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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, décembre 22, 2007

Le Monde : « le président de la République prend ostensiblement ses distances avec Jacques Chirac, avec Lionel Jospin et aussi Valéry Giscard d'Estaing, ex-président de la Convention européenne, qui avaient invoqué la laïcité "à la française" pour faire obstacle à la mention des racines chrétiennes de l'Europe dans le préambule du traité constitutionnel » et avec une majorité du pays qu’il (je ne m’y fais pas) préside.
Avec également les rois puisqu’il semble se vouloir tel. Pourrait-on l’éclairer sur les démêlés de Louis XIV et de Rome ? il n’y a pas que le toucher des écrouelles… à propos à quand cette cérémonie ?

Jeudi, dans un petit reste de l’allégresse née des échanges en marge du Caravage (parlé d’amis communs avec un inconnu et c’était joyeux), j’ai enfreint grandement ma résolution, dûment réfléchie, raisonnable, bien ancrée et assimilée : aucun nouveau santon, et d’ailleurs je n’ai pas très envie de faire une crèche - et me suis retrouvée avec un jardinier moustachu, un boumian bandit de Calabre, une boumiane échevelée et un vigneron peut être légèrement pingre. Mais mon accroche s’est arrêtée là et j’ai renoncé à me servir de la camaraderie du modelage pour gommer provisoirement ma morosité, mon noir, au risque de peser sur les autres. Me suis contentée de leur présenter mes vœux.
« de la langue j’ai tout retenu, les cadences trillées les harmoniques, si ternes, si lointaines aujourd’hui, mais courant encore, ici, dans la frise aux oiseaux sur le plancher battu par les vents de l’île, au mur de la chambre d’écho, ou depuis longtemps je couche avec la tristesse, et tous les soirs entre deux étreintes elle et moi faisons le compte de ce qui est mort, et parfois l’indicible nous vient, et c’est alors un bonheur grand et amer…. » Abadôn – Michèle Dujardin.
Inévitablement, une petite illumination, même dérisoire, me remettra en marche, mais je ne saurais trouver l’entrain d’aller imposer ma présence à ceux qui avec une générosité délicate se sont offerts à m’accueillir. Me contenter de les aimer d’ici, comme je crois, je sais, qu’ils le font.
Au cœur de mon égoïsme, sans goût, sans appétit. Période que j’ai détestée depuis mes dix-onze ans, je pense.
J’ai pris les boumians, le vigneron et le jardinier et les ai plantés là où il y avait de la place, ils se sont regardés, se sont congratulés et depuis ils me demandent des compagnons. Comme j’ai un peu peur que les pouvoirs de la boumiane soient plus forts que les miens, et que son singe grimace, je pense que je vais chercher où diable j’ai mis mes santons et faire une crèche.

9 commentaires:

tanette a dit…

Une crèche (et qui sait ? peut-être un homard ?) te tiendra compagnie puisque tu ne peux te décider d'aller rejoindre ceux qui voulaient t'accueillir...tu n'aimes pas cette fête (moi non plus) mais tu aimes bien les santons, alors fais-toi ce plaisir. Bonne journée.

Anonyme a dit…

J'en ai fait suffisemment durant des années de jeunesse, des crèches. Elles ne m'intéressent plus du tout. Je leur trouve de la vanité, de la suffisance, une bonne conscience somnifère qui me dégoûte un peu. Dommage, car c'est un bon support des traditions provençales.
Et les musulmans, il fêtent la naissance du prophète, eux ?

Brigetoun a dit…

les personnages centraux tendent être hautement annexes dansmon goût des crêches - c'est le plaisir des santons et de la ritération, une pierre dans le calendrier

marie.l a dit…

bonne route vers Noël Brig !

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

bonne route et fêtes!

personnellement, j'ai toujours adoré cette periode, les souvenirs des noels de l'enfance et celle de mes enfants, a resté en moi, même quand je la passe toute seule

Anonyme a dit…

La laïcité ? Il va falloir la réinventer!
Foulée aux pieds du Pape, en personne, par "notre" représentant: la France n'a jamais fait aussi fort! Cela donne des démangeaisons. N'est-ce pas du racisme caché?

Brigetoun a dit…

racisme ? Je ne sais pas. A quelle race appartiens-je (horrible mot) moi qui me sens étrangère à la France de Sarkozy ?

Anonyme a dit…

"Faut-il être empreint d'une force intérieure puissante, elle-même mue par le soucis de s'opposer aux privilèges d'une autre force intérieure sans limites inspirées par la foi ! Assez des grignotages insidieux d'une église dont l'Etat devra perpétuellement se protéger" (Danielle Mitterrand, in "Le livre de la mémoire) Cett force intérieure, morale, Nicolas Sarkozy ne l'a pas. C'est tout. Il a plus le goût de la violence et du sang.

Oui, une crêche, pour donner un peu de compagnie à ce si charmant trio !

Anonyme a dit…

On a beaucoup parlé de la présence du président de la République à la parade Disney. On raconte qu'une certaine Carla Bruni s'y était rendue avec l'espoir de connaître la chance de la Blanche-Neige et d'y dénicher son Prince charmant. Hélas, elle semble être repartie avec un nain ; et doublement frustrée car elle sait bien que, pour le même prix, Blanche-Neige en avait sept.