commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juillet 18, 2007

Réunion socialiste à propos de la culture, mardi matin. Malheureusement un peu longue, comme toujours (pas uniquement chez nous), à se mettre en route. Au moment où on entrait dans le vif de l’attitude que les collectivités locales devaient avoir vis-à-vis de la liberté passablement directive du gouvernement, sans contrepartie en moyens, et surtout pour une coordination entre elles, après avoir déploré l’absence totale de la culture dans le débat politique, bien avant la présidentielle, absence à gauche également où c’est impardonnable (mon avis), j’ai constaté que j’avais en main un schéma bien fait de ce qui, sauf originalité de la salle, devait sortir de la table ronde, que j’avais eu l’honneur de voir quelques têtes, et surtout que j’avais échangé une bise avec le militant qui avait œuvré au coté matériel de la chose, que l’heure du déjeuner approchait et que, horreur, la semelle de la seule paire de chaussures à talons que mes pieds supportent actuellement présentait des signes de faiblesse certain.
Me suis coulée dehors, suis entrée chez le premier marchand de chaussures au bout de la place de l’horloge, pour sortir très vite avec une paire qui me semblait parfaite. Ce qui s’est révélé faux au bout de dix minutes de marche. Comme j’avais jeté les anciennes j’ai retrouvé une paire de tatane qui fera l’affaire.
Mais au moment de partir, après six fourchettes de pates, pour voir les petites marionnettes japonaises dans une légende ancienne, une flemme terrifique m’est tombée dessus et j’ai opté pour un café en cuisant au soleil de la cour, puis une sieste. Intéressant, n’est ce pas ?

Départ, pas trop vaillante, mais très en attente vers le Lycée Saint Joseph pour « angels in America".
Krzysztof Warlikowski dit sur la plaquette de présentation : « Plus que sur l’homosexualité, qui est très présente, c’est une pièce sur une société où les marginaux seraient vus différemment. J’avais déjà abordé le thème de la marginalité dans Purifiés, mais les marginaux étaient vus quelque part hors des lois sociales, un peu en cachette, un peu monstrueux, un peu pervertis. Avec Angels in America ils sont au centre de la société capitaliste, et ils parlent de leur désir d’intégration, de leurs droits, du respect qu’ils réclament. La Pologne est devenue capitaliste et a accepté les lois européennes mais au quotidien, il y a une grande différence entre la loi et son application. » Il part de cette saga des « années sida » à New York pour une peinture des pesanteurs du conservatisme polonais, entre autres.

Un grand plateau, une porte latérale, un panneau basculant au fond, métallisé comme toute la partie basse des cloisons délimitant la scène, quelques meubles que l’on déplace, années 50-60. Un écriteau facile à lire pour la traduction. J’ai aimé cette saga et ne suis partie qu’au bout de 5heures1/4, quelques minutes avant la fin, de façon discourtoise, pour éviter la bousculade des couloirs.
Notes pendant les deux premières heures : déracinement – peur – fermeture – voyages pour évasion ou s’occuper – être conforme – religion – héritage spirituel supposé de la famille – juif – mormon – parler de tout sauf de ce qu’on désire – homosexualité affichée ou non – faire des affaires – pouvoir – les acteurs parfaits – Harper plutôt belle, fine, conforme ? non un peu décalée – phobies – peur des proches malades – peur de la mort – Harper et ses cachets - passages rapides et coulés d’une scène à l’autre – vérité stylisée, aucun vérisme – vérité jusque dans les ruptures, l’onirisme – Joey le mormon, son homosexualité refoulée et la frustration d’Harper - l’amant qui ne veut pas admettre que son chéri a le sida, qui en souffre, puis s’en détache après l’hospitalisation – le vendeur de voyages et de rêves et soignant attentif et ironique – la culpabilité de qui pense ne pas aimer – le plaidoyer pour la liberté - les interactions, dépendances entre les êtres et les groupes – l’avocat d’affaires qui apprend sa maladie et la nie etc…Pour l’ange Warlikowski dit « l’ange est présenté ici comme une créature déchue, comme chaque individu sur terre…. J’ai choisi de mettre en scène une femme mais très hermaphrodite, d’une telle beauté qu’elle en est presque inhumaine
»
Un entracte trop long dans le confort tout relatif de la rue et une seconde partie, peut être un peu plus resserrée, l’expression des sentiments s’exprimant plus fortement ou par une sortie de la réalité, et au cours de ces heures, des sorties discrètes des ensommeillés. Sur mon chemin seules quelques tables place des Corps Saints et place Crillon vivaient encore.

13 commentaires:

Muse a dit…

originale l'idée de parler culture en plein festival...

Je remarque que tes notes s'alongent au fil du spectacle et je me demande, malgré un certain intérêt si je pourrais rester aussi longtemps vu l'impatience de mes jambes.

marie.l a dit…

quel programme Brig !!! bravo, souhaite que ta "carcasse" aille du mieux possible et vive les chaussures dans lesquelles on est bien (j'aurais pu dire baskets hé hé !)
Bonne journée à toi !

Anonyme a dit…

Les marginaux sont partout, même au PS je pense à Lang et quelques autres

Anonyme a dit…

Plus de 5 H la pièce ! Vu ce que tu écris, elle semblait très touchante !
Putain de sida et ces discrininations qui ne font qu'amplifier...
Qd au PS, je ne sais plus quoi penser...
Ah ! tes photos !
Belle journée de festival !
Olivier

Francois et fier de l'Être a dit…

Encore une table ronde ou tout est carré du départ : "j’avais en main un schéma bien fait de ce qui, sauf originalité de la salle, devait sortir de la table ronde". Tu as bien du courage d'accepter de te farcir ainsi des spectacles aussi téléphonés.
Bon, je ne vais pas critiquer, on va encore me dire que je suis un sale facho.
Haut les coeurs comme on dit chez nous.
A+

Brigetoun a dit…

le débat a suivi, mais je n'étais pas disponible l'après midi et en tant que militante de base peu concernée

tanette a dit…

Mon ignorance en matière de culture me fait doublement apprécier tes billets qui nous relatent les animations actuelles dans ta ville. Je n'aurai jamais cru qu'un spectacle puisse durer plus de 5 heures. Tu avais bien fait de faire une sieste avant hi hi.

Brigetoun a dit…

on a fait et on fait plus long comme les Ephémères qui dirent 8 heures et que j'aurais aimé voir mais c'est hors remparts et je ne supporte pas la navette

Anonyme a dit…

Le sujet n'était pas gai sur l'homosexualité mais toi tu m'as fait rire avec ta paire de chaussures !!! Je me retrouve dans ces détails... Bon courage pour la suite, à Marseille nous avons eu le Tour de France, un autre genre de spectacle....

Anonyme a dit…

Le festival... c'est quand même toute une ambiance... merci pour tous ces ressentiments... Oui de bonnes chaussures sont nécéssaires, on peut aller jusqu'à avoir "les pieds ronds" !... dans cette ville au mois de Juillet !

Brigetoun a dit…

le problème étant que j'ai naturellement, non seulement les pieds ronds, mais à géométrie variable

Anonyme a dit…

Et comment on fait pour faire pipi, avec des spectacles aussi longs et des lieux "pour ça" si peu nombreux à Avignon?

Brigetoun a dit…

raison de la durée de l'entracte, et de mon départ d'un débat ce matin !