J’ai dis à ma carcasse de me laisser en paix, l’ai amadouée avec un pantalon de soie, un chemisier de bonne facture et du rouge à lèvres, et suis partie dans une belle chaleur, sensation retrouvée avec plaisir. Mais distraite par la mauvaise humeur de la carcasse, j’ai négligé le flash et la fermeté de la main et j’ai des photos assez catastrophiques que, dans le relatif désert des blogs je mets tout de même, du moins certaines, en souvenir du coup d’œil qui les a déclenchées.
A Saint Agricol, un concert d’orgues suivi de chœurs. Je suis une piètre musicienne et n’ai qu’un goût très mitigé pour l’orgue.
Après d’assez belles vagues un rien tonitruantes dans lesquelles je me trouvais assez bien, en regardant deux jolis enfants, éléments du cortège d’un mariage prévu en peu plus tard, et leur sagesse appliquée, et un tombeau à coté de moi.
j’ai tout de même aimé une pièce de je ne sais quel compositeur, pour de belles quasi dissonances, un peu d’asymétrie ou de vague instabilité dans la mélodie et quelques aigus. Et puis j’ai commencé à m’ennuyer et à trouver assez sots les grands mouvements qui suivaient.
M’en suis allée au début de la messe de Schubert, un peu à regret, mais poussée par une envie de mouvement.
Un passage à l’Hôtel de ville, pour rencontrer un facteur d’orgue, joliment passionné qui était questionné par un visiteur assez intelligent pour qu’un peu en retrait de leur dialogue, je le déguste.
En saluant cet être assez peu religieux, Saint Pierre, un harmonium effleuré en douceur,
la beauté, aimable pour moi, de cette église,
et, atavisme de la petite fille de lyonnais spécialisés dans les brocards, contemplations de chasubles et dalmatiques plus ou moins raffinées.
Des divagations hésitantes dans les rues, qui m’ont fait saluer au passage la lumière sur la chapelle de la Visitation, fermée,
et la fanfare qui distrayait des consommateurs au coin de la rue des Teinturiers
et comme je n’y étais jamais entrée, Saint Symphorien, sa belle façade austère,
et la nef qui, couverte par un berceau surbaissé au 19ème siècle, m’a plu par cette apparente ampleur, à défaut d’autres beautés,
et d’assez beaux tableaux de Mignard et Parrocel, à vrai dire quasiment invisibles.
Et puis, j’ai renoncé à mes autres projets et, avec des détours, me suis rapatriée.
Pour inaugurer la série de lectures commémorant le 60ème anniversaire de la « semaine d’art en Avignon » première mouture du Festival, un buffet géant de légumes et anchoïade était organisé devant le petit Palais, et j’avais décidé d’aller le regarder, comme le film projeté ensuite sur la façade du palais des papes. J’imagine que cela devait être gaiment populaire, avec le coté sacré que veulent les pierres et la nuit, mais je me suis endormie, totalement.
Pour inaugurer la série de lectures commémorant le 60ème anniversaire de la « semaine d’art en Avignon » première mouture du Festival, un buffet géant de légumes et anchoïade était organisé devant le petit Palais, et j’avais décidé d’aller le regarder, comme le film projeté ensuite sur la façade du palais des papes. J’imagine que cela devait être gaiment populaire, avec le coté sacré que veulent les pierres et la nuit, mais je me suis endormie, totalement.
13 commentaires:
je reviendrai te lire plus assidûment demain ma chère Brig, aujourd'hui simplement te dire bonjour et te souhaiter un bon dimanche et surtout du meilleur encore et toujours...
Coucou Brig,
malgré tout tu t'es bien promenée et visitée de beaux lieux de cultes.
Pardon si je viens moins souvent... Deux blogs pas facile à gérer, mais c'est surtout le manque de temps...
Je n'ai rien contre les fidjiens, je m'étais miss du côté des plus faibles.
Beau dimanche !
OLIVIER
Bonjour Brigetoun,
En ce dimanche, les journées du patrimoine, ce sera le village médiéval de Sainte Suzanne, à 40 km de la maison, avec le soleil, c'est encore plus joli .
A bientôt, gros bisous
YVES
A quoi ça sert de se déplacer aux journées du patrimoines, quand chez Bridge on voit tout le meilleur d'Avignon ?
Je voulais aller au palais des papes moi, trouver la Prophétie d'Avignon. Mais resterais à la maison, flemme septembrienne.
Bonne journée
Belle promenade butineuse. L'histoire dans les pierres s'inscrit quêtant un brin d'éternité...
Merci de tes mots chez moi.
belle balade et ballade en soi...
Ma chère Brigetoun
Pour aimer l'orgue il faut savoir se laisser aller, se lacher, comme pour une valse ou une folie amoureuse ... même si cela se passe dans le sombre recueillement d'une église ... lachez-vous, cet instrument peut vous prendre les tripes !
belle promenade dominicale...
moi je suis restée à la maison mais ce soir je vais manger des tortellinis à la fiesta del'Unita.
c'est le dernier soir, il y aura plein de monde
tra l'altro, studi ancora l'italiano?
non ancora, é consultomi - sonno tanto scarsa, que je suppose que ceci n'estpas correct
Ne t'inquiète pas pour tes petites erreurs en photos tes textes les compensent amplement.
Toutes vos photos d'Avignon rassemblées avec votre commentaire feraient un magnifique album qui pourrait s'appeler "Le Bri(d)ge d'Avignon". Bon d'accord, tiré par les cheveux le titre... Chacun fait ce qu'il peut avec... il a pas grand chose...
vous l'éditez ? Trop peu sure et bien trop paresseuse, moi.
Bon là il faut que je range mes courses, activité minimum et indispensable
Ce serait intéressant de montrer photos et textes aux Ed.Actes Sud à Arles... Je souscris !
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