Lundi à minuit, attendant que la faim vienne, ai obéi à la consigne des impromptus littéraires http://impromptus.fr.dotclear/ : « la fragrance des mots », décidée à être primaire et perplexe. Bon c’est ce que c’est (et encore en relisant je triche et enlève un « et chaud » un rien en trop à propos du mot orange, après rond – mais la faim était arrivée, et le sommeil, juste après que j’ai envoyé cette chose au site.
« La fragrance des mots » qu’ils ont dit.
Et, des poings métaphoriques plantés sur des hanches qui ne le sont pas moins, je m’interroge : les mots ont-ils une fragrance ?
Ce qu’ils désignent et qu’ils évoquent oui, mais quand je dis verveine il me faut titiller ma mémoire, imaginer ce qui est dit là, pour que vienne une idée de douceur feuillue, chaude, douce et un peu grisante (pour moi) – vanille peut-être plus directement une fraicheur lourde et piquante, ou varech l’acidité vague qui va avec un bruit de ressac.
Mais me vient le mot ambre et je suis baignée de cette odeur indéfinissable, discrète et riche et profonde. Syllabes en accord avec un parfum présent malgré sa presque abstraction.
Ou bien orange, mot rond, et, en même temps qu’une couleur chaude, que le contact de la peau grenue, me vient l’odeur délicieusement piquante, pulvérisation d’huile de vive alacrité, qui s’élève quand on la détache cette peau, ou plus tard le caramel fruité quand pour le plaisir je pose un bout d’écorce dans le four tiède.
Ma foi, je crois, finalement, que certains mots ont une fragrance. Essayer de l’écrire pour les impromptus ?

Un mistralitou tout léger a chassé le gris, mais la lumière était sur son déclin à cinq heures quand je suis sortie. J’aimerais que l’on enlève les « décorations » de Noël de la rue JosphVernet qui, à force de discrétion de bon gout, sont passablement minables, l’essentiel étant fourni par les boutiques.
Quand au monde tel qu’on nous le fait, mieux vaut en rire :
Le choix est ouvert pour les municipales en notre bonne ville : il y a au moins trois listes comportant des socialistes
Le rapport Attali, dont on nous vante l’importance pour l’avenir du pays, est publié par l’éditeur de Sarkozy qui se réserve les droits de publication
http://lesmots.freelatitude.net/la-commission-attali-encourage-la-croissance-editeur-de-sarkozy - ceci pour les choses sans grande importance. Chantons mes frères