Une envie de marionnettes dans la suite des paravents, et je suis allée à 10 heures 30 voir « je suis en autre toi » à coté de chez moi - Attente samedi matin devant le Funambule - la petite rue est si étroite qu’on ne peut que regarder ce qui la surmonte, tout en échangeant quelques mots indifférents avec les membres des troupes et quelques spectateurs assis aux quelques tables.
Spectacle de Cheng-Chia-Yin, parmi un ensemble de spectacles taïwanais, vrai petit délice, joli sans mièvrerie ni « poésie » revendiquée.Une tête que l’on démaillote, qui ouvre les yeux, puis son crâne, et la première marionnette en sort. Une musique occidentale mais aigue, parfois onirique, parfois mutine, toujours discrète. Des flashs. A, avec son visage taillé à la serpe est indécis, interrogatif, dépassé par le poids de sa valise et tout problème matériel, mais sans jamais renoncer, jusqu’à sa dernière apparition quand, dépouillé de son pardessus, il découvre ou nous découvrons qu’il est un singe – plaisir des balancements et sauts sur une échelle de corde devenue arbre. Il y a, revenant plusieurs fois B, dont la robe est une cage et les jeux entre elle et l’oiseau blanc qui s’en va, revient (le vol avec un battement de plumes ébouriffées et des trajectoires gracieuses) pour s’éloigner définitivement- une mère frêle et un énorme berceau avec un enfant indocile qui devient un monstre (chien ?) et la dévore – une jeune fille de rêve longeant souplement l’échelle de cordes qui est des rails, le passage d’un train, des adieux, une danse vers des sons – un enfant sautillant qui ouvre la valise et en fait sortir une majestueuse mouette – un mariage et le baiser envol – des arbres et branches fleuries écho des tasses à thé de la Compagnie des indes, un moineau, un enfant fragile dans un fauteuil roulant, son désir vers les fleurs et son incapacité à les saisir même quand elles tombent vers lui et se posent sur le sol, le retour de l’oiseau qui lui en offre une, plaisir, puis renoncement
L’enfant et sa mère (la jeune fille du début) à coté d’une pièce de tissu ondulant avec un bruit de ressac, des châteaux de sable avec l’air, une sieste de la mère et les jeux de l’enfant dans les vagues, la mouette, sur les ailes de laquelle s’en va l’enfant qui se noie, réveil et désespoir de la mère et retour de l’enfant en ange (un peu gros bourdon à toutes petites ailes), envol des oiseaux, de la valise et du berceau sous la mère et l’enfant se balançant sur l’échelle hamac ou nuage. Et pendant tout ce temps, très présents, les visages attentifs et tendres des manipulateurs, se détachant sur le noir du castelet, de leur vêtement, leur bonnet et leurs gants. Tout ceci n’avait en rien la mièvrerie de mes notes – une autre réalité, et ma bouche entrouverte.
la photo de la marionnette provient du site du Festival off
Une photo dans la ruelle comme on ne doit pas en prendre et retour l’âme en fête pour préparer mon assiette de pate avec plein de sauces. Bu le soleil dans ma cour four et renoncé au vernissage de l’exposition des portraits par Sarano des sociétaires de la Comédie française, certainement une fort belle chose mais pas au point de secouer mon mal être revenu, qui m’a aussi dissuadée aussi d’aller en fin de journée au Théâtre des Halles.
9 commentaires:
waaa. Jaime bien les marionettes en photo. Merci B pour le texte avec. Bonne chance pour ce mal être (à faire disparaître au plus vite grâce aux poétes Italiens peutêtre?) alors que la ville est empli de bien être? C'est flippant j'en flippes mais courage...
Beau spectacle de marionnette sans doute
Bisous
Françoise
Un petit bonjour en passant avant de reprendre mes lectures là où je les ai laissées. Bonne journée et point de mal être !
c'est bon de te lire et de s'imaginer y être. Bon dimanche Brig !
monsieur l'anonyme récidiviste j'aimerai savoir qui vous êtes pour ne plus fréquenter un blog où ma présence vous insuporte. Mais ici c'est un peu chez moi
Vous devriez préciser que vous ne tolérez que les commentaires complaisants. Ça serait plus clair pour tout le monde!
il était également injurieux pour les commentzteurs. Rien contre des critiques, les méchancetés vagues m'insuportent
ici "les lettres de..." "Bisoux" "j'suis trop con" et j'en passe et des moins pires. Je suis aussi un anonyme, admire le libre ton de ce blog et l'admiration de bridgetoun pour les critics. Je voulais aussi dire que j'espère ne pas influencer d'autres anonymes à pousser le bouchon. Bravo Bridgetoun et puis si elle dit non c'est que vraiment ça doit être trop. J'aurai malgre tout adoré voir ce que "l'anonyme" (désolé pour lui) a pu dire. Pas de méprises j'espère.
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