Ouverture des locations pour le Festival. J' ai préparé ma commande selon mes envies, nombreuses cette année, mais très limitée, un peu par des questions financières, par la nécessité de garder temps et force pour les off, puisqu'il y en a deux cette année, et pour les lectures, expositions.., par les paniques de ma carcasse quand je la risque dans une trop grande foule (difficile à éviter pendant près d'un mois, et non souhaitable),par, principe souffrant cette années d'entorses qui sont autant de paris, la facilité et la rapidité d'accès. En espérant que je ne jetterai pas trop de billets.
L'artiste invité est Joseph Nadj, que j'aime plutôt, et, malgré ma légère appréhension à cause du lieu, j'ai choisi le spectacle qu'il donne dans la cour d'honneur en hommage à Michaux - de ce dernier, dans le programme : "Gestes/ gestes de la vie ignorée/ de la vie impulsive/ et heureuse à se dilapider/ de la vie saccadées, spasmodique, érectile/ de la vie à la diable, de la vie n'importe comment/ de la vie/ gestes du défi et de la riposte/ et de l'évasion hors des goulots d'étranglement .." sans doute pas un de ses meilleurs textes. J'essaierai d'assister à la performance de Nadj avec Barcello, et à l'un des concerts des musiciens qu'il a convié.
Et je me risque à parier que je pourrais aller à la carrière de Boulbon, parce que Vassiliev montant avec ses élèves le chant XXIII de l'Illiade (mort de Patrocle, les prétendants) c'est vraiment trop tentant, si je peux éviter de penser pendant le spectacle à l'éventuelle difficulté du retour - même chose pour l'école de la Trillade et Peter Brook.
Retenus également Marcial Di Fonzo Bo, Jan Lauwers et la Needcompany, Eric Lacascade, Pipo Delbono et Guy Cassiers pour la découverte, pour la fin du Festival on verra.
L'autre présence forte est Edward Bond et Alain Françon - voir un des trois spectacles - retrouver le confort agréable de cet attelage, ma vieille habitude du Théâtre de la Colline, et Carlo Brandt et Dominique Valadié.
J'ai bien conscience que tout ceci ne présente d'intérêt que pour moi, mais l'excitation, le plaisir du choix, les hésitations pour faire l'impasse sur de nombreuses choses, ont occupé toute ma journée d'hier, me mettent en joie, et en même temps arrive déjà une lassitude anticipée et le regret de l'époque où j'avalais allègrement trois ou quatre spectacles par jour.
"Nous n'arrivons pas à nous comprendre nous-mêmes. Nous vivons dans les chimères du passé- la religion, le patriotisme, le racisme (réserve personnelle devant ce dernier rapprochement), le péché originel, l'agression inné, l'âme. Nous sommes socialement fous. La culture est morte... Quand les fous sont frustrés ils deviennent violents...
Le futur ne dépend pas de nos actes individuels de bonté et d'intégrité. Ils ne sont que des larmes versées sur notre impuissance. Le futur repose ... sur l'image humaine - l'image que nous peignons sur le miroir pour que nous ayons la possibilité de savoir qui nous sommes. Le théâtre est une partie nécessaire de cette compréhension" Edward Bond - texte ancien - constat qui reste et restera pertinent.
Ah, et j'ai cherché en vain les notes d'un régisseur (plus très sure du titre) de Vilar, qui n'ont pas survécues semble-t-il au déménagement. Alors j'irai écouter une lecture de ses textes dans la nuit de la cour.
9 commentaires:
tu as beaucoup de chance Brig d'être sur place, et dans le programme que tu présentes, j'aime particulièrement Michaux que j'ai évoqué dans l'un de mes billets et sur lequel je reviendrai prochainement.
De l'endurance en perspective mais tant de bons moments !
Bon début de semaine, ton enthousiasme fait plaisir à lire...
Je ne te lis qu'en daigonale, pour ne pas me faire trop *mal* - tellement ce festival nous manque à douce Marie et moi. Trois années d'affilée on l'avait fait. Puis faut bien voir d'autres horizons, d'autres cieux. Ce serait pas raisonnable, n'est-ce pas ?
Bon festival, bon choix. Un réel plaisir de se plonger dans les programmes du In, puis du Off une fois les critiques placardées à la maison du Off en plein festival...
Je suis admirative devant l'étendue de ta culture, Brigetoun.
Wouah! J'ai pas de culture, c'est ça que je me dis... Je te lis tous les jours et ouf! J'ai des crôutes à manger et pas mal à part de ça, désespoir...
je n'ai pas de culture mais un vernis et très spécialisé, nulle en math en géographie en langues en psychologie en sociologie en droit autre que le logement etc...
Pour le festival il faut le mériter 4 heures 3/4 de queue ce matin. Je suis rentrée sur les rotules pour faire cuire mes pâtes un peu avant 4 heures
Quelle chanceuse tu es ! Peux-tu me donner une idée du prix des places par exemple dans la cour d'honneur (si ce n'est pas indiscret évidemment !). J'irai cette année suivre le festival de théâtre de rue de Sarlat (24) : différent mais passionnant aussi !
Je pourrai ainsi comparer (si c'est comparable ?) le budget théâtre d'une avignonnaise et d'une sarladaise.
Bien à toi,
amitiés rénovatrices
pour un être sans droit comme moi cour d'honneur 36 ou 30 - et 25 ou 13 pour strapontin - la plupart des pectacles du in 25 euros, quelques un à 16, un à 5, des trucs gratuits. Pour les offs achat des cartes de 15 euros indispensables amorties en dix spectacles je crois, les prix je ne sais plus dans les 15 ou 20 je crois - mais tout ceci ne vaut pas le prix du citron pressé
oh en réponse à certains, il ne s'agit pas de culture mais de désir et de gourmandise, je suis devant un programe comme un enfant devant une boite de chocolats, on ne peut savoir à l'avance ce qu'il y a dans chacun
Merci pour ta réponse Brigetoun. Je m'attendais à pire ! C'est relativement raisonnable...Bon alors tu donneras tes impressions j'espère, qu'on puisse se régaler des commentaires des pièces que tu auras vues !!
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