hier matin, je suis sortie sous un ciel en tout point semblable à celui du billet précédent, pour jeter ma corbeille à papier au rempart et acheter du sirop d'orgeat.
Et en arrivant sur la place je me suis décidée à entrer dans la maison qui affiche "atelier d'artistes". En fait il s'agit de salles où un groupe d'artistes montrent et vendent leurs oeuvres. A part un peintre de fleurs que je trouve hideux, j'ai bien aimé les oeuvres exposées (dont le buste à gauche) et en discutant avec le responsable j'ai cédé à la tentation d'acheter un pot couvert (beaucoup mieux que sur la photo, il est blanc grège avec de jolies craquelures brunes) et une petite oeuvre sur papier. J'ai retraversé la place en les portant comme un saint-sacrement et j'ai jeté la facture, ce qui fait que je ne connais pas le nom des auteurs. Pas sage, il faut que je me souvienne que je suis une petite retraitée, mais la vue du pot sur mon coffre me rend joyeuse.
Le ciel est bleu pale. En écoutant les nouvelles dans mon lit un lapsus de la journaliste a fait que dans le cadre de l'enquête sur la dernière affaire les bureaux d'Alliot Marie ont été "réquisitionnés" au lieu de "perquisitionnés". Que ce soit les gens réellement en cause, ou les auteurs de faux mettant en cause leurs ennemis politiques, tout ceci pue.
En arrosant mes pots hier soir j'ai vu que la lavande folle que je n'ai pas taillée et qui ressemble à une verte chevelure emmêlée, produit quelques petites fleurs bleus. Les ai contemplées, ahurie.