commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, octobre 17, 2006

pour les impromptus littéraires cette semaine le sujet était "quelques notes d'Erik Satie" et je ne sais pourquoi j'ai éprouvé le besoin d'insulter un peu la mémoire de celui qui fut tout de même autre chose que l'auteur d'histoires et de pièces spirituelles pour salons (http://impromptus.fr/dotclear/)
Sortie du parc Monceau - une petite musique s'est mise à chanter dans ma tête. Le long de la rue de Logelbach elle insiste. En tournant dans la rue Henri Rochefort, je murmure "Erik Satie" et je pile. Pourquoi diable ais-je pensé cela ? Et quelle musique de Satie ?
Je repars vers le métro Malesherbes et les notes suivent mes pas. Trop lent pour les "Gymnopédies" - la rue est trop calme pour "Entracte", rangées de voitures bornant le macadam. Ce pourrait être le début des "morceaux en forme de poire". Parce que c'est du piano, sans aucun doute. Mais ce n'est pas du Satie - je ne le connais pas assez, et puis ces quelques notes... ça sent plutôt la musique répétitive.
Pas sur même que ce soit des notes, mais je joue avec l'idée. Je ne connais rien de plus ennuyeux que ce quartier, l'enfilade droite des façades, légèrement différentes, le trottoir juste de la bone largeur, la mesure, le vide. Chaque pas s'entend comme devaient s'entendre les essais de valses ou de romances quand les jeunes filles jouaient encore du piano. Les dimanches en fin d'après-midi, avant ou après le thé... Ah oui ! c'est ça ! le crâne vous joue de ces tours...
Bien injuste pour le pauvre homme. Mais nous sommes dans un quartier de bourgeoisie éclairée.

et cette idiote de Brigetoun s'est rendormie et a loupé son cours d'italien Posted by Picasa

7 commentaires:

marie.l a dit…

Je connais très peu Erik Satie, à part quelques extraits de piano entendus ça et là, et surtout d'avoir acheté cet été, pour une petite fille de mes amis un livre avec un CD audio (le titre m'échappe !) destiné à le faire découvrir aux enfants...

Bonne journée Brig, je souris de lire que tu évoques la rue de Logelbach !

Anonyme a dit…

est-ce l'écriture pour Coïtus ou la musique qui t'a fait oublier le cours d'italien? Satié ne fait pas trop partie de ma discographie, sans doute un pianiste à découvrir...

Anonyme a dit…

Satie, connais pas du tout, sauf de nom.
Ton texte est excellentissime !
La sieste était réparatrice au moins ?
Belle journée !
OLIVIER

Anonyme a dit…

J'ai beaucoup aimé Satie, à la fin de l'adolescence, j'ai même essayé de jouer une des gymnopédies au piano
mais je n'ai aucun don pour la musique.
maintenant je trouve Satie d'une tristesse totale.
jeune, j'aimais la tristesse, la mélancolie
maintenant plus du tout...

come di solito, il tuo testo é bellisimo

Christian Roy, aka Leroy a dit…

La musique de Satie est tellement simpliste que parfois, on pense qu'elle est simple: il s'agit d'essayer de jouer une des trois gymnopédies pour se convaincre du contraire :)

Comme Céleste, j'ai joué les Gymnopédies à l'adolescence: je ne sais pas jouer grand-chose d'autre ;-)

Mais là où j'ai vraiment aimé Satie, c'est pendant la pièce «Les Aiguilles et l'opium» de Robert Lepage, qui met en scène l'histoire d'amour entre Miles Davis et une actrice de Ascenceur pour l'échafaud (je crois que c'est Jeanne Moreau). Davis est rejeté par Jeanne, d'où les aiguilles et l'opium. La musique de Satie apporte un baume pendant cette pièce.

Anonyme a dit…

Triste Satie? Toujours mal joué, oui. Apparemment simpliste. Un drôle de bonhomme, certes mais pas un "bourgeois". Un maître.

Brigetoun a dit…

je parlais de la fausse image à laquelle on l'a réduite - et du monde das lequel il évoluait qui était la "bourgeoisie éclairée" du début du siècle. (pour l'image regarde la majorité des textes soumis)