Je n’avais temps pour rien, aujourd’hui, ni lectures, ni vraie écoute de ce qui sortait de ma chaine, mais en repassant je me suis amusée avec l’idée des impromptus littéraires de la semaine http://impromptus.fr/dotclear :le sourire de la Joconde : « vous serez la Joconde du tableau de Léonard de Vinci et vous verrez défiler devant vous des badauds, des artistes en herbes, des histoires de coup d'œil, des loufoqueries, des amoureux, des gardiens, des photographes, des animaux etc. Vous pourrez aussi être seule dans la salle. Vous serez étonnée, surprise, blasée ou que sais-je. Vous devrez nous raconter ce qui se passe dans votre tête à ce moment. Récit, rêverie, fantasme, poésie, arts culinaires, aventure(s) avec d'autres personnages de tableau etc » et, bien entendu, ce qui en est sorti manque totalement d’originalité.
« Godi, Firenza, poi che se’ si grande che per mare e per terra batti l’ali – Jouis, Florence, puisque tu es si grande que sur terre et sur mer tu bats des ailes » Une brusque bouffée de nostalgie m’a saisie en entendant le pépiement bruyant d’un groupe de gamins, entré comme un coin dans la masse de corps devant moi, leurs visages nus et rieurs comme une tache dans la forêt de caméras, et cette langue… presque celle de Messer Alligheri, qui, c’est vrai, était un peu étrange déjà de mon temps. Mon temps, quand Francesco s’agaçait un peu, mais était fier tout de même parce que je pouvais réciter à la veillée des brides de l’Infierno, devant nos amis.
L’homme qui les a rejoint, mes petits toscans, lève le bras. Ils se tournent vers lui et il se met à parler. Et, ça y est, il parle de mes yeux mouvants et de mon sourire. Que j’en suis lasse de ces allusions à mon sourire, immuables, répétitives, aussi peu réfléchies et automatiques que les phrases de mon Francesco !
Et, comme à lui, j’oppose au flot incessant de commentaires, élucubrations, plaisanteries, pensées quasi philosophiques et tutti quanti, mon visage serein, aimable pour ne pas leur donner prise sur ma pensée, et ma bouche serrée sur mon silence. Et je songe, tranquillement, en attendant. Partie dans de délicieux voyages, ne gardant même plus avec eux le semblant de lien me permettant de me lever à la fin de son discours. Tout de même, je ne comprends toujours pas pourquoi il a permis à son ami de fixer sur son panneau, pour longtemps ou toujours, cette expression qui provoquait chez lui ces rages impuissantes. Ni pourquoi tous ces gens, depuis longtemps, presque depuis toujours, me trouvent fascinante et louent mon mystère.
L’homme qui les a rejoint, mes petits toscans, lève le bras. Ils se tournent vers lui et il se met à parler. Et, ça y est, il parle de mes yeux mouvants et de mon sourire. Que j’en suis lasse de ces allusions à mon sourire, immuables, répétitives, aussi peu réfléchies et automatiques que les phrases de mon Francesco !
Et, comme à lui, j’oppose au flot incessant de commentaires, élucubrations, plaisanteries, pensées quasi philosophiques et tutti quanti, mon visage serein, aimable pour ne pas leur donner prise sur ma pensée, et ma bouche serrée sur mon silence. Et je songe, tranquillement, en attendant. Partie dans de délicieux voyages, ne gardant même plus avec eux le semblant de lien me permettant de me lever à la fin de son discours. Tout de même, je ne comprends toujours pas pourquoi il a permis à son ami de fixer sur son panneau, pour longtemps ou toujours, cette expression qui provoquait chez lui ces rages impuissantes. Ni pourquoi tous ces gens, depuis longtemps, presque depuis toujours, me trouvent fascinante et louent mon mystère.
désolée, ma machine n'aime pas blogger aujourd'hui et se bloque dès que je veux commenter sur un blog hébergé chez lui
13 commentaires:
eh bien voilà encore un excellent texte pour les impromptus, pour moi aussi d'ailleurs, il m'a bien fait rire avant d'essayer de rejoindre Morphée le beau, faut-il donc qu'il le soit pour que j'y aille :)))
je peux déjà te souhaiter une bonne journée Brig car la nouvelle vient de commencer même si la nuit est noire
et la Joconde repasse... mystère...
je venais seulement voir si, dans ta journée commençante, tu avais encore froid ...et puisqu'il faisait noir . C'est quand même un sourire que tu as vu pour que tu puisses sourire aussi de ce qu'il y a à voir
ma journée à moi a quelques heures de plus mais il fait encore noir.
noir dans les rues qui s'encombrent de l'éternel combat pour un peu plus d'espoir!
Encore une belle randonnée dans ta mémoire aux souvenirs. J'ai beaucoup aimé ton texte.
Ton air mystérieux cela je n'en doute pas, même si je ne te connais pas et que tu sois fascinante, tes écrits le démontrent.
Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
moi aussi je veux être paumée, si c'est pour me perdre dans des cieux si profonds et parmi des pierres qui respirent la vie. Salue-moi bien l'Inferno, ça fait des années que je ne l'ai plus ouvert. :-)
très beau tout ça!
ben vous êtes d'une indulgence merveilleuse, sur le site des impromptus je suis le cancre de la période. Faut dire qu'il y a des choses très chouettes.
Je m'en vas déjeuner
Toujours ce style "décalé" si original. c'est un plaisir de te lire.
Je voudrais être cancre comme toi, pas pour une période.....à tenir !
En tout cas, je vois que tu fais des progr�s en Italien !!! Merveilleux, Continue Brigetoun...
Biz
des progrès me faisant passer pour Dante ! hum, même la traduction n'est pas de moi
Encore un texte superbe, depuis que je vous lis j'ai du mal à trouver de beaux textes chez les autres, je deviendrais cancre moi aussi alors...
superbe!
si elle te lit, ce dont je ne doute pas, elle doit être contente :-)
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