Retour en marchant contre la nuit qui tombait, entre froid et bras durcis par le poids et le désir d’amortir le heurt de la marche afin de ne pas voir une tête trop lourde pour un cou trop frais choir piteusement.
Evaluation des possibilités de sauvetage, puisque cela est, tel que cela est (sauf une partie qui a déjà rejoint la poubelle) – reprendre, préciser et gommer les traces de tentatives de réparation par des bonnes volontés, mais là j'étais moulue.
Et passer du pantalon de velours et gros pull au tailleur pour l’opéra. Les concerts de l’abonnement « symphonique » ne sont pas totalement ce que j’aurais choisi, mais je m’arme de ma curiosité. Après un concert à l’initiative et sous la direction d’un amuseur (je me suis abstenue, la musique peut être drôle, mais cela doit venir d’elle), celui de ce vendredi soir était consacré à de la musique espagnole, musique qui peut être très belle, très aimée, mais pour laquelle j’ai peu de goût.
Salle à moitié vide. Je me suis installée au deuxième balcon (fonds en baisse) tout au bout, au dessus de l’avant-scène et face à un homme dont l’écharpe, la moustache et les cheveux d’une parfaite blancheur étincelaient dans le noir. Un jeune chef Tito Munoz, américain, espagnolissime, un peu Sancho en mieux, mesuré et gracieux dans sa gestuelle.
Et, dès le début, j’ai su que je m’étais trompée en écoutant les variations concertantes d’Alberto Ginestra. Bien aimé plus en jeu de tons qu’en nappe (enfin quelques unes tout de même), les irruptions acides ou graves des vents, les syncopes, la couleur de l’orchestration laissant à chaque instrument le loisir de la sienne. Bien sur, ce qu’il y a de néo classique dans la musique fait que les quelques passages peu inspirés le semblent d’autant plus. Mais l’ensemble est réellement très bon (à mon humble avis).
J’ai moins aimé les zarzuelas qui ont suivi. Un peu plus ce à quoi je pensais avant le concert. Chantées, fort bien, par Pilar Jurado, cheveux très noirs, bustier bariolé sur jupe jaune à tablier rouge (sans vulgarité), une belle voix ronde, souple, proférée. Mais, à tort je le sais, je n’aime que modérément cette musique. Mes préférés : le charme de la romance « la taberna del puerto de Sorozàbal et la cancion de las flores de Jesus Guridi dont l’orchestration est plus soignée que la moyenne. Un bis à capella sans trop de prouesses vocales que j’ai bien aimé.
Après l’entracte « Fantasia per un gentilhombre » de Joaquin Rodrigo, - l’orchestre et la guitare de Massimo Felice, doux italien sans doute amateur de pâtes – il donnait de la poésie à une musique qui veut trop en avoir. J’aime bien certains passages pour leur bonhomie dansante, et d’autres d’un total ennui (toujours mon point de vue sans autre légitimité que d’être mien.
Pour finir « ma mère l’oye » de Ravel, joué avec plaisir. Et en bis le boléro. Je me suis sauvée pendant qu’ils donnaient, en ter, le boléro « again » - de nombreuses années ont passé depuis l’époque où je subissais comme bizutage pendant les esquisses à l’atelier l’écoute dudit boléro en boucle, mais il m’en reste une certaine rancune à son égard.
Et, dès le début, j’ai su que je m’étais trompée en écoutant les variations concertantes d’Alberto Ginestra. Bien aimé plus en jeu de tons qu’en nappe (enfin quelques unes tout de même), les irruptions acides ou graves des vents, les syncopes, la couleur de l’orchestration laissant à chaque instrument le loisir de la sienne. Bien sur, ce qu’il y a de néo classique dans la musique fait que les quelques passages peu inspirés le semblent d’autant plus. Mais l’ensemble est réellement très bon (à mon humble avis).
J’ai moins aimé les zarzuelas qui ont suivi. Un peu plus ce à quoi je pensais avant le concert. Chantées, fort bien, par Pilar Jurado, cheveux très noirs, bustier bariolé sur jupe jaune à tablier rouge (sans vulgarité), une belle voix ronde, souple, proférée. Mais, à tort je le sais, je n’aime que modérément cette musique. Mes préférés : le charme de la romance « la taberna del puerto de Sorozàbal et la cancion de las flores de Jesus Guridi dont l’orchestration est plus soignée que la moyenne. Un bis à capella sans trop de prouesses vocales que j’ai bien aimé.
Après l’entracte « Fantasia per un gentilhombre » de Joaquin Rodrigo, - l’orchestre et la guitare de Massimo Felice, doux italien sans doute amateur de pâtes – il donnait de la poésie à une musique qui veut trop en avoir. J’aime bien certains passages pour leur bonhomie dansante, et d’autres d’un total ennui (toujours mon point de vue sans autre légitimité que d’être mien.
Pour finir « ma mère l’oye » de Ravel, joué avec plaisir. Et en bis le boléro. Je me suis sauvée pendant qu’ils donnaient, en ter, le boléro « again » - de nombreuses années ont passé depuis l’époque où je subissais comme bizutage pendant les esquisses à l’atelier l’écoute dudit boléro en boucle, mais il m’en reste une certaine rancune à son égard.
6 commentaires:
Bonjour!
je me demande si nous ne sommes pas nombreux(ses) à connaître l'effet "Bolero".
tellement joué, tellement utilisé, plus la création de Béjart, tellement vue qu'on a oublié qu'elle est superbe
céleste
Contre froid et vent, tes chemins culturels deviennent des parcours du combattant.
de la musique espagnole j'aime beaucoup Asturias d'Albeniz...J'envie en ce moments tes sorties culturelles, moi qui suis clouée à la maison.
Aurais aimé voir les terres de plus près ! Elles me semblent fort gracieuses et à observer sans modération.
Pour répondre à Céleste et Brigetoun, oui, nous sommes assez nombreux à connaitre "l'effet Boléro" ! ;-)
Quant à la pseudo "évaluation des possibilités de sauvetage", de ce que j'en vois, tu es encore une fois bien trop dure avec toi !
Excellente soirée, aussi froide que celle d'hier, j'en ai peur (surtout pour ceux qui vivent dehors).
Cara Brigetoun, spero che il mio amico chitarrista italiano, come me che sono di Cagliari, abbia suonato bene.
Avrei dovuto suonare io ma mi sono rotto l'unghia del pollice e così il teatro ha chiamato il bravo virtuoso abruzzese.
Che sorpresa trovare un commento su un concerto sinfonico.... stavo cercando una recensione giornalistica e invece.....
Un caro saluto da Cagliari (Sardegna) dove il mare è bellissimo e l'aria meravigliosa.
LUIGI
luigi.puddu@alice.it
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