Et partie cahin-caha vers le Gymnase du Lycée Mistral, en faisant un bref arrêt à la chapelle Saint Charles pour les photos de Varda. Voir Dinozord de Faustin Linkegula. J’ai cru que ce serait enfin le spectacle qui me capterait. Mais il a voulu trop y mettre, et il y a des hiatus, des ruptures de rythme, changement de niveaux qui déconcertaient mon adhésion.
Trois danseurs, hors Faustin Lingekula qui dit parfois et joue les factotums organisateurs, sauf un formidable solo dansé. Un haute-contre dialoguant avec des chœurs enregistrés assez brutaux, tirant le Requiem de Mozart vers une belle sauvagerie - et des chœurs africains, des voix parlées, enregistrées, des paroles écrites projetées sur l’écran du fond. Un acteur, montagne humaine. Tous deux, comme les danseurs, pagne (sauf dans la dernière séquence où ils portent les pantalons et chemises blanches des citadins) et corps brun doré, de grands chiffres ou des traits repeints inlassablement sur torses et jambes, visages peints comme des masques.
Immobilité, tressautements, danse des fesses et du ventre, mime, danse pure entre contemporain et hip hop. De grandes vidéos de boxe, de rues avec pieds dans la boue, grâce, et images à reculons.
Entre le Requiem de Mozart en l’honneur de la mort de Richard Kabako, ses textes, des contes, des lettres de prison, une histoire synthétisée du Zaïre depuis Mobutu, une déploration sur le pays – du sacré au politique, aux théories esthétiques, à un essai de définition et louange de la poésie. Souvent beau, toujours sympathique, parfois naïvement convenu.
Trois danseurs, hors Faustin Lingekula qui dit parfois et joue les factotums organisateurs, sauf un formidable solo dansé. Un haute-contre dialoguant avec des chœurs enregistrés assez brutaux, tirant le Requiem de Mozart vers une belle sauvagerie - et des chœurs africains, des voix parlées, enregistrées, des paroles écrites projetées sur l’écran du fond. Un acteur, montagne humaine. Tous deux, comme les danseurs, pagne (sauf dans la dernière séquence où ils portent les pantalons et chemises blanches des citadins) et corps brun doré, de grands chiffres ou des traits repeints inlassablement sur torses et jambes, visages peints comme des masques.
Immobilité, tressautements, danse des fesses et du ventre, mime, danse pure entre contemporain et hip hop. De grandes vidéos de boxe, de rues avec pieds dans la boue, grâce, et images à reculons.
Entre le Requiem de Mozart en l’honneur de la mort de Richard Kabako, ses textes, des contes, des lettres de prison, une histoire synthétisée du Zaïre depuis Mobutu, une déploration sur le pays – du sacré au politique, aux théories esthétiques, à un essai de définition et louange de la poésie. Souvent beau, toujours sympathique, parfois naïvement convenu.
Retour flageolant, cuisson des pommes de terre en écoutant un bout de « la fin du monde » de Lagarde (beau souvenir à La Colline) diffusé en direct de Calvet par France Culture et nouveau départ pour le Cloître des carmes et « bleue – saignante – à point – carbonisée » de Rodrigo Garcia.
Cela aurait pu être un très bon souvenir si je ne m'étais pas, sur le conseil d’une ouvreuse, installée dans un coin au premier rang. Le point de départ est le carnaval des « murgas » (pauvres) à Buenos Aires, sans le clinquant de Rio avec des shorts tombant, des survêtements, quelques oripeaux, des grosses caisses et de la musique techno rudimentaire, dans laquelle j’étais prise.
De grandes vidéos du carnaval réel et une version plus misérable sur scène. C’est plein de vitalité, de sauts, de danse, de récits de misère, d’une brutalité plus ou moins jouée. Il y a des aspersions de bières, puis des corps pataugeant dans un mélange de poudre, de tortillas détrempées, de sauce tomate bien épaisse et industrielle et de crème chantilly version lourde, et j’en étais constellée. J’ai trouvé un angle mort, debout pour assister à la fin, à de belles vidéos de danseurs sur des gros plans de détail de tableaux italiens, entrechats sur une aile ou le front d’une vierge, d’où émanait une réelle poésie, et une assez longue dissertation sur la durée des émotions, sur les différences etc… dont j’aurais plus apprécié la philosophie simple si l’odeur de mes vêtements ne m’avait pas gênée.
De grandes vidéos du carnaval réel et une version plus misérable sur scène. C’est plein de vitalité, de sauts, de danse, de récits de misère, d’une brutalité plus ou moins jouée. Il y a des aspersions de bières, puis des corps pataugeant dans un mélange de poudre, de tortillas détrempées, de sauce tomate bien épaisse et industrielle et de crème chantilly version lourde, et j’en étais constellée. J’ai trouvé un angle mort, debout pour assister à la fin, à de belles vidéos de danseurs sur des gros plans de détail de tableaux italiens, entrechats sur une aile ou le front d’une vierge, d’où émanait une réelle poésie, et une assez longue dissertation sur la durée des émotions, sur les différences etc… dont j’aurais plus apprécié la philosophie simple si l’odeur de mes vêtements ne m’avait pas gênée.
8 commentaires:
Bons spectacles, un petit coucou avant de partir. Toi aussi prifite bien.
profite,
J'espère que ton bel ensemble ne gardera pas de traces de la mauvaise place que tu avais au spectacle et que ton toubib est arrivé à stimuler ta volonté. Bises.
Que d'émotions vécues en une journée ! ta 2ème photo est splendide !
Prends bien soin de toi ! merci de ta fidélité !
Bises et bon week-end !
Olivier
Joyeux anniversaire à vous, sans vous connaître mais parce que sur un autre blog... à des milliers de kilomètres, un autre vendredi 13 vit naître une de vos connaissances... la magie du web opère...
Prenez soin de vous et entendez les voix de ceux qui comme vous, préfèrent rester seuls ces jours-là et se rapprochent de vous dans ces silences.
Isabelle
Clin d'oeil à la la jolie dame oisive et quasi policée en robe de soie noire constellée ;)))
Petit plaisir de lire quelques impressions avignonnaises en plein festival... remontées d'images lointaines, floues et précises à la fois... Merci ! Et aussi, bon anniversaire !
Mag
Bon anniv' de la part d'un inconnu qui sillone le web et tombe sur vous par l'intermédiaire d'un amis qui comme vous écrit sur la vie...Bertrand...
Je suis sur Aix en Provence, si jamais vous passez dans le coin, un petit mail et je saurais me rentre dispo pour partager un moment !
Jean-Marie jmfly3@gmail.com
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