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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mars 13, 2006

samedi matin, j'ai empoisonné le monde en le paumant cours La Fayette.
Après midi : dos contre un mur blanc qui s'effrite, face au soleil et dans le vent, mes yeux brûlent. La mer, face à moi est d'un blanc frisé, brusquement vers la droite un bleu de plus en plus sombre est remué par des risées blanches ou vert-noir. Si je tourne le cou vers Toulon, de petites voiles de couleurs vives jouent et se croisent devant les plages du Mourillon.
Est ce que l'odeur du laurier-tin est désagréable ? La petite pointe avant Méjean, à ma gauche, bouche la vue et rejoint Saint Mandrier, et la rade s'en transformée en un lac mouvementé. Les rochers sont noirs et je n'ose allumer une cigarette à cause du vent qui se déchaîne. Les autres suivent le chemin des douaniers et je ne peux leur demander le nom des plantes qui m'entourent.

Le ciel est presque vide et bleu. Quelques nuages à la fois étirés et bosselés flottent un peu au dessus des collines et une autre ligne règne juste sur la terre, reliée à elle par une décoloration douce.

Dans "Ravel" d'Echenoz "Une fois la maison inspectée (chez moi c'est vite fait) ...le plaisir du retour chez soi s'évapore promptement. On se sent démuni, sans bien savoir que faire de soi. Trop fatigué par le voyage pour songer à se reposer, la nervosité s'y oppose". Va pour la lessive. Posted by Picasa

4 commentaires:

marie.l a dit…

contente de vous retrouver Brig... je lis que vous avez bien photographié et dans votre esprit également, et le ciel et les murs et la mer.
Retour au quotidien avec la lessive... je n'étais pas partie et j'ai vaqué à la même occupation.

Anonyme a dit…

Votre écriture m'envoie des images, des senteurs, des couleurs... Aujourd'hui vous me faites penser à Giono ; je suis en train de lire "Un roi sans divertissement", l'avez-vous lu Brigetoun ?

Siréneau a dit…

L'évocation du mistral dans la rade à tout pour me plaire, l'eau qui frise et change de couleur surtout.

Brigetoun a dit…

j'aime énormément Giono. La vraie Provence