commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mars 17, 2007

"Il faut que je vous dise... j'ai menti" - avec cette photo c'était le thème des Paroles plurielles (http://coumarine2.canalblog.com)

Il faut que je vous dise... j'ai menti ! Je ne suis pas partie à Houston. Sans nouvelles, si vous vous en êtes aperçus, vous aurez pensé que j'étais comme ça, nonchalante en amitié.
Il faut que je vous dise... j'ai menti et je suis là, dans un paysage d'une douce normalité. Je l'ai aimé. J'étais mon amie et mon étude. Je voulais...
Il faut que je vous dise... je me suis menti. Je ne sais plus rester ainsi, et puis je n'en peux plus d'ascétisme.
Il faut que je vous dise, je me suis retrouvée, moi et mon vide - et quand vous aurez cette lettre, on aura ressorti mon corps de la si douce eau à laquelle j'ai fait face, à m'en pénétrer, jour après jour.
Ne regardez pas ; je serai laide. Et pardonnez moi si je n'ai plus que la pudeur très médiocre de mon jeu infime avec les phrases.

Bon, je suis là, et j'ai trouvé cela dans "celui qui ne m'accompagnait pas" de Maurice Blanchot - "La solitude était, je le crois, le mieux exprimée par cette gaieté : un léger rire de l'espace, un fond d'extraordinaire enjouement qui supprimait toute réserve, toute alternative et qui résonnait comme le vide de l'écho, le renoncement au mystère, l'ultime insignifiance de la légèreté..." J'ai aimé, et j'ai découvert qu'il fallait lire Blanchot à haute voix.

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Amie,
vous m'étonnerez à chaque fois plus ! quelle écriture !
Je t'admire !
Grosses bises,
Beau week-end !
OLIVIER
Merci de ta fidélité !

Anonyme a dit…

Belle photo, bord du Rhône peut-être, mais que le texte est triste et émouvant! Sois gaie, la vie est belle!

Anonyme a dit…

Aujourd'hui est un grand jour
Pour Brigetoun d'aller faire un tour
Au jardin à Corsier
De ton ami le chevalier.


Un élément nouveau
Vient d'y être installé
Pour le plaisir de nos yeux
Et de notre sérénité.

PS: superbe photo. Bon w/e.

Anonyme a dit…

Quoi que tu écrives
Ton talent nous ravive.

boukad a dit…

salut Brig !
merci pour ton gentil mot !Tu es super ,je t'adore !!!
j'ai vu l'autre titre du blog ,il est formidable !!
Szarkozy ne represente que son identité et je me demande s'il est vraiment integré ?
pour ta petite information -:)))
je ne suis venu en France qu'une seule fois et crois moi que je me sens plus Francçais que lui !
bisous et bon wk !!

Anonyme a dit…

Pas très gai ce corps laid sorti de la blanche eau que l'on lit à haute voix...
Mais si bien dit.

Anonyme a dit…

"La vérité, comme la lumiere, est aveugle. Le mensonge, au contraire, est un beau crépuscule, qui met chaque objet en valeur."

C'est ce que disait Camus, dans l'été, je crois...

J'en profite pour faire une petite séance de promotion :

Voici "AUTOUR", le nouveau blog politique de Brigetoun :

http://brigttecelerier.blogspot.com

Blog superbe, effectivement atypique, frais et plein de bon sens.

tanette a dit…

Il va falloir patienter pour la publication, apparemment ça se bouscule au portillon chez Paroles Plurielles. Bonne soirée.

Anonyme a dit…

je dois avouer que je ne sais pas qui est Maurice Blanchot, mais j'adore cet extrait, particulièrement: "l'ultime insignifiance de la légéreté"

qui rejoint l'ironie du désespoir, quand l'humour masque la tristesse, parce que celle-ci, pudique, répugne à se montrer.

Anonyme a dit…

Pour moi trop tristounet mais évidemment la langue est superbe !