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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, août 24, 2007

Le ciel dimanche, et encore lundi, avait gardé sa jeunesse estivale. Des photos, pour les mettre, parce que je les ai prises, de divagations dans le jardin qui retrouvait ses habitants.
Des fleurs simples dont j’ignore bien entendu le nom. Je crois que je ne savais pas ou plus il y a trois ans à quoi ressemblait un plan de tomates, ou un gardénia (les platanes, la vigne, les oliviers, le thym, les roses et les marguerites représentaient à peu près toute ma possibilité de nommer).

L’enfant puis la femme des villes, ou d’une campagne marine, mais qui ne savais pas tout voir, juste l’eau de mer stagnante et sourdant des trous creusés dans le sable, les épines de pin, les taches de soleil sur le sol et les fleurs d’ail, ou bien qui a oublié. J’apprends, et comme j’oublie aussitôt, je recommence avec plaisir. Sans épuiser, ou si peu, la tolérance de mes professeurs improvisés.
Et dans ce jardin, j’ai mis un peu plus d’un jour à lire « les amants troglodytes » d’Emmannuelle Pagano, et j’ai corné des phrases parlant d' une nature bien éloignée, parce qu’elle est liée étroitement aux sentiments, aux actions, aux évènements qui s'y coulent.
« Mon bouleau comme le reste est bleu, sali d’hématomes, sans feuilles en hiver il prend le marine des épicéas, sans âge il prend la forme de l’eau, des larmes, se redresse un peu, puis avec les feuilles glabres, douces, il se fait border de mousses outremer, mais le lac ne déborde que sur lui-même, et mon bouleau se lave au même endroit à l’eau, à l’air du lac, et moi je suis assise en dessous »…
Ces photos et mes citations sont une trahison. « Du brouillard, dans l’humus jusqu’au corps des arbres, inscrit dans les écorces, et quand s’étalent les brumes de l’air, nos pupilles sont énormes.. » Parce que le livre c’est le retour, les joies, les douleurs présentes parfois et leur souvenir de la fille née dans un corps de garçon, le retour du frère, la façon dont les néo-ruraux se coulent dans la camaraderie des collégiens, les enfants mort-nés, la fratrie, la ferme sous le lac, les enfants et les adolescents et ce qui les entoure, la musique et les vaches bleues, les écolos et, comme il n’est pas question de loup ou d’ours, je les aime bien les écolos.
« La rumeur traversera le plateau lentement. Avec le redoux, les brumes descendront en avalanches fumantes sur les parois des gorges et on aura juste l’impression d’être dans un mauvais film… » et j’étais assez sous le charme pour refouler ma légère incrédulité devant cette ré-installation d'Adèle dans sa vallée.

13 commentaires:

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

très matinale: les fleurs simples, je les ai dans mon jardin, sont des bignones

j'aime bien les écolos, sauf quand ils oublient leur vocation et commencent à faire de la politique "de gauche" ou autre, se hisser, se connecter, utiliser l'écologie seulement comme prétexte

marie.l a dit…

je confirme pour les bignones, elles sont en rose fuchsia et grimpent le long du porche de mes voisins !
bonne journée Brig !

Anonyme a dit…

Je sais le nom de la fleur orange, mais sans pouvoir le dire : il est coincé dans mon cerveau. J'ai reconnu pourtant une treille sauvage, des branches de mimosas et des feuilles de rosiers. D'autres aussi visibles de mes fenêtres, que j'aime regarder s'éveiller en même temps que le jour...
D'aucuns s'émerveillent des inventions des hommes, les qualités dont est dotée la nature me fascinent .

Anonyme a dit…

J'admire tes photos surtout la dernière, comme une photo volée pleine de charme !
Bon week-end chère Amie !
A lundi !
Olivier

Anonyme a dit…

Agréable l'ambiance de ce jardin. Je trouve ta première photo très originale. Amitiés.

Anonyme a dit…

çà fleure bon chez toi, retour mercredi !

Anonyme a dit…

Moi non plus je ne retiens pas le nom qu'on a donné aux fleurs, aux plantes. Pas bien grave, j'me dis que les plantes elles-mêmes ignorent leur nom!

Accent Grave

Anonyme a dit…

Parfois, avec des notes comme celle d'aujourd'hui, on se dit [à ta lecture donc] que la vie devrait être aussi douce et simple à vivre jour après jour.

Ces jours là, on a envie de devenir ou de rester heureux.

Rester sans cesse curieux. Rester humble et savoir qu'on ne peut tout savoir. Mais rester ouvert, c'est ça qui importe au final.

Bien à toi, chère Brig'.

Anonyme a dit…

Des photos qui donnent une idée d'un jardin bien agréable.

Anonyme a dit…

Salut Brigetoun, tu vas peut-être trouver bizarre ce que je vais te dire mais tant pis : j'aime beaucoup ce que tu écris, même si c'est pour moi souvent mystérieux. J'aime bien comme tu arranges les mots ensembles. Et pourtant, souvent en te lisant, je ne comprends pas. Mais je dois ressentir, je pense. J'espère que tu ne le prends pas mal ? Du coup je colle plein de smileys :-) :-) :-)
Kiki

Brigetoun a dit…

je trouve ça gentil avec tout de même le soupçon que je suis peut être aussi grimacière par écrit qu'au naturel.
et je peux dire aussi que je ne te comprends pas toujours. Génération ?

Anonyme a dit…

Moi j'ai 45 ans. Non, je ne crois pas à la génération. Plutôt à une façon d'échanger. La tienne est très éthérée et poétique, elle va à une sorte d'essentiel dont je ne perçois pas toujours le cheminement. Je n'y vois aucune grimace ! Suis contente d'avoir réussi à t'exprimer cela (c'est pas évident de se dire des trucs pareils). Et j'espère que, si tu ne me comprends pas toujours, ça n'est pas pour autant inconfortable ?
Kiki

Anonyme a dit…

Mais oui, des fleurs et des feuilles, encore et encore, avant l'automne