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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, octobre 22, 2007


Je hais l’hiver – il en faut un – mais je hais l’hiver – c’est nécessaire au cycle de vie – mais je hais l’hiver – il y a tant de gens plus intelligents que toi qui exultent devant une piste de ski, un grog (ben moi aussi parfois), des patins à glace ou la poésie qu’ils trouvent dans la lumière froide – mais je hais l’hiver – il amène des fêtes – mais je hais l’hiver et ne raffole plus de ces fêtes – non, vrai ; je hais l’hiver.

Et il ne m’aime pas. J’avais superposé en haut un fin pull, une fine robe, un cardigan de belle laine et un manteau étroit, en bas deux collants, des chaussettes, un jean, les tombées de la robe et du manteau et, les mains calfeutrées dans les manches du pull, je marchais tout doux, me sentant fière d’être si bien, sauf bien entendu les larmes qui vont être mes compagnes de rue jusqu’en mai, et en entrant dans la chaleur d’une boutique, j’ai du m’asseoir sur une marche – choc thermique, jambes coupées, cœur en vadrouille. Je hais l’hiver, nous sommes incompatibles. Et la pensée de ceux qui ne peuvent s’en protéger n’arrange rien.

Petite moisson à l’heure du thé : trouvé sur Poetzibao http://poezibao.typepad.com
« Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. Leur principale qualité est non pas d’évoquer, mais d’inspirer. Tant de poèmes d’amour sans objet réuniront, un beau jour, des amants. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être ». Paul Éluard, Donner à voir, Poésie/Gallimard
Et sur « Equilibre précaire »
http://equilibreprecaire.wordpress.com un billet d’un médecin et cela :
« cette précarité m’interpelle. Avant d’y sombrer, les individus naviguent souvent dans une eau trouble de laquelle seule la tête est immergée: En équilibre précaire. En équilibre instable.
Cet équilibre précaire qui impose un effort supplémentaire pour le tenir …
Et c’est cet état d’équilibre, côtoyé même à titre personnel qui m’intéresse. Ce n’est donc pas la précarité qui m’a fait accepter, mais cette lutte permanente pour l’éviter et l’équilibre qui en découle pour tenir malgré tout sans rien laisser transparaître »
Le ciel et la lumière étaient d'une beauté nette, gelée et coupante sur mon chemin dimanche matin, mais les absurdes petites branches folles de cet arbre vert m'ont fait signe avec leur quasi nudité.

9 commentaires:

marie.l a dit…

Ah Brig ! je n'aime pas l'hiver non plus et tu sais qu'il est encore plus vilain chez moi. A l'instant où je te lis j'entends toussoter à côté de ma fenêtre un moteur qui ne démarrera pas car il a eu trop froid cette nuit. Et j'imagine celle ou celui qui vocifère et qui doit penser pareil que nous. Oui, là nous sommes en négatif, déjà !
Que ta journée soit néanmoins belle !

FalconHill a dit…

Fait froid...

Belles photos de ce froid ciel bleu et tranchant... Bonne semaine quand même (brrrr)

Rosie a dit…

Moi aussi, j'hais l'hiver, au Québec, il dure 6 longs mois, brrr.....

Le texte de poésie est superbe.

Bon lundi et bisous de ta p'tite cousine du Québec. xoxoxo

Anonyme a dit…

Oui, oui, j'ai compris l'hiver n'est pas ta tasse d'été !

Anonyme a dit…

Tu m'inquiètes, tu sais !

Juste une petite question: tu feras quoi quand l'hiver sera vraiment là ? LOL

Anonyme a dit…

Déjà l'hiver ! Et nous n'avons même pas vu passé l'automne.
Dire qu'il y a peu d'années, c'était la période des grandes pluies et des inondations...

Par contre, en Provence, nous, on a le Mistral. Et c'est ça qui donne froid. Ce vent qui mord et qui pince.
L'hiver des neiges et des grogs, je m'en moque. Ici ça existe pas, et ça ne m'a jamais attiré. Mais bon sang, ce Mistral, brrr...
Je ne sais si je le déteste parce qu'il est terible, ou si je l'aime parce qu'il nous est unique.

Brigetoun a dit…

Léonor je continuerai à raler et j'essairai de me calfeutrer malgré le tabac et mes chères vieilles fenêtres qui n'en comprennent pas la nécesssité. Mais c'est vrai que dans la rue je pleure pendant tout l'hiver.
Aïn, salut à toi, moi aussi, je l'aime et le déteste, parce qu'en plus je ne fais pas le poids face à lui. Et je soutiens devant les toulonnais qu'ils ne savent pas ce qu'il est, ils n'en ont que les restes

Muse a dit…

Remarque tu peux toujours aller chez la voisine, Brig...fichue saison qui fait que je me recroqueville, descente au fond de moi pour renaître fin janvier!

Anonyme a dit…

Brigetoun,
Tu hais l'hiver, tu n'es pas la seule, mais comme tu le racontes bien !on oublierait presque qu'il arrive trop tôt, ce grand général