Sortant du tableau qui s'efface, ils déboulent sur la scène, accompagné par un pizzicato de violon.
Géronte, sur un accord de contrebasse, cherche le ciel, un peu désorienté par le macadam et ces étranges voitures.
Léandre se tait, ahuri comme un jeune premier et Arlequin s'avance, me prend à témoin, se prépare à esquisser un pas de danse, bras tendus en invite - mais je suis ombre et massive à la fois, par rapport à lui - et puis la vie me tire, un peu plus loin dans la rue et dans le temps.
Mais en marchant, leur petit air dans la tête, qui essayait de me faire la marche légère, me suis dit que, s'ils pouvaient oublier Goldoni, Sylvia et le Théâtre des italiens, revenir à leur origine farcesque et brutale, d'emblée seraient dans le courant de notre monde.