mon orgueil traînait dans la boue - pour http://coitus.impromptus.free.fr/dotclear/
On m'a tant chapitrée, essayé de me rendre compatible, critiquée. Mon orgueil traînait dans la boue et, comme une idiote, j'en étais malade.
Et puis j'ai eu l'idée de le rejoindre, et je suis bien. Ce n'est pas un bain de boue relaxant ou embellissant, comme on en trouve dans les Instituts. C'est de la bonne vraie fange, un peu répugnante. J'ai eu du mal à la trouver et, au premier abord, mes orteils se sont rétractés d'appréhension. Mais j'ai respiré un grand coup et je me suis immergée. Il m'a fallu quelque temps pour apprendre à respirer dans ce nouveau milieu, et je dois souvent remonter vers la boue encore chaude près de la surface, et puis je redescends dans la fraîcheur visqueuse. C'est très vivant, il n'y a pas deux zones semblables, mais je l'aime, qu'elle soit brune, ou jaune un peu verdâtre, lisse ou un peu grumeleuse, avec de petites bulles, signes que je ne suis pas seule dans cette marre de boue, qui est donc notre marre. Mais je ne sais ce que recouvre ce nous. Quant au nous de là haut, du monde scindé entre propre et sec d'une part, humide et clair de l'autre, je ne le regrette pas. Je suis vraiment bien, les orteils jouant à créer des mouvements, mes joues et mes bras dans le gluant. Et je ne cherche pas où diable est allé se cacher mon orgueil.
2 commentaires:
il arrive bien souvent qu'il faille le cacher et on n'en meurt pas...
Bonne journée Brig !
soirées à présent plus calmes dans ton quartier j'imagine !
Coucou !!!
L'orgueil est une prison.
La nuit fut calme ! Ah bonheur !
Bonne journée à toi.
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