Repris le chemin des jardins de Mons pour « les larmes du ciel d’août » d’Aristide Tarnagda (Ouagadoudou) joué plutôt que lu par Nina Nkundwa, faussement enceinte jusqu’à ses beaux yeux, superbe, fière et frêle, répondant à une bourgeoise ou riche à la belle âme qui veut lui venir en aide et l’emmener loin du coin de rue où elle attend depuis trop de mois le retour de son homme qui est parti pour gagner de l’argent. Auteur, texte, actrice qui font de vous des amis attentifs et tenus à distance.
« Il y a des jours comme ça.
Des jours où le ciel d’Août pleure comme s’il voulait que ses larmes drainent la merde jusqu’aux gueules des caïmans et poissons,
Il y a des jours comme ça…
Des jours comme ça où le ciel d’Août vous mouille tellement de ses larmes que vous avez envie de vous gommer, comme si vous étiez un tableau aux couleurs mélancoliques,
Un faux dessin »
Quelques pas dans le hall de l’Hotel de ville où se tient une exposition de Lorenzo, sculpteur dont j’avoue tout ignorer, assez réussi dans un lointain voisinage avec Gargallo.
Et départ un peu à contre cœur en début d’après midi pour la Chapelle des Pénitents blancs et « rendre une vie vivable n’a rien d’une question vaine » d’Eléonore Weber, joli titre, quelques mauvais compte rendus. Et ma foi, cela ne manquait pas d’une petite séduction . Deux filles, deux garçons, un vidéaste, un petit jeu hors champ filmé et plateau, ou gros plans. Une jolie réserve. Essai de classification entre asexuels et sexuels et les différentes possibilités de cette catégorie, aromantique et romantique, leurs combinaisons. Considérations sur la liberté, le pouvoir, une petite révolte, un embryon de politique, effleurés, à la surface. Quelques petits moments où cela creuse un peu plus et touche assez juste. Et, tout le temps, un réel charme.