commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, janvier 02, 2008

Ce n’était pas vraiment une plaine, de douces ondulations soulevaient ou engloutissaient les bosquets et les champs, et l’on devinait, derrière un rideau d’arbres, la présence de l’eau. La route chemin était ferme, poussiéreuse juste un peu, juste comme il le fallait pour accueillir les pas. Et il y avait un homme, petit, presque perdu dans tout cela, mais ferme pourtant, et sa présence orientait tout le paysage.
Un homme qui marche, et la route existe pour lui et son but. Un homme qui marche et les collines existent parce qu’il les voie et parce qu’il renâcle parfois devant la toujours nouvelle petit cote. Un homme qui marche et le ruisseau court en chantant parce qu’il a décrété sa présence.
Une petite brise joue dans les cheveux de l’homme qui marche et lui murmure les histoires qu’il a inventées. Les arbres et le soleil pianotent sur sa peau, et il s’attend à ce qu’un oiseau rende mélodieux le presque silence de midi, mais il n’y a que la vibration de l’air.
Et comme tout cela est si bon, l’homme qui marche s’est arrêté, il a regardé, il a souri, il a humé l’odeur de l’air, il s’est senti petite présence au sein de ce paysage. Le monde reprend son règne calme et l’accueille.

Impromptus littéraires de la semaine « l’homme qui marche », sans précision ni contrainte, http://impromptus.fr/dotclear et Brigetoun tête lourde de tout l’alcool qui fut bu en France (ma mauvaise foi) – le chemin est un cadeau du Faucon.

9 commentaires:

Muse a dit…

un bien joli écrit,celui d'un homme tranquille,qui donne envie de suivre ou mieux de marcher à ses côtés.
Belle journée Brig

marie.l a dit…

et pour mon besoin de marcher sans vers et malgré tout, je viens te saluer en ce 2 janvier. Belle journée Brig !

albin, journalier a dit…

Pendant qu'Albin n'était plus Albin mais l'homme qui marche, Brigetoun laissait un message, et toujours le chantier qui n'en finit pas, les journaliers sont débordés à tout jamais.

tanette a dit…

Comment la tête lourde..de tout l'alcool qui a été bu...as-tu pu écrire un texte aussi paisible ?

Anonyme a dit…

Bonne année à toi joies, amour,paix. Le dessin sur mon blog sort de l'!maginaire du peintre et je ne suis, hélas, pas comme cela. Dans une autre vie peut-être...Je t'embrasse.

Jean a dit…

Ce texte est un merveilleux poème !
Le second paragraphe est un vrai miracle !
Si j'avais encore une classe , je l'aurais proposé à mes élèves !

Brigetoun a dit…

grand merci à vous. Pour pouvoir rêver de la marche, suffit-il qu'elle devienne rare ?

Anonyme a dit…

J'aurais tant aimé être cet homme qui marche... Belle photo du Faucon...

Anonyme a dit…

Bonne Année et merci pour tous ces petits plaisirs de lecture que j'ai ici grâce à vous