commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juin 20, 2007

Logorrhée
Il n’est aucune pierre qui m’appartienne, qui m’ait appartenu ou qui m’appartiendra. Adonc je me les accapare toutes, comme la ville, à défaut de ses habitants.
Celles du bout de rempart au dessus du container à papier, parce qu’elles nous ignorent moi et lui, qu’elles exaltent le ciel dès qu’il le veut bien, comme mercredi matin, et qu’elles sont accueillantes à de folles herbes
,
comme cette façade, pourtant bien enduite, lisse, frôlée par les passants un pied devant l’autre sur le très mince trottoir, et les autos prudentes, tolère cette presque branche que je n’avais pas remarquée auparavant. Le ciel était au dessus, il fallait lever la tête pour déguster le bleu, mais sa chaleur baignait toujours mon visage. Et je ne sais pourquoi, vraiment sans raison, une petite allégresse de nouveau.
Pierres peintes un peu partout dans la ville, et la fresque la plus moche sans doute, mais la plus grande, celle de nos papes – et cette constatation : ils avaient tous le même nez.
Les pierres anciennes de ce mur en retour sur la rue Dorée, restes en discordance avec la noble façade classique du 18ème siècle, terminée juste avant la Révolution, de l’hôtel alors aux Desmarets de Mondevergues (les beaux noms des grands bourgeois de l’époque) devenu Préfecture, vieux mur avec des pierres de tous âges, percements à travers les siècles, et la jolie trace d’une fenêtre, seule ornée et seule bouchée. Et j’aime que les pierres portent les traces des outils, ce qui me suggère que certaines de celles-ci ont été reprises, que la restauration a été fort poussée, parce que ces traces sont visibles ce qui n’est normalement pas le cas des pierres de parement ayant traversé des siècles.
Les pierres de ma cour et toujours le courage végétal, les valeureux géraniums qui résistent au vent, à l’ombre, pour le plus ancien à la cuisson au four des mois d’été, et à mes traitements.
Dos au mur, tasse de café en main, yeux mi-clos je goûte le rayon de soleil qui, pour quelques jours, descend jusqu’à faire une flaque sur les carreaux. Et, quelque part, des oiseaux se déchainent.
Et pendant que le soir tombait et que j’avais envie d’un thé (mais il faudra attendre de pouvoir faire chauffer de l’eau) j’ai suivi sur http://jlhus.blog.lemonde.fr Chambolle sur le chemin de Vezelay, surtout parce que c’était cette fois la voie de l’ouest, le chemin des gens de la forêt et que j’ai aimé les rencontrer ces animaux et gens, même si les charbonniers et scieurs de long n’y existent plus guère comme les négociants en bois et menuisiers rues de la Grande ou de la Petite Fustrerie, puisqu’il y a plusieurs siècles que le bois ne flotte plus jusqu’à mon Limas. Bon, je pars en vrille…Et les acouphènes quel que soit leur orthographe m’exaspèrent ces jours ci par leur omniprésence et la barrière qu’ils opposent à l’écoute.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

j'aéime bien ta façon d'écrire

Anonyme a dit…

tendresse particulière pour la pierre, celle, taillée en volutes du chambranle extérieur de mes fenêtres est en grès jaune et date de la fin du 16ème siècle. Elle s'effrite un peu lorsque je la caresse mais je ne peux m'empêcher de le faire de temps à autre. J2 pour moi et d'assez bonnes nouvelles. Que ta journée soit belle Brig !

Muse a dit…

amour inconditionnel de ces vieilles pierres pour moi aussi. Voir toutes ces vieilles maisons continuer à vivre et à nous cacher tant de secrets. J'en suis encore à chercher ceux de la Maison Diamantée..

Anonyme a dit…

Ton allégresse me touche ! ton amour des pierres aussi.
Quand partagerons-nous un café devant tes beaux géraniums ou ailleurs ?
Je t'embrasse ma fidèle Brigitte,
Olivier

Anonyme a dit…

Les vieilles pierres restaurées, c'est bien aussi et ne s'effritent pas sous les caresses comme dit Mariel.

micheline a dit…

errance parmi les vieilles pierres , refuge de nos rêveries , une fleur qui persiste et c'est assez pour un jour moins gris..pour une halte dans nos soucis
que demain te sois aussi amical