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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juillet 12, 2006


Hier matin Halles, un rien désertes, les avignonais et les touristes sont remplacés par les festivaliers - puis plus rien, repos.
J'ai lu une mauvaise critique du spectacle de Jan Lauwers et la Need Company, prévu au programme de ma soirée, et bien entendu cela m'a donné envie de le voir et de l'aimer.
Partie sous un joli ciel qui ressemblait à ma robe.
Des tablées sympathiques, place des Corps Saints et une crise d'agoraphobie de jolie ampleur pour entrer dans le cloître des Célestins - appui des plaisanteries gentilles de deux grandes belles jeunes filles.
Une photo très mauvaise de cet endroit que j'aime pour de très beaux et vieux souvenirs - pas assez d'air pour que les platanes interviennent dans le spectacle.
Paillettes, grands décolletés dans les dos des filles, avec la petite boite de sonorisation au creux des reins (je déteste les spectacles sonorisés).
Cette phrase profonde "que signifie être un homard", sans doute l'éclair d'intelligence du spectacle. Déjà : commander un homard à la sauce armoricaine ..
Il y a quelques jolies images - les hommes assis sur l'idée de plage, lors de la remise à la mer du homard, submergés par la marée et noyés (selon le texte tout au moins) et le chant en coeur de la troupe allongée sous une vidéo de plage du nord avec vent et lames. Et une photo de cheval dans le vent de cette plage, aussi inutile que celui de Nadj était poétique.
Cela se veut déjanté, mais je le suis plus et mieux - cela se veut comique dans l'absurdité mais il faudrait qu'ils aient l'air d'y croire et de s'amuser - cela reprend les différents thèmes du moment clônage, immigration .. en les anéantissant de banalité. Mais c'est assez agréable - l'ennui me baignait doucement - je regardais les éclairagistes mâchonner je ne sais quoi en haut du cloître. Et dix minutes, ou un peu moins avant la fin, la sottise m'a submergée tout d'un coup, je me suis glissée par la sortie; à côté de moi, et je suis rentrée tranquillement, dans une nuit encore trop chaude.Posted by Picasa

13 commentaires:

Anonyme a dit…

La critique avait donc, semble t-il, raison! et ces moments de flâneries d'après spectacle, en fin de soirée estivale, sont toujours d'un goût particulier.

DiogenePasCynique a dit…

Bonjour,

Un petit coucou avant de partir en réunion d'information. Nous avons la visite de notre direction qui nous parlera sans doute de la sauce à laquelle ils nous mangeront. Votre blog constitue un îlot d'intelligence dans l'ocean d'imbécilité dans lequel je me débat. J'aime bien vos photos.
merci et bonne journée.

marie.l a dit…

et moi je continue à m'instruire...

A défaut de homard je mangerais bien des écrevisses ce midi, plus fréquentes dans nos rivières ... mais quand même une race en voie de disparition !

Un autre spectacle ce soir Brig ?

Anonyme a dit…

Il y a, à cause de la chaleur au moins, mais pas seulement, quelque chose qui ressemble à une 'douce souffrance' dans le rituel festivalier que vous décrivez. Quelque chose de l'ordre de la patience, dans cette façon d'aller au devant de la proposition de l'autre, de s'exposer. De faire la queue, d'attendre. Je ne permets cette remarque parce qu'il me semble que vous l'appelez. Peut-être voudrez-vous nous en parler de façon plus directe.

Brigetoun a dit…

un grand désir - une grande crainte qu'il soit déçu - peut être trop de spectacles en mémoire et une carcasse toujours elle sujette aux aléas

Jean a dit…

Je n'ai jamais compris les spectacles dits "déjantés " .
Ils m'ont toujours semblés artificiels , une tromperie .
L'originalité , la créativité ...oui !!!!
Vouloir se faire remarquer à tout prix ...non !

La haute couture donne de cela un exemple frappant . La robe , selon moi , doit être en elle même une oeuvre d'art au service d'un corps à mettre en valeur .
Trop de couturiers font des oeuvres déjantées pour se faire remarquer .
Ce n'est plus de l'art , c'est de l'anti-art .
Je ne suis pas du tout opposé , au contraire ,à la recherche de voies nouvelles . Mais cela ne doit pas se faire au détriment de la qualité .
Quelle émotion profonde ressentons nous après un spectacle déjanté ?

Anonyme a dit…

Tous les soirs de sortie pour un spectacle, quelle vie trépidente. Vous connaissez le Homard à la rose Marie ? (chanson : ho ma Rose-Marie!)

Brigetoun a dit…

du temps de ma jeunesse c'était de trois à cinq spectacles. Je pais plein pot (avec abonnement et je suis fatiguée doc on limite. Jene suis pas sure de préférer ho ma Rose-Marie. Je viens d'avoir ma première controverse avec des jeunes qui ne comprenaient pas que je n'ai été ni enthousiasmée ni choquée dans la conception du théatre classique qu'ils me supposaient, mais seulement terriblement ennuyée par le côté déjà vu et plât. C'est très rafraichissant

Anonyme a dit…

Finalement, à force de fignoler la forme, on finit par effecer le fond. C'est bien dommage, superficiel et consommation, je comprends parfaitement ce que tu ressens.

Anonyme a dit…

Agoraphobe en plus, décidément, on cumule les points communs...
Alors je me tiens toujours près de la porte pour faire comme toi, en cas d'ennui ou de submersion... inattendue, je fuis et me glisse par la sortie. Peut-être une manifestation de notre impatience naturelle ou de notre incapacité à être contrainte !!!
A demain pour d'autres récits.

Holly Golightly a dit…

Les critiques... Ah, les critiques...
Depuis que je sais d'expérience que certains d'entre eux ne lisent pas les livres qu'ils commentent et qu'ils ne connaissent pas les films ou les spectacles dont ils parlent...

Anonyme a dit…

Dis moi où sont les photos des décoletés ? pense à moi ! merci !
Bises et beau festival !
OLIVIER

Brigetoun a dit…

désolée Olivier, ils étaient pas mal du tout mais jamais de photo des spectacles - interdit et dérangeant pour tout le monde