Place de l’horloge on s’affairait pour le sympathique évènement du jour : « les Cyclades : la grande fête du vélo – le grand cortège cycliste du matin : prenez le départ de votre mairie de quartier » et toutes les animations de la journée, tous âges confondus. J’ai salué et pensé qu’ainsi le vélo me plaisait bien (et au retour j’ai croisé un grand père et son petit fils arborant fièrement des maillots couverts de marques et roulant de concert – et un groupe jovial de piétons chargés de ravitaillement). Mais pour admirer nos athlètes, cliquer sur la photo
Caresse des yeux sur la peau de cette façade usée en retrait de la place du palais, petite tache que j’aime bien. La lumière était d’accord et musait en se jouant sur ses défauts.
J’ai profité de l’arbre qui masquait la vierge qui m’agace par sa démesure, pour retrouver la proportion de la tour de Notre Dame du Dom, en écho au palais – j’ai salué les assez rares touristes et l’activité qu’ils provoquent,
et m’en suis retournée vers ma rive, par les rues douces aux yeux et rudes aux pieds
Vague à l’âme en poursuivant la lecture du numéro de « Manière de voir » sur « les droites au pouvoir », rappel de ce que l’on sait ou sent sur nos conditionnements – mal-être physique aussi - j’ai évité que la somnolence occupe toute la place, en rouspétant, repassant, faisant mon courrier.
Mais le ciel à huit heures, face à moi (sortie poubelle) était d’une beauté parfaite, le bleu et le blanc des bandes nuageuses lumineux mais discrets, comme un camée antique de belle facture.
J’ai repris de l’appétit et parcouru des blogs. Tombée sur le journal de Jean-Claude Bourdais (http://www.jcbourdais.net/journal) et le billet du 21 septembre où, après les vaches dans la brume de la campagne qui s’éveille, il en arrive à Michon « pétant un câble », et, le lisant, je me disais qu’il avait raison, mais qu’au fond je m’en moque, que pour moi, lectrice primaire, ce qui compte c’est ma lecture, et puis le cycliste de tête sur la seconde image a donné sa version et le groupe a entonné « une image de soi sur fond de néant… comme écrit Kenneth White alors ? … Pour le Roi Michon, Hip, hip, hip… HOURRA » - ce qui m’a semblé une très bonne fin et comme « l’empereur d’Occident » était près de moi, j’ai lu
« Mais une fois – sur l’ample versant d’oliviers à notre gauche, le dernier soleil régnait encore sur l’acier des feuillages, y armait des légions arrêtées, des cataphractes de cavaliers gothiques ; un vent léger agitait cette armée ; elle ne vaincrait pas la nuit ; des petits ânes patients trottaient entre les arbres… » et j’aimais, toute heureuse de pouvoir me payer le luxe de ne pas analyser quand je le veux (et d’autant plus que je me sais infirme pour le faire, ce qui fait que cette satisfaction devrait m’inquiéter – bah ! un autre jour) – mais je suis allée découvrir le sens de « cataphractes », revers de ma candide idiotie.
Vague à l’âme en poursuivant la lecture du numéro de « Manière de voir » sur « les droites au pouvoir », rappel de ce que l’on sait ou sent sur nos conditionnements – mal-être physique aussi - j’ai évité que la somnolence occupe toute la place, en rouspétant, repassant, faisant mon courrier.
Mais le ciel à huit heures, face à moi (sortie poubelle) était d’une beauté parfaite, le bleu et le blanc des bandes nuageuses lumineux mais discrets, comme un camée antique de belle facture.
J’ai repris de l’appétit et parcouru des blogs. Tombée sur le journal de Jean-Claude Bourdais (http://www.jcbourdais.net/journal) et le billet du 21 septembre où, après les vaches dans la brume de la campagne qui s’éveille, il en arrive à Michon « pétant un câble », et, le lisant, je me disais qu’il avait raison, mais qu’au fond je m’en moque, que pour moi, lectrice primaire, ce qui compte c’est ma lecture, et puis le cycliste de tête sur la seconde image a donné sa version et le groupe a entonné « une image de soi sur fond de néant… comme écrit Kenneth White alors ? … Pour le Roi Michon, Hip, hip, hip… HOURRA » - ce qui m’a semblé une très bonne fin et comme « l’empereur d’Occident » était près de moi, j’ai lu
« Mais une fois – sur l’ample versant d’oliviers à notre gauche, le dernier soleil régnait encore sur l’acier des feuillages, y armait des légions arrêtées, des cataphractes de cavaliers gothiques ; un vent léger agitait cette armée ; elle ne vaincrait pas la nuit ; des petits ânes patients trottaient entre les arbres… » et j’aimais, toute heureuse de pouvoir me payer le luxe de ne pas analyser quand je le veux (et d’autant plus que je me sais infirme pour le faire, ce qui fait que cette satisfaction devrait m’inquiéter – bah ! un autre jour) – mais je suis allée découvrir le sens de « cataphractes », revers de ma candide idiotie.
14 commentaires:
Sponsorisée par l'Hotel de l'Europe Brig ? C'est vrai que cette place Crillon est jolie...
"Cataphractes" ? Devrait être juste après cataphote (dans mon dictionnaire) qui pouvait faire un lien avec vos cycles... Souhaiterais que mes revers ne soient pas plus graves que les vôtres... Doutes...
" Les légions de Crassus sont regroupées. Avec lui il y avait beaucoup de jeunes officiers, entre autres son fils Publius, et Cassius Longinus (un des futurs meurtriers de César). Les Romains se rangent en formation de carré creux : douze hommes par côté, les boucliers les recouvrent pour assurer la protection défensive exceptionnelle. Les forces parthes ont caché leurs armes les plus redoutables - les cataphractes - et au début, rien ne laisse prévoir que l’armée beaucoup plus nombreuse de Crassus puisse avoir de grands ennuis."... Bon merci pour ce petit exercice matinal Brig, devrais pouvoir redormir maintenant... moins bête un peu.
ce serait bien d'être sponsorisée, je suis simplement voisine. "Cataphracte" un mot que mon imaginaire cherchait souvent sans connaître son existence. L'ignorance est un manque
"Cataphractes" quésako ? J'ignorais même l'existence de ce mot... Mon ignorance est tellement grande par rapport à tout ce que tu écris que je me contente de savourer ta façon de décrire ta ville et de nous la montrer en photos. J'aime beaucoup : "la caresse des yeux sur la peau de la façade usée..." Bonne journée.
comme tanette et plus encore peut-être non seulement mon ignorance mais mon inculture... et de lire ta candide idiotie me fait sourire également. Je me tais et ne peux qu'apprécier ton style et tes mots. Bon début de semaine Brig !
Je t'ai lu avec beaucoup de plaisir Brigetoun. Je t'accompagnais en pensée dans ta sortie de dimanche. Très intéressant, je voyage virtuellement.
Tes photos sont très belles aussi.
Belle journée et bisous de ta p'tite cousine du Québec. xoxoxo
Chère Brig,
je ne commenterai pas "ma candide idiotie". Je sais que chez toi, j'apprends, je me cultive.
Je t'ai emprunté la photo où la dame balaie, peux tu me préciser l'endroit exact ?merci !
Juste te dire que tu as été mon 2000ème commentaire ! merci pour ta fidélité !
Belle semaine !
OLIVIER
je t'ai répondu Olivier (place du Palais en sa rive basse) - pour la candide idiotie ce n'était pas une perche à compiments mais : parmi vous je dois être une des rares Bac + zéro + des années de boulot trivial (le logement) et j'ai une facheuse tendance à me borner devant un texte à mon plaisir ou intérêt immédiats.
Me faut vaquer maintenant
Magnifiques photos. Qui donne une belle image de ce magnifique temps d'été indien qu'on a eu hier. Magnifique.
Bonne semaine
Pourquoi donc les cyclistes se sentent-ils obligés de porter des vêtements recouverts de trucs publicitaires? Sont-ils payés pour porter ça?
Autrement, les maillots pourraientêtre jolis.
Accent Grave
Vos promenades parmi les vieilles pierres me font toujours rêver. Vos prises de vues sont vraiment personnelles et, en cliquant sur les images pour les voir en plus grand, je suis toujours émerveillé.
Je ne connaissais pas non plus ce mot : cataphractes. Je le saurai désormais. Mais pour un mot appris, combien d'autres me restent inconnus ? Mais je ne me culpabilise pas trop ; je crois que ce qui compte, c'est de pouvoir s'exprimer clairenent, d'employer les mots justes au besoin, d'être très précis si les circonstances l'exigent et de pouvoir comprendre les autres. En lisant un texte scientifique, je ne me sens pas coupable de ne pas connaître tous les mots ; je ne me sentirai pas non plus coupable de ne pas les retenir après en avoir cherché la définition. Si je devais faire une communication scientifique, alors je tâcherais de connaître les mots précis...
c'est fou ce que tu donnes envie de flâner à Avignon!
trop rapide comme toujours j'avais lu "catafalque"
c'est en lisant les coms que je me suis aperçue de mon erreur et de mon ignorance totale du sens de "cataphracte"
mot que j'ai bien peur d'oublier dans l'heure qui suit...
Combien de fois lorsque nous étions enfants sommes nous allés chercher la définition d'un mot dans le dictionnaire...et ça continue, rassure -toi...merci de me renvoyer la pierre jetée dans ton jardin ;o)
Juste pour vous dire que: " je pense que je le lis avec d’autant plus d’attention, et d’intérêt (ou non parfois), que l’on ne peut pas le commenter, que la pensée, ou ce qui en tient lieu, n’est orientée que vers ce qui est écrit, sans qu’instinctivement je cherche une formulation plus ou moins sotte ou décalée de la réaction fugitive que cela déclenche" dit très clairement ce que je n'étais jamais parvenu à dire plus nettement, sur ce point très précis des "moi aussi". Les commentateurs sont comme ces personnes qui ne vous écoutent pas entièrement parce que vous pouvez les voir fourbir les arguments d'une réponse qu'ils veulent absolument cinglante, définitive. Ce qui m'a toujours apparu comme le comble de la vulgarité, c'est comme rire de ses propres plaisanteries.
Amicalement
Philippe De Jonckheere
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