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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juin 19, 2006

mon devoir.
pour http://coitus.impromptus.free.fr/dotclear/ nous devons finir "dans les nuages". Bon, alors :
Entre fourmis et bouses, j'ai trouvé ma place. Mon dos épouse presque le sol, autant qu'il le peut. Nuque décollée, je sens une herbe qui picote, mais je ne veux plus bouger. Entrer dans la terre, sa force sous moi. Mon ventre baigne dans la chaleur qui traverse le tissu. Je pose mon avant-bras au dessus de mes sourcils pour freiner le soleil, je louche un peu sur les craquelures de ma peau, et je regarde les nuages.

Le capiton de l'âge n'empêche pas encore mes omoplates de sentir les brindilles et les petites pierres. L'herbe a une odeur piquante. Les nuages "les merveilleux nuages.. non, zut. Ils sont très ordinaires ces nuages, pas de forme qui fasse image. Ils ne bougent que très peu, insensiblement, pas question de voyage. Juste un petit ourlet lumineux, du blanc qui devient gris, bleu, et ils sont là ; j'y installe mes yeux, mon esprit se vide. Un petit filet de vent sur le nez. Voilà, je suis nuage. Légère griserie.

Et puis, peu à peu, mon estomac, bien collé à mon dos, commence à s'affirmer. J'ai faim. Un peu de temps encore dans cette quiétude un peu moite, et je me lève.

En marchant sous les arbres, de nouveau un vague malaise ; depuis ce matin une idée tente de venir à la surface. Le beau temps, l'allégresse dans l'air ont déconnecté mon esprit, alors qu'avant-hier, en frottant les cuivres et regardant mes mains devenir noires, je ne pensais qu'à ... Bon sang ! L'anniversaire d'André c'était hier ! Et déjà je ne pensais plus qu'aux textes que j'essayais de comprendre ; la journée a filé et... Dans un seul mouvement, j'entre, décroche mon téléphone; entre son code. En attendant la réponse, je regarde le mur et n'y trouve pas la phrase miracle. Parce qu'il n'est pas possible de dire : "mon vieux petit frère, je t'aime. Salut cher beau vieillard. Je pense à toi, mais sois content, le temps n'existe plus, chez moi, dans les nuages". Posted by Picasa

8 commentaires:

marie.l a dit…

voilà un devoir bien rempli... mais pourquoi ne lui aurais-tu pas dit ce que ton esprit avait pensé ?

Tiens ! moi c'est mon "petit" frère, qui s'appelle André et qui a eu son anniversaire dimanche dernier !

Bonne journée Brig ...

Brigetoun a dit…

moi c'est Papa et quelques types bien dans ma vie

Jean a dit…

Ce texte m'a beaucoup ému!
J'adore la première partie : du vrai yoga , du pur Zen . je n'emploie pas ce mot zen à la légère , je pratique la méditation depuis de longues années .
Cette observation consciente du corps , des sensations , cette recherche de l'essence du ressenti , ce besoin de vider l'esprit ...beaucoup de ceux qui fréquentent assidument les cours de yoga ou de zen n'y parviennent qu'après de patientes années .

Anonyme a dit…

J'aime aussi regarder le ciel couché sur le dos, en été , mais la nuit, c'est plus mystétieux !!

Anonyme a dit…

très bel instant, hors du temps, proche de la terre, sublime

Anonyme a dit…

Que j'aimerai être étendu sur l'herbe la tête dans les nuages...
Encore un texte doux !!
Bravo et merci !!
Excellente semaine,
Bises,
OLIVIER

Holly Golightly a dit…

Bonjour Brigetoun.
Une nouvelle semaine.
Je vous lis et je vous déguste. Cela se passe de commentaire, mais je suis là.

boukad a dit…

Bonjour !!
de l'imagination ,que c'est beau !
Et il le faut !!
De cherchell j'imagine _:))))
salut !