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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, avril 17, 2006

Opus incertum
B chérie était triste hier, sans trop le dire, pour des tas de raisons sans doute, mais surtout parce que ses filles s'échappent. J'ai eu une pensée pour Toulon et Brives et j'ai rêvé au Poulguin. Quête dans le pré ou dans la cour autour de la fontaine ? Combien d'enfants ? Pluie ou soleil? merveilleux endroit pour grandir.
Je n'ai pas souvenir des cloches de mon enfance, ni de celles de mes neveux. Tout se télescope. Mais je retrouve les dernières pâques à Bougival. J'arrive avec un sac plein de friture et d'oeufs pour retrouver dans la cuisine blanche et jaune l'arrière grand-mère, la grand-mère, la ou les mères chargée chacune comme si elle était seule pourvoyeuse, on rentre les chiens, on cache toute cette abondance dans le jardin en pente, nous disputant en souriant les recoins puis on lache la gent enfantine. Il faut maintenant guider les plus petits pour qu'ils ne tombent pas et ne soient pas lésés, calmer les litiges, prévoir des réceptacles pour vider les paniers débordants et in fine les empêcher de manger cette manne pour les orienter vers le déjeuner et parce que ce n'est pas bon pour eux.
J'en ai fini avec Mac Cann et j'ai pêché la correspondance entre Mishima et Kawabata. Du premier au second : "Je me suis souvenu de cette peinture que fait Proust d'une cuisine (tiens !le lien) , vous savez : ce passage où il décrit dans les moindres détails un couteau dont la partie exposée aux rayons du soleil a l'air doublée de velours, ou encore des pointes d'asperges qui, avec leurs teintes irisées, semblent se fondre dans l'air." Je n'ai lu que deux Proust, au temps d'une maladie, et ne les ait plus et je ne vois pas de quel passage il s'agit, je suis bêtement allergique à Mishima à cause du personnage mais j'aime Kawabata depuis ma découverte à vingt ans. Ne m'en reste plus qu'un, pas le meilleur, Les servantes d'auberge où, à défaut du printemps, j'ai retrouvé une mer "Le car contournait un promontoire légèrement surélevé et, soudain, la couleur des buissons de camélias en pleine floraison le long de la mer, et le chatoiement des montagnes couvertes de mandarines, inondaient le regard.... Dans le port, il y avait trente à quarante bateaux joliment aménagés .. Entre les arbres, on n'apercevait que les grands toits de tuile et les murs blancs des hangars". Posted by Picasa

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, Proust... Je n'en ai lu que des passages (quelle honte diront certains pour une ancienne étudiante en lettre Modernes) et sincèrement, même si je lui reconnais une plume incomparable, je n'arrive pas à lire plus d'une page d'un coup. Son écriture m'ennuie... Désolée Marcel...

marie.l a dit…

"les empêcher de manger cette manne pour les orienter vers le déjeuner"

je me doutais bien que ce souci là était universel, il m'a fallu user de nombreux stratagèmes hier pour y arriver.

Vous évoquez Kawabata et cela me fait penser à l'un de ces livres offert par mon fils, en l'occurrence "les belles endormies", le seul de lui que j'ai lu.

Bonne journée Brigetoun !

Brigetoun a dit…

j'avoue que pour Proust il m'a fallu une maison de répos pour m'y mettre, et c'est idiot parce qu'une fois dedans j'aime ; pour Kawabata "les belles" sont un de mes préférés avec "nuée d'oiseaux blancs" et "tristesse et beauté". Oui pour les confiseries et les enfants nous sommes un rien contradictoires

Lancelot a dit…

De Proust j'ai particulièrement aimé A la recherche du temps perdu.

Holly Golightly a dit…

Marcel et moi... Un combat !
Avec Céline, c'est le plus grand, mais Proust m'emmerde même si je tombe en extase, souvent, devant sa force d'écriture.
Il ne m'émeut pas.