Une image de fête rencontrée sur mon trajet vers le marché, au long de nos rues humides. Parce qu’il est encore temps de penser vaguement, paresseusement, à la fête, avant le déchaînement des flonflons. J’aimais bien ses boules d’or sombre, lumières assourdies, et l’évocation des putti des toiles baroques - et chaque fois le souvenir de la beauté, enfant, du dernier de mes frères, et continuant ma dérive, du groupe-smala que nous formions. J’aime que cette vitrine invite à une joie réservée, même si trop riche encore pour mon rêve de nuit profonde, non pas du noir qui déclenche en moi la peur ancestrale de la petite femme préhistorique que j’abrite, mais une belle nuit pétrie de lueurs, témoins de la race humaine – et forte de me sentir appuyée sur cette vie obstinée, partir essayer de tutoyer les héros et les dieux.
N’importe quoi. Mais inapte suis aux fêtes organisées et aux débauches de lumières étincelantes, qui repoussent l’imaginaire dans un coin, aux rires en choeurs qui sont réflexes. Mais bien entendu ceci est une idiotie de misanthrope ronchon ; au sein de ces fêtes les gens sages tuent la quotidienneté, permettant à l’amour de prendre toute la place dans leur groupe, et se gardent d’une excitation factice. Chaleur humaine.
N’importe quoi. Mais inapte suis aux fêtes organisées et aux débauches de lumières étincelantes, qui repoussent l’imaginaire dans un coin, aux rires en choeurs qui sont réflexes. Mais bien entendu ceci est une idiotie de misanthrope ronchon ; au sein de ces fêtes les gens sages tuent la quotidienneté, permettant à l’amour de prendre toute la place dans leur groupe, et se gardent d’une excitation factice. Chaleur humaine.
Et pendant que je marchais le ciel finissait de se déchirer, le bleu reprenait le dessus, et sur la place de l’horloge les gens regardaient les boutiques-cabanes et ça leur plaisait.
Pour éviter les ventes privées de la rue Joseph Vernet, je suis passée par l’hôtel de ville, contempler et commenter la crèche (trop grande, on ne distingue rien) et une table installée, comme une très belle carte-de-visite-réclame par un fabriquant de meubles, évocation du gros-souper et souvenir de ma contribution autrefois, en un détournement des treize desserts, trop abondants et d’une inauthenticité sophistiquée, gratitude renouvelée pour la beauté des miens et leur accueil.
Avant de me mettre au repassage et à l’italien (vraiment pas douée) grand sourire en lisant l’histoire racontée par Eric Chevillard http://l-autofictif.over-blog.com/ entrée n°71
12 commentaires:
Tes photos sont magnifiques et tu les commentes d'une si belle façon. Quelle belle randonnée.
J'aime particulièrement la dernière, la tablée pour une famille.
Bon lundi et bisous.
petite incursion dans ton monde, rapide escapade d'une carcasse et d'un esprit en jachère, je me rends compte néanmoins que la rélexion que je pense mener s'enrichit des lignes que je lis, chez toi, chez quelques autres bloggeur/ses. Un peu chaque jour et peut-être l'envie de m'y remettre... ce n'est pas encore acquis, mais je tente ! Bonne journée Brig
Je me délecte de tes mots enrichis de belles photos ! Merci pour tes textes si riches.
J'aime ce ciel bleu !
Bonne semaine chère Brig !
OLIVIER
treize desserts.!..jamais je n'ai connus ... seulement treize à table, ce qui faisait peur..et me faisait déjà rire!!
"Deux dinde truffées Garigou? Oui mon révérend, deux dindes bourrées de truffes... "
le gros diner ce n'est pas la dinde truffée, fi ! c'est la morue, les cardons en sauce blanche et les mendiants, le nougat, la pompe à l'huile etc... rien à voir avec les débauches de sucrerie que j'imposais à la famille
Belle photo celle du ciel où le bleu reprend le dessus. Il semblerait qu'ici aussi après deux jours de pluie continue, le ciel reprenne des couleurs plus gaies. Bonne semaine.
je viens te souhaiter une bien belle semaine à l'image de ce ciel au bleu éblouissant.
Coïncidence ce matin j'ai fait la même photo que toi, les arbres et ce ciel bleu .
J'avoue que je suis un peu jaloux, n'ayant plus vu le ciel bleu depuis fort longtemps...
Riches décorations, en effet ! Rubens, quel bonheur !
Sur l'histoire qui t'a amusée, la morale de cette histoire, c'est quand même que faire la vaisselle est dangereux, surtout quand on est maniaque ;-)
Atmosphère de fête : lumières, boules, ciel, ange, crèche, ciel gai, table dressée, autant de photos et de mots qui nous la font déjà imaginer : feutrée, douce, esthétique, luxueuse !
Belle évocation
"misanthrope ronchon", comme tu y vas! :-)
non, c'est l'effet défaite, euh pardon, des fêtes, ou parfois les fées des fêtes, ça dépend! pas de sophistication inauthentique!
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