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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, août 31, 2006

Pour sortir de mon état un rien dolent et cotonneux, j'ai décidé, mercredi après-midi, maintenant que les touristes sont nettement moins nombreux, d'aller au Palais des pape voir l'exposition des costumes des premiers festivals.
Sans atteindre des records, le vent était omniprésent et obsédant, sifflant autour de ma cour, envoyant les cheveux des filles sur leur bouche, jouant avec les jupes et gonflant les chemises des hommes.
Toujours difficile à photographier, et les rafales s'amusent à mourir dès que mon appareil arrive dans ma main.

Officiellement, mon billet ne comportait pas la visite du palais mais il faut faire la moitié du circuit pour parvenir au Tinel.
Officiellement, on ne doit pas photographier dans les salles mais j'ai attrapé furtivement un coup d'oeil sur la petite chapelle Saint Jean et les fresques de Matteo Giovannetti.
Une visiteuse s'étonnait de la qualité très moyenne des tissus, alors que l'époque était austère, qu'ils doivent être vus de loin et que pour Vilar et pour Gischia cette sobriété était voulue - pour la conception des costumes le peintre et non pas le décorateur ! Car le peintre - et ses couleurs - éclaire, explique, interprète, et ce sont ses couleurs qui, unies à la qualité du style de l'auteur, au ton et au talent de l'acteur, assaillent le spectateur, ne le lâchent plus (très chouette citation de Vilar relevée sur le site de la ville d'Avignon, qui change très souvent, l'article n'y figure sans doute plus).
Mais dans les photos exposées derrière les costumes de Richard II je n'ai pas trouvé la très belle photo de Vilar en Richard, debout, (il y a le gros plan) qui me fascinait enfant sur le petit livre programme du TNP - lecture dérobée dans la bibliothèque (enfin rayonnage) familiale qui m'a fait entrer dans Shakespeare par cette pièce que je n'ai jamais vue jouer.
J'ai loupé la salle du parement et les gouaches de Pignon et n'ai pas vu les costumes de Prassinos pour Macbeth.
Je dois avoir pris un raccourci avant la fin de l'exposition.. En sortant, le vent était un peu tombé - pour se réveiller dans la soirée.
J'ai entendu que Mafouz est mort et que les égyptiens lui rendent hommage, que Ségolène Royal s'était dotée de talentueux porte-parole, et que Kofi Annan, béni soit-il, s'indignait de ce qui se passe à Gaza et appelait au soutien d'Abas. Posted by Picasa

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Un jour de vent est un jour béni pour un photographe! ça virvolte, vole et s'envole dans tous les sens! un vrai régal! bonne nuit!

marie.l a dit…

J'ai quelques beaux souvenirs (sans y avoir été pourtant) des débuts du festival, mon frère collectionnait toutes les photos qu'il pouvait trouver, et je me souviens plus particulièrement de Maria Casarès ou de Silvia Montfort, sans parler de Georges Wilson ou de Gérard Philippe.

Le vent s'est-il calmé aujourd'hui ?
Bonne journée Brig.

Muse a dit…

Une bien belle époque que celle des festivals de Vilar! Je me souviens aussi de ces photos pour les avoir vues dans de vieux Paris Match dans le grenier de mes parents.
Savez-tu que la fille de Gérard Philippe avait épousé un fils De Chambrun, château situé à côté de la maison de mes parents?

Brigetoun a dit…

non je l'ignorais - je suis très ignorante de la vie des acteurs sauf quand j'ai habité près de l'un ou loué un appartement à d'autres - le vent se calme

Anonyme a dit…

Les quatres acteurs et actrices cités par Mariel sont ou étaient sublimes , un faible pour Sylvia Montfort avec sa voix
rauque et grave et vive le vent...pas d'hiver.!!

Holly Golightly a dit…

Je retiens Shakespeare de ce billet, que je lis et relis régulièrement. J'aime autant l'auteur de comédies que le tragédien.

Anonyme a dit…

moi le héros de mon enfance c'était Gérard Philippe, il était beau, comme mon papa!
Je l'ai toujours assilimé à Avignon.
J'ai découvert Jean Vilar beaucoup plus tard.
les hommes aiment le vent qui fait voler les jupes
"...si par hasard
sur le pont du Gard
tu croises le vent, le vent fripon
fillette prends garde
à ton jupon..."
moi aussi j'aime le vent, qui dévoile

Anonyme a dit…

Toujours intéressant de voir quels costumes les acteurs endossent !!!!
En ce moment moi ça me passionne...

Anonyme a dit…

vous ecrivez vraiement très bien et c'est un vrai plaisir...je me suis dit que vous seriez surement intéressée par cet écrivain qui se découvre au travers de son blog...enfin, j'espère beaucoup ! http://web.mac.com/michelhouellebecq/iWeb/Site/Blog/Blog.html

Brigetoun a dit…

j'ai découvert le blog, bien aimé certains poèmes - un billet le troisième je crois - je n'avais lu que "les particules élémentaires" que je n'ai pas aimé. Très très en retard pour la literrature contemporaine et très agacée par le battage

Brigetoun a dit…

Christine je ne vois pas de quoi diable tu veux parler. Rions