commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juillet 10, 2007

Premier jour des occasions manquées ou comment parler de ce qu’on ne connaît pas.
Passé la matinée à attendre un électricien pour l’expertise des plaques, à recommencer mardi. Et au fur et à mesure que s’approchait le moment de partir pour « la jeune fille à la bombe » de Christophe Fiat la douleur s’installait et l’envie s’en allait. Une photo venant de http//theatre-contemporain.net/ et deux passages du texte de présentation.
« Christophe Fiat n'impose pas de réponses définitives mais questionne cette face souvent dissimulée de l'être féminin, souvent caricaturée, souvent niée, souvent refoulée alors que l’Histoire témoigne qu’il y a eu des femmes guerrières, fortes, violentes qui ont fait bouger le monde qui les entourait. » ce qui me plaisait bien mais aussi : « Il critique la génération des “baby-boomers”, qui, après avoir “dévoré” leurs parents, semblent vouloir “avaler” leurs enfants, en leur refusant – consciemment ou non – la place à laquelle ils auraient légitimement droit » ce qui réveille mon agacement devant cette fausse évidence tant répétée, assénée et à laquelle je ne trouve qu’une extrêmement partielle exactitude, ne l’ayant jamais rencontrée dans la réalité. Restait le traitement, l’écriture. Avant de sombrer, après avoir lu une critique très désagréable (en gros fatuité) j’ai fait une petite recherche pour tomber sur son site sur une lecture performance au Festival d’Avignon 2OO4 et cela qui m’a plu (et que horreur je recopie sans respecter la disposition, avec des /pour le souffle
«Mais on sait que ça bascule / Parce que / Le ciel qui est plombé / Est plombé objectivement / Par la caméra / Et parce que / les teintes / qui sont uniformes / sont uniformisées / objectivement par la caméra / et parce que / l’oscillation / entre le vert de gris / Et le marron beige / Est oscillée objectivement / par la caméra. / Alors tout le décor / De paysage rural / Existe / Objectivement / C'est-à-dire / Que ça existe / Dans les causes / Objectives de la réalité / En même temps / Que ça existe / Dans les effets spéciaux / Hallucinants / De la caméra. / Ce qui produit / Un réalisme hallucinant »
En même temps j’aimerais ne pas avoir finalement l’impression que ce qu’on subit les hommes et les femmes en ex-Yougoslavie (son sujet) n’a existé que pour fournir des thèmes aux libérateurs ou journalistes. Bon je regrette tout de même de ne pas entendre la langue et la guitare.
Vers 17 heures j’ai constaté que je n’étais pas encore capable d’aller écouter Durif raconter « nos ancêtres les grenouilles » mais deux heures plus tard j’ai demandé du courage à la rose qui ne devait pas exister, et suis partie au Centre Européen de Poésie écouter Kwartet à partir de Requiem d’Anna Akhmanova (mauvais jeu de mots, puisque je ne pouvais avoir de place pour Quartet de Muller avec Moreau et Samy Frey, souvenir d’avoir entendu la créatrice à Bobigny, à vrai dire plutôt du genre tremblement devant le sacré – et ce que j’ai entendu sur France Culture en direct de la cour était une merveille d’intelligence, de mise en valeur).

La lumière nous a été rendue, et pour parachever le ciel de belles bourrasques renversaient les panneaux et arrachaient les parasols installés naïvement devant des théâtres. Mais Kwartet ne se donne qu’à partir du 10 - j’ai acheté un petit « Cahier du refuge » que je feuilletais au gré des manifestations de ma carcasse, sur le chemin du retour, entre les musiciens jouant ou écoutant (le violoniste était bon)

et des parades


- numéro avec des poètes réunionnais, tunisiens et slovènes dont Brank Mozetic
«
le vent souffle par le filet, je rentre, je me déshabille
je me couche nu sous les draps, je suis un homme qui fixe
en paix le plafond, garde le son des vies anciennes,

c’est toute la sorcellerie...."

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Brig, aurais-tu du mal avec les compliments ? ;) J'ai essayé de te suivre ds tes riches pas, je me sis un peu perdu... Mais j'aime tes photos et Samy Frey, dommage pour toi...
Comment retiens-tu tous ces phrases, vers ? je sis ébahi !
A plus,
Olivier

Anonyme a dit…

Un billet riche en évennement où tu finis par cotoyer de grands hommes, enfin au moins un.

micheline a dit…

oui, comment fais-tu??de la musique à toi c'est sûr
Envie de parodier:
"le monde est un violon
sur lequel ton archet joue..."

Brigetoun a dit…

té, c'est pourtant smple ! je recopie

Anonyme a dit…

Quelle chance de vivre tout ça. Marseille est tout proche mais je ne puis me dégager en cette période. Dommage. Profites-en pleinement et merci de tes billets narrant si bien ce qui s'y passe, enrichis de tes impressions...c'est fort intéressant.

tanette a dit…

Bien aimé : "J'ai demandé du courage à la rose..." je vais suivre ton exemple.