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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, avril 10, 2007

j'ai découvert au réveil lundi matin le thème de la semaine des impromptus littéraires "un soupçon de chocolat noir" et devant une tasse de café assez médiocre j'ai écrit très vite, emportée par mon élan, ce qui est une dissertation scolaire d'assez piètre qualité, et j'assume tant pis. Effet d'un manque ? je n'avais et me serais interdit, un beau bol de chocolat crémeux et odorant, battu dans une belle chocolatière.


un soupçon de chocolat noir ? Qu'en faire ? Soupçon ? Vous voulez dire une quantité infinitésimale ? Juste assez pour créer l'envie... Devant la jatte de mousse je me remplis les yeux et le nez. La cuillère y creuse un peu, faisant apparaître la texture légère, des différences de tons, un petit affaissement liquide. Plaisir des yeux, de la sensation tactile à l'instant de cette brisure. Que ferais-je d'un soupçon, d'une petite tache ? Il me faut un jolie dôme sur un coin de l'assiette, et la cuillère revient vers la jatte, reste en suspension, un peu, et puis se pose. J'en reste là. Moment de perfection esthétique entre la belle petite masse nette que je n'ai pas encore goûtée et l'abondance un peu fragilisée du plat.
Noir ? Y en a-t-il un autre ? Oui, c'est vrai les petits carrés légèrement insipides de chocolat au lait dans leurs jolis paquets, et les dessins des costumes des différents cantons... Je préférais les collectionner, sans les manger.
Autre sens du mot soupçon : devant des rayons de "sujets" que l'on prétend en chocolat. Une petite nausée, l'évocation d'un goût fade, vaguement sucré, un peu neutre. Pour l'éviter je passe. Souvenir d'une époque où je pouvais franchir la porte de Fouquet, avancer sur la moquette, entre les pots d'épices et les paroles feutrées, ressortir avec un sac de papier qui se balance au bout de mon bras, et, blottie au fond, une petite boite de carrés de crus variés. Assises au soleil, dans un jardin, avec un café passable, nous ouvrons la petite boite sortie de ma valise - hésitation, nous en goûtons chacune un, silencieuses, concentrées. Le verdict. Échange d'impressions. Attendre un long moment que le goût m'ait pénétrée, avant de tendre la main pour un nouvel essai.
Ou le plaisir visuel des boites en dentelle de chocolat , chez Dalloyau, et des bouchées qui s'y tapissent, et la joie de les détruire, d'y coquer et de faire fondre les débris dans sa bouche. Ou la seule tradition que j'ai acceptée de ma grand-mère, le pèlerinage hors presqu'île vers le luxe discret de Bernachon. Assise sous les arbres, devant le Rhône, j'ouvre mon ballotin.
Stop, risque d'indigestion - désolée.
Et à la faveur d'une reconnection (furtive ?) je termine ceci et voie que les lecteurs des impromptus partagent mon avis.

En fait de chocolat, j'ai acheté samedi des plantes pour colorer un peu ma cour, sortir de l'harmonie rose verdi, vert et gris.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Un billet qui me fait saliver où l'on parle de ballotins où sont cachés des carrés d'une finesse extrême et d'un goût incomparable.

Anonyme a dit…

Hello,

Suite à ton message concernant certaines "coïncidences rédactionnelles", réponse faite sur mon blog et sur celui de RS21.
Merci de m'avoir fait passer cette info. @ + ...

PS : ton article me donne faim, je vais aller vérifier s'il ne reste pas un oeuf ou deux dans la maison :-)

Anonyme a dit…

j'adore le chocolat...tellement que j'évite d'en acheter...


sono ritornata della Puglia, é stato bello, ho mangiato benissimo...

Anonyme a dit…

impossible de laisser un com sur Roman de gare (c'est de ma faute sans aucun doute)

c'était pour dire: génial! dès que j'ai le temps, je relis le tout, car il y a deux trois trucs qui m'ont échappé

Anonyme a dit…

Pareil que Céleste...

Ton habileté a écrire me surprend chaque fois.

Anonyme a dit…

A défaut de pouvoir gouter le soupçon de chocolat noir, je me suis bien diverti grace à ton soupçon de littérature.

Aujourd'hui je découvre un autre coin de chez toi: le coin floral, avec ses belles couleurs. Sympa cette petite cour n'est ce pas ?