
Dans Souffle-Esprit recueil de textes par François Cheng, lu dans le train du retour
de Tung Ch'i peintre dynastie Ts'ing "l'art du pinceau comme il est subtil ! En traçant les traits, le peintre doit avoir souci d'introduire de la courbe au sein d'un trait droit, de la force au sein d'un trait léger, du vide au sein d'un trait plein, de la sécheresse au sein d'un trait mouillé et de la substance charnelle au sein d'un trait sec... Tel un serpent effarouché ou une liane suspendue, ses gestes alertes permettront d'engendrer des formes sans cesse renouvelées : nuages dressés en rangs de bataille .."


et "A propos de la montagne, Liu Tsung-yuan, des T'ang, parlait de ses rochers qui descendent en cascade vers la vallée tel un troupeau de boeufs ou de chevaux allant boire à la source, ou qui grimpent, tumultueux, vers le sommet comme des ours en furie."
8 commentaires:
Vous êtes allée à Paris ce Week-end ? J'y étais !
Un séjour court pour vous mais des rails qui me permettent de découvrir ou du moins de lire quelques lignes de François Cheng. Je le connais bien sûr de nom, mais très peu par ses écrits ...sauf quelques citations et notamment l'une qui
me convient plus que les autres : "Par-delà les mots, il y a la musique des vers"
Bonne journée Brig
et aux mots il a ajouté la calligraphie. Il a une merveilleuse façon d'en parler. Mais là son role n'est que de passeur et de traducteur
à part les nouilles, we riche en événement, les manifs vont se succéder, nos dirigeants s'entredéchirent.
J'aime beaucoup ces citations sur la calligraphie et sur la subtilité dans le trait. Tracer, c'est ce que je préfère dans le dessin ou la peinture à l'encre de Chine, au-delà du résultat, juste la jouissance du trait qui apparaît, de la main qui le trace, l'émotion étrange de sentir que ma main fait ce qu'elle veut, sans que mon cerveau n'intervienne plus que comme grand organisateur des idées. Merci pour ces jolis mots matinaux...
il y a beaucoup de monde venu à Paris récemment, j'aimerais savoir, qui est reparti avec le soleil???
pour les chinois la main est guidée par une très longue méditation, imprégnation, qui lui donne ensuite spontanéité mais uniquement après un long travail. Pour le soleil non coupable il n'y en avait pas
En somme, vous avez passé un week-end dans les lignes: lignes des pâtes, des transports, des files de manifestants et des peintres chinois... On peut nettement préférer les lignes vivaces et éphémères des manifestants et des peintres aux lignes nettes des nouilles et du métro. N'empêche... ce sont toutes des lignes de vie!
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