commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, novembre 01, 2006

Le gris et le froid nous sont tombés dessus, cela fait ressortir mes rides, et j'ai regretté après coup le choix fait à midi par nous d'un déjeuner "en terrasse"? Transie j'étais..

les plages de l'automne

Les plages de l'automne que doivent-elles être ?

Les plages évoquées par Elvire http://le-phare-elvire.hautetfort.com/

Une plage de la mer du nord s'étendant immensément, grise sur gris de la mer, sous gris du ciel - se souvenir qu'il y eut un soleil - rêver à une salle basse où nous boirons une belle bière.

Les maisons abandonnées à la fin de l'été, entre les arbres de La Baulle, leur ridicule qu'il faut trouver distingué, le long macadam bordant la longue étendue de sable, la mer ayant fuit là-bas très loin - traverser la plage, jambes frissonnantes dans un pantalon de toile, épaules auxquelles il manque le bras d'un homme pour les réchauffer mieux que le caban - où trouverons nous un chocolat ?

Sortir de la hotte de la cheminée, traverser le hall - granit des murs, granit du sol - et, dans un rayon de soleil qui souligne les buis de la cour, avancer jusqu'au pigeonnier et, là, dominer la plage et le clapotis de l'eau autour de la petite jetée, hocher la tête, retourner vite s'asseoir sur le banc, jambes tendues vers la flambée, pendant que l'une d'entre nous s'occupe de la soupe.


Posted by PicasaDu balcon je regarde l'avenue qui descend et, juste après le virage, rejoint le boulevard du Littoral. Il y a une semaine encore nos rires dans la douceur de l'été finissant. La plage est là, sous le soleil, mais les classes ont repris, les internes sont partis. Je prends une pomme et en la rongeant vais retrouver mon emploi du temps.

Une plage qui a été - et puis ces photos que je viens de recevoir, le chemin sous les pins de Porquerolles, et la plage Notre Dame qui a oublié que l'été est parti. Tomates, jambon, du pain aux olives et aux noix, de vrais nourritures dans des boites de plastique, des chèvres et du raisin dans nos couffins. Étendues sur un paréo ou une serviette, le soleil pesant sur le dos, cou tordu vers le bleu vert de la mer sous le bleu rayonnant du ciel, nous évoquons avec un regret très paresseux le réchauffement de la planète.

J'ai encore cédé à la tentation des impromptus littéraires http://impromptus.fr/dotclear/ me mettant en retard pour le marché.

Mais depuis cet envoi : il y a aussi les pieds nus dans le sable qui est glacé en profondeur et les orteils en s'y enfonçant se recroquevillent - le petit vent aigre qui s'insinue dans les mailles du chandail, qui traverse la peau, imprègne les épaisseurs de chair et l'on sent ses os comme des sources de douleur glaciale - les yeux gelés par la lumière nette, froide, humide, et une petite idée recroquevillée dans un coin de la boite crânienne : "l'été reviendra-t-il ?"

19 commentaires:

tanette a dit…

En attendant le nouvel été, il faudra bien trouver le moyen de résister à cette grisaille qui s'installe en ce premier jour de novembre. Je te souhaite une bonne journée.

Anonyme a dit…

Si le regret était paresseux à l'égard du réchauffement de la planète, le vôtre ne l'est pas envers le virage automnal...

(le lien vers Le phare Elvire n'est pas fonctionnel... il manque le t au "et" de hautetfort)

Anonyme a dit…

c'est vraiment comme ça, l'automne sur une plage

Il y a un roman de Marguerite Duras, sur une plage, hors saison "l'Amour" peut-être.

Au fond ça n'a probablement rien à voir avec ce que tu as écrit, juste une association de pensée

J'adore les plages hors saison, le vent, les lieux rendus à eux mêmes.

ciao bella, ci scriviamo domani!

Anonyme a dit…

l'été reviendra, bien sûr, avec des coups de soleil et l'eau tiède de la mer... mais c'est beau aussi comme ça avec le ciel incertain et les plages désertées: il faut juste rajouter un k-way sur le chandail....

Anonyme a dit…

Ah ! Quel bonheur que d'avoir une vue sur un plan d'eau si reposant.

Brigetoun a dit…

ouai.. la mare nostrum c'est tout de même un sacré gros plan d'eau, et qui peut être tout sauf reposant

Anonyme a dit…

Merci pour votre passage chez moi. Je decouvre aussi un belle endroit, et une région que j'aimerais visiter cet été!! Je me bats comme Ossiane avec la plate forme pfff dur dur. Toujours la bienvenue !Bises

Bonne journée

Anonyme a dit…

J'avais reconnu Porquerolles avant que tu le dises. Cette ile est magnifique.

Anonyme a dit…

Ca t'apprendra à vouloir nous faire croire qu'il fait toujours chaud dans votre midi...
Si j'y arrive un jour de pluie, on me dit toujours que ça fait six mois qu'il n'est pas tombé une goutte... alors que j'y viens en moyenne tous les deux mois.
Enfin bon, nous, ici, manger dehors, ça nous serait même pas venu à l'idée...!

Anonyme a dit…

Je suis sous le charme de ton texte...
L'été est toujours là ! il suffit d'avoir du soleil dans notre esprit, nos yeux, notre sourire !
Je t'embrasse,
OLIVIER
Désolé de mon absence, mais j'ai bcp de mal avec mon blog...

Anonyme a dit…

on bataille tous avec nos bog, en ce moment...activité hivernale qui s'annonce?

Anonyme a dit…

Il faut l'atlantique pour profiter vraiment de la moursure du froid sur les pieds quand la vague mourante vient lécher vos pieds ...

Anonyme a dit…

Après ce déjeuner frigorifiant certes, mais tout sauf froid (!) as-tu tenu ta promesse de sortir les chandails ?

Brigetoun a dit…

fait ce matin - maintenant passer aux tailleurs de laine

Anonyme a dit…

c'est le charme des saisons... le temps qui passe, les souvenirs dans nos esprits et puis la suite... toujours différente et pourtant si identique à la saison dernière!
j'aime ces changements! la mono-Automnie serait si lassante sinon!

un réel plaisir de t'avoir lu!

Amitiés.

Anonyme a dit…

Un chocolat pour bercer ton froid? Chez Micheline... Il doit en rester encore, du pique-nique virtuel, tu sais?

J'ai cru comprendre que François, qui écrit aussi chez Micheline, aimait aussi cette période de l'année. J'adore novembre et je voudrais bien contagier les gens tristes de cette paix et envie de créer qui m'habitent en novembre. Mais le froid. Brrrr... difficile!

On dirait que le gris (tu en parles beaucoup) et le brun de la nature, dans la nature, ont une magnificence inimitable ailleurs dans notre environnement. Trouves-tu? ;-)

Brigetoun a dit…

et bien franchement je les préfère (surtout le gris) en vêtement (sauf peut être la jupe droite de flanelle grise, souvenir de sortie d'adolescence)

Anonyme a dit…

Avec un petit retout des '80, ici, le gris est revenu dans quelques-unes de mes laines, toutes douces, avec angora. Je te dis ça, parce que ces petits plaisirs de vivre font que je réussis à traverser l'hiver malgré ma profonde haine du froid.

Anonyme a dit…

Un plaisir cette lecture de ce billet… Ces images… Que du bon !