Le débouché de la rue de la République sur la place de l'Horloge était plein de camions qui, je pense, amenaient de quoi remplir les cabanes. Des groupes d'adolescents guidés par leurs professeurs arrivaient en troupeaux, sortant de la Maison de Jean Vilar ou venant de la place du palais. Les décorations, un peu maigrichonnes, finissent de s'installer. Avignon se donnait mercredi matin un petit air de grande ville embouteillée (la circulation devient d'ailleurs depuis quelque temps presque difficile, et tout le monde se plaint, avec peut-être un rien de fierté).
En revenant des Halles, avec courgettes, clams, patates et pageot pour moi, et des bouteilles et de la charcuterie corse que je destine à un petit voyage, m'obligeant ainsi à le faire, la beauté de la lumière, en arrivant au coin de la rue Saint-Etienne m'a baignée brusquement. J'ai tout posé à terre et me suis arrêtée pour la regarder et la déguster ; elle m'a réveillée. Simplement, sur la photo prise à la fin de cette contemplation, on ne peut voir son évidence, la façon dont elle glissait sur et entre les murs et les feuilles, comme une présence tangible - c'était eux qui lui étaient associés et non le contraire.
Ne sais si c'est cette rencontre, ou ma paresse naturelle qui s'affirme de plus en plus, mais par la suite n'ais plus rien fait. Dormi, vagué en écoutant les débats à l'assemblée.
Émergeant en entendant parler de la grammaire. Je ne pense pas que la férule soit une solution, et je crains qu'il soit trop tard et que définitivement une langue différente de celle dans laquelle j'ai grandie soit devenue la norme y compris sur France Culture. Je ne m'en agace plus et me contente de traduire pour moi-même, pour qui jouer quelqu'un n'est pas s'affronter à lui mais le leurrer, pour qui, si lorsqu'on parle du meurtre de Jean il y a en effet des chances pour que Jean ait été tué, dans l'agression de Jacques c'est ce dernier l'agresseur. Une de mes marottes - on vieillit.
11 commentaires:
Ce me semble un bien beau coin de pays que le tien, Brigitte. Architecture et paysage semblent y tenir une place harmonieuse, soignée, du moins c'est ce qui se dégage de tes photos, à mes yeux. Dans le quartier où je vis, il y a tout plein de belle demeures, tu sais, de celles qui ont une âme, pas de ces maisons sans style construites ces dernières années pour des parvenus sans goûts. J'espère pouvoir un jour les photographier et les offrir aux regards comme tu le fais, mais tu as bon œil, je ne sais pas ce que vaudrait le mien...
Bon matin chez toi.
Oui oui, Brig a un oeil remarquable pour qui veut découvrir Avignon mais je dirais surtout pour qui souhaite se "replonger" dans Avignon... Tout y est ! Merci Brig et bien à vous
bon et flutte - je remets la modération -
le problème d'Avignon intra muros est d'éviter de n'être qu'un musée - alors il y a un peu de crasse
je vois que le ciel bleu était revenu, apanage de ta région, beauté de tes photos, réflexion sur la grammaire...encore un bon moment passé chez toi. Bonne journée Brig
Hier un après-midi pour aller prendre des photos, c'est ce que jai fait comme toi !
joli ciel bleu que l'on partage de même que tes idées sur la grammaire
Belle ville Avignon !
toi, paresseuse, ça va pas non ! talentueuse !
Réhabiliter non seulement la grammaire et l'orthographe aussi, mais c'est trop grave ! merci docteur.
Belle journée,
OLIVIER
Heureux qui comme toi fut baignée de lumière et s'en est aperçue...
Avignon cet été je m'y arrête en famille en escale vacances !! merci pour tes mots
Et ben Avignon à l'orée de l'hiver c'est fabuleux aussi... Et les cafés dans les petites rues marchandes offrent des chocolats chauds avec des crepes à la creme de marrons, et c'est super.
C'est beau Avignon avant Noel. Et il est beau ton blog. Tu prends super bien l'automne en photo : j'adore.
Bonne soirée
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