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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, septembre 15, 2006

En sortant hier après-midi, vent calmé, un peu de bleu se risquant dans le ciel, j'ai salué mon espion habituel, constaté que contrairement à ce que j'avais vaguement envisagé, pendant que je me pelotonnais, terrorisée par les éclairs qui se bousculaient pour éclairer la nuit de ma cour, sans lui laisser le temps de se reconstituer, et le grondement qui ne cessait que pour de brusques déflagrations, notre affreuse statue de la vierge, dans son omniprésence dorée, n'avait pas été foudroyée. (l'espion est en plus grand chez http://gadinsetboutsdeficelles.blogspot.com/
Par les petites rues dont, pour une fois, je n'ai pas pris les vues de carte postale, mais ce qui existe aussi, si l'on suit les fesses des beaux hôtels, je suis allée, pour me tenir promesse, voir les Signac au musée Angladon.
Exposition d'autant plus intéressante que la plupart des oeuvres montrées sont des prêts de collections privées, à l'exception de quelques grands tableaux dont "Avignon, le palais des papes le matin". En majorité des aquarelles.
Guidée par mes yeux, mes envies et ma carcasse qui visait par moment la sortie, j'ai retenu, parmi beaucoup de sollicitations:
- une aquarelle du port de Marseille sous le vent, les touches assez longues dansant comme de petites vagues, de 1907
- pas les dessins au trait trembloté comme des festons que je n'ai vus que du coin de l'oeil parce que je ne les aime pas
- le dessin très construit des aquarelles des années 26/30, avec leurs hachures qui m'ont suggéré, fait inventer, une trace d'influence néo cubiste
- un bateau rouge, garni de fanions, devant les vieilles façades du port de Toulon, de 1931, avec un ciel vaguement teinté de rose au dessus de l'arsenal
- une vue de Saint Tropez, de 1894, cinq ans après sa visite à Van Gogh, et la trace de ce dernier dans une rangée de cyprès torturés

Posted by Picasa- une toute petite aquarelle de Marseille, de 1907 comme la première notée, en larges touches bleues et roses sur beaucoup de blanc, avec une petite barque noire, avirons levés
- les grands tableaux pointillistes, dont aucun ne présente un côté trop appliqué, et, pour deux ou trois, vibrent bellement
- une merveilleuse toute petite huile de Saint Tropez sous le soleil couchant, un peu de vert sombre, de rose, de noir et d'or fané.
Et je me suis rapatriée, sous un ciel qui ne se décidait pas vraiment à se dégager - des draperies en camaïeu de gris glissaient les unes sur les autres.

7 commentaires:

Muse a dit…

voilà donc une rencontre avec Signac qui laissera des traces...Bonne journée Brig, essayons de passer au travers des gouttes

marie.l a dit…

Une promenade sous l'oeil de Bonaparte et Signac en point de chute, encore une belle description d'une journée qui valait mieux que ta nuit orageuse.

tanette a dit…

Espion habituel toujours à l'oeuvre mais là, pris en flagrant délit... Bonne journée Brigetoun.

Anonyme a dit…

On pourrai presque repeindre les toiles avec une telle description, en tout cas, on imagine bien les tableaux.

Anonyme a dit…

quelle jolie description, on a l'impression de voir les tableaux

"pour me tenir promesse" ça aussi j'aime, c'est très important de se tenir promesse à soi même et pas seulement aux autres

Anonyme a dit…

Ta manière de décrire les choses, que ce soit les objets de ton quotidien, ta ville ou des oeuvres d'art, me plaît toujours autant. Très visuel, tout ce que j'aime lire, et tout ce que j'aime écrire aussi.

Anonyme a dit…

Au fait, merci pour le lien !!!