BISCUITS ASORTIS SOUS CIELS (préféré à cieux) - où j'impose à ceux qui le voudront bien mes lectures du jour. Parole à ceux qui m'ont plu.
Pensant aux immigrés, avec ou sans papiers, je suis resté bloquée en le relisant sur un "simple" exil, ces vers que j'aime :
J'avais ouvert les vents à la proue des départs/ Mis entre l'eau et moi ce que l'eau réclamait/ Quelques oiseaux pour vivre et beaucoup de mots d'homme./ Les mots ont décédés à force de trahir./ Seuls au milieu de moi donnant chair à l'exil/ Les oiseaux sont restés avec leur sang-soleil/ Et j'en parle aujourd'hui à défaut de patrie/ Regarde, vois passer fous et mandarins gardiens des bateaux morts.. Edouard Maunik (Ile Maurice) - mais cela ne rend pas le sort de ceux qui sont à la fois exilés et "non choisis".
J'ai enfin entrepris la lecture de Connaissance par les gouffres de Michaux, ayant toujours eu un peu peur de la lecture des "voyages". En fait, les recherches sur l'effet des drogues le sont aussi sur notre fonctionnement et, même si ce n'est que les mots d'un poète expérimentateur, m'émerveille : Être vivant, c'est être prêt. Prêt à ce qui peut arriver, dans la jungle des villes et de la journée. D'une prévoyance incessamment et subsconciemment ajustée. L'état normal, bien loin d'être un repos, est une mise sous tension en vue d'efforts à fournir... Mise sous tension si habituelle et inaperçue qu'on ne sait comment la faire baisser. L'état normal est un état de préparation, de disposition vers. Partie des facultés de cette délicate et splendide machine; le cerveau qui nous a été accordé, intact dans la plupart des cas, et dont nous faisons l'usage que nous pouvons. Car la description du résultat parfois fascinant, souvent d'un ennui prononcé à cause du vide créé, des jeux que permettent les drogues débouche sur Situations-gouffres beau lamento sur la détresse des folies et leur parenté avec ces états.
Et puis, des passages d'une chanson de Jacques Bertin, dont je découvre le texte
J'étais l'enfant qui courait moins vite
J'étais l'enfant qui se croyais moins beau
Je vivais déjà dans les pages vides
où je cherchais des sources d'eaux....
Je fus plus tard l'adolescent qu'on moque
au regard vain dans la ville égaré
l'homme qui campe à l'écart de l'époque...
qui va bien à une paumée.
10 commentaires:
Ce qui n'empeche pas la Paumée de savoir regarder le ciel !
Et quel ciel ! Chez nous aussi hier il était magnifique et j'ai fait plein de photos. Bon week-end.
Ben voilà, mon commentaire a pris la fuite. Le lâche.
Je disais donc, que nous sommes "voisines" ! J'étais l'autre jour chez les papes, sur l'île, parce que c'est de là que je préfère leur palais.
Puis Grignan... J'avais l'envie d'aller promener mon âme et ses états dans ce coin, aujourd'hui ou demain. Nous nous y croiserons peut-être, un certain livre bleu à la main !!!
pas de livre bleu pour moi, je tiens à mon nouveau statut de régionale de l'étape. Grignan lundi mais en me cantonant au jardin et à une nouvelle brassée de neveux et descendants. Je suis plus près de l'ile que le palais, juste au bout du pont ou presque
j'aime beaucoup le texte de Bertin, et si tu penses qu'il convient à une paumée, je dois avouer que je le suis autant que toi.
Bon week-end Brig (pas aussi paumée que ça voyons !)
Le ciels sont beaux. Je me souviens que dans un roman d'Hervé Guibert le narrateur faisait collection de tableaux de ciels. Ou est-ce une idée qui revenait dans plusieurs romans? Des ciels, comme chez vous, et rien d'autre.
"..Y a toujours un poème
Pour le destin qui te blesse
Quelqu'un qui t'aime
Pour les regrets que tu laisses..."
http://fr.lyrics-copy.com/florent-pagny/bienvenue-chez-moi.htm
Je parlais du livre de Fleuryval !!!
"Être vivant, c'est être prêt. Prêt à ce qui peut arriver" cet extrait me va bien en ce moment je crois que je suis vivante! Bonne journée
c'est vrai j'avais déjà oublié la couverture - pas mal pourtant selon la photo
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