le frais me pique les épaules - et Cécile n'a pas besoin de moi, elle est toute à ce bébé qui s'annonce, elle a sa mère, Aurélie et Mère, Maurice doit être arrivé, et Jean-Gaston a tout abandonné pour venir, même René..

Devant le mur du fond, elle découvre un tas de branches et pense qu'il doit s'agir des restes de l'oranger sauvage qu'elle aimait tant. Il était mort selon la femme de Titin qui le lui a annoncé avec un petit sourire navré. Elle les tapote du pieds en chantonnant, vide, volontairement fixée sur ce qui l'entoure, sur le ciel qui devient rouge au loin, derrière les grands arbres. Elle réalise que l'air qui tournicote dans sa tête et son bourdon, lui parvient, siffloté doucement, derrière elle. Elle se fige, suivant le son qui s'approche, et puis se retourne, et c'est René qui arrive le long du sentier. Il jette en l'air son chapeau et crie presque : "Je suis parrain". - "merveilleux ! c'est un garçon ?" - "Oui, et la plus belle petite chose que j'ai vu, avec tous ses doigts et de bons poumons comme dit ma Mère. Je suis venu vous chercher. Cécile vous réclame, et je veux que vous le voyez." - "Bien sûr, dans quelques jours..." "Tout de suite, ou presque. Pouvez-vous me donner à dîner, Titin me loge. Je vous emmène demain."

Il est devant elle maintenant. Il pose le bout de ses doigts sur son épaule et penche la tête vers ses yeux : "Il est adorable, presque aussi beau que le seront les vôtres." "Oh ! les miens..." "Ne voulez-vous pas m'en donner ?" "Mais, René vous savez bien que.." - "Non je ne sais pas. Venez, allons voir ce que nous réserve ce dîner. J'ai faim, pas vous ?

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout est mesuré..dansotté..siffloter.
...allons mangeoter.

Anonyme a dit…

Ça sent le printemps, ça trille, ça trémolote, ça tournicote !

Anonyme a dit…

Beau récit de vie.

Anonyme a dit…

"merveilleux ! c'est un garcon ?"

Pourquoi, si c'était une fille, c'était un malheur ? ;-))

Anonyme a dit…

Les enfants ! L'avenir ! C'est beau.