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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juillet 18, 2006

"la roue tourne, mais elle prend son temps" - le thème de http:://coïtus.impromptus.free.fr/dotclerar/ m'est tombé dessus à un moment où le fait de penser que je pouvais penser ou imaginer m'était douloureux et incompréhensible. Posted by Picasa
Dans un moment d'énergie j'ai très vite pondu et envoyé pour me débarrasser de cette phrase, ce qui suit, qui ne me plaît guère, surtout après avoir vu les profondes considérations des autres contributeurs. Mais la feuille traîne à côté de moi, donc :
Je suis sortie sur la terrasse, et marraine a regardé mon cahier et décidé que oui, j'avais travaillé. Elle était seule, avec un café et des mots croisés. Elle m'a dit que les grands garçons étaient à l'étang, que je pouvais les y retrouver.
J'aime ces quelques jours hors tribu. Je fais presque ce que je veux, et il y a ces trois merveilleux grands cousins qui veulent bien que je les regarde peindre, jouer de la guimbarde ou réparer la voiture, ou qui tournent ma corde à sauter, qui sont bien trop gentils pour m'appeler "pot de colle", et bien plus intéressants que ceux de mon âge - et surtout que la bande de frères et soeurs derrière moi. J'ai envie de les retrouver, de voir ce qu'ils font.
Contre le mur de la cour, hors de vision de marraine, le vélo sur lequel Jacques m'a fait monter hier. Tourner sur la terrasse, tomber, me relever sous les plaisanteries, mais y arriver.
Je le prends, j'ouvre doucement la grille et je sors sur le chemin. J'ai un peu de mal à démarrer, et ça tangue un peu dans les ornières, mais ça roule et je me gonfle, je ris, je me sens soulevée par ma fierté. Devant moi le bosquet frais en haut de la petite pente.
Et pendant que je le regarde s'approcher, la roue glisse. Décollage - le ciel et les arbres basculent en un éclair - je m'envole.
Je suis allongée, la joue juste à côté d'un caillou, dans l'odeur un peu désagréable, mais pas trop, du fossé. Je ramène mes jambes pour être gracieuse et digne. J'entends des pas, je renifle un peu, je me veux plainte, consolée et irresponsable. Devant moi le vélo des grands s'effondre dans l'herbe. Je vois une roue qui tourne, un peu, de plus en plus doucement, hésitant, prenant son temps pour s'arrêter.
Qui arrive tranquillement, en riant ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Heureusement que t'étais sortie indemne. Une amie à moi était tombée de vélo: je peux te dire qu'elle avait les côtes fracassées et 6 mois d'arrêt de travail sans compter les mois de réhabilitation.

Oui la roue tourne, la roue insouciante de la vie, du cycle infernal de la naissance la vie et la mort. La roue de l'espour, du bonheur mais aussi de la souffrance, cette petite souffrance que tu as malheureusement due endurer.

Brigetoun a dit…

oui mais c'est même pas vrai ! c'est pour du jeu ! mon seul vélo je l'ai zu pour mon examen de 6ème et il a surtout servi à la bande des frères et soeurs

Anonyme a dit…

le facteur?! :)

Brigetoun a dit…

je crois qu'il est à vélo