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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, janvier 06, 2008

« la petite se penche et fixe sans la voir, au bas du mur, l’ombre de la fenêtre, elle s’agite, puis se cale dans l’angle, les mains fermées sur ses pieds nus, elle voudrait parler mais balance, au bord du vide, et peu à peu la parole vient, et bientôt le silence tout autour se condense, se rassemble en un mur que l’on pourrait toucher, avec des brèches, durement, sèchement scindées par des claquements de portes » Abadôn – Michèle Dujardin
La petite vieille, elle, les pieds dans des collants de laine, chaussettes et bottes avait retrouvé le goût de partir à presque grands pas retrouver la ville, ô bien sur en se limitant aux quelques rues proches, maisons nobles ou humbles nues sous le gris du ciel, dans un temps neutre, et quelques habitants aimables. Quelques achats, quelques plaisants échanges, les vitrines se préparant pour les soldes, coups d’oeil qui se voudraient ironiques sur les vêtements en prévision d’imbéciles tentations, et retour. Les branches émergeant du mur de l’Hôtel d’Europe étaient adoucies par la douceur du gris, presque une pièce de velours perle. Devant une assiette où les pates tenaient moins de place que ce qui était sensé les garnir, lecture d’un journal local, projets pour l’après midi – et puis rumination quiète et épuisante. Ne suis pas allée voir les sculptures de Derain ni entendre le concert de musique sacré à la chapelle Saint Louis (écho à Varda).
Plongée en presque apnée dans « le complot contre l’Amérique » de Philip Roth, et plaisir tranquille de ce métier qui fait que, au-delà de la thèse et de l’uchronie, les personnages de la petite famille nous sont présents, un peu schématiques mais présents comme des êtres au sein de l’histoire – peut être tout de même ce confort de lecture enlève-t-il un peu de force à l’histoire que je lis comme un conte.
« Et puis ce fut le charivari, la joie indicible. Lindbergh venait enfin de monter à la tribune. Mon père se leva d’un bond ; comme un demi-fou, et éteignit la radio à l’instant même où ma mère revenait dans le séjour pour demander, les larmes aux yeux : « Quelqu’un veut quelque chose ? Alvin, une tasse de thé ? »

honte à moi pour les vaches, cadeau recyclé de mon frère

7 commentaires:

marie.l a dit…

petite peut-être, vieille certainement pas quand on écrit comme toi, et honte à bannir pour les vaches, voyons Brig ! clin d'oeil d'un dimanche qui s'annonce encore bien gris, du moins chez moi ...

Anonyme a dit…

Très bien, ces vaches, je ne vois pas pourquoi il aurait fallu les cacher !

Je suis ravi que tu te sois sentie autorisée par ton corps a engager une belle flânerie, et, bien entendu, je suis très content de tes lectures ;-)

bonne soirée !

Anonyme a dit…

L'hotel de l'Europe me devient familier, serait-il dans ta rue ?

Brigetoun a dit…

porte en face, ou presque

Muse a dit…

bien plus courageuse que moi, je n'ai pas eu envie de sortir le vélo cet après midi. Bonne soirée Brig

Anonyme a dit…

Façon d'envoyer paître Brig ? Me plaisent les vaches...

Anonyme a dit…

Trop longtemps sans passer ici, bonne année et bonne santé à toi et tes proches