J’ai bifurqué, futile, et suis allée voir le calme des nouvelles salles de Calvet et la peinture avignonnaise. Choix (me basant et empruntant des photos du site du musée http://www.musee-calvet.org ) de l’adoration des bergers de Simon de Chalon – art international (quasi copie d’une œuvre d’Hugo Van des Goes dit le site), prestigieux, mais avec une jolie saveur campagnarde. Tout de même me gêne toujours chez lui un aspect un peu « métal repoussé ». Mais il y a le délicieux et minuscule ange.
En remplacement de Lebrun, laissé à la capitale, mon goût pour Nicolas Mignard, la façon dont la presque austérité de Saint Bruno est animée joliment par la lumière qui théâtralise, et le chien gentiment confiant et en arrêt, attendant que s’élève quoi ? Et puis ces couleurs suaves et acides du 17ème français.
Tout ce que le classicisme a de baroque.
Un détour pour l’épicerie presque fine, qui m’a fait passer , enuite, au bout de la rue de Petite Fustrerie, et une fois encore, mon envie de la franchir et de pénétrer dans le chantier de réfection, qui a totalement vidé l’hôtel derrière sa calme façade, attirée par des échappées vaguement piranésiennes. Et je fantasme en continuant mon chemin, me voyant tenante des lieux, maître d’ouvrage, avec pouvoir de créer dans cette carcasse un monde merveilleux qui serait mien (la mégalomanie doit être contagieuse, mais chez moi le plaisir vient de ce qu’elle ne peut et ne veux être que virtuelle), si beau et accueillant qu’il attirerait, et qu’une vie de création et dégustation délectable, libre et intemporelle, s’y installerait.
Idiot. Mais mon désir, qui ne peut qu’être refreiné, d’entrer et d’assister dans un coin et l’odeur du ciment au travail des hommes que j’entre-aperçois, est réelle.
Idiot. Mais mon désir, qui ne peut qu’être refreiné, d’entrer et d’assister dans un coin et l’odeur du ciment au travail des hommes que j’entre-aperçois, est réelle.
J’essaierai vendredi d’embouquer la rue Carnot et la rue de la Carreterie, voir en leur succession les sièges de campagne de Madame Roig (enfin pas vraiment malgré les trois socialistes de sa liste), Madame Fournier-Armand et, juste en face de l’atelier de modelage déserté pour cause de vacances, André Castelli, gauchissant mon avance.
7 commentaires:
Pas le temps de bloguer, mais jolis billets quand même.
Bonne journée
Qu'est-ce que ce serait si tu en avais eu le temps ! Très chouette. toujours aussi grande qualité culturelle. Bonne journée !
Belle idée que de préférer le Musée Calvet au Centre des Congrés: là, "tout n'est qu'ordre et beauté", au moins!(ces mots de Baudelaire repris de chez Ossiane!)
Cette adoration me met en joie; elle réunit tous les "poncifs" du genre hormis que l'enfant ressemble à un enfant.
Le chien de Bruno est en extase devant l'extase. Est-il lui aussi pour autant touché par la grâce?
Et puis "ces couleurs suaves et acides", cette valse (baroque) des couleurs, quel plaisir! Goûtons-le! Ne gâchons pas notre plaisir! Les peintres de cette époque n'avaient crainte des mots: du bleu pur, du jaune qui est jaune, du rouge pimpant, etc.
Quant à moi, devant cette porte d'invite, je serais entré: les chantiers me laissent rêveur et me font fantasmer. J'aurais aimé faire de la mise en scène.
Bonne prochaine journée.
J'irai lire ton petit blog personnel, tu penses bien que je vais suivre les municipales de près. On se retrouve dimanche soir ou lundi matin.
Ah! que je suis content de ne plus voter sur Avignon..c'est tout de même plus simple et plus direct dans mon petit village. Mais je vais tout de même suivre ce qui se passe chez Roig, Fournier, Castelli.J'apprends donc que madame le maire détourne des socialistes.Les vilains...
Calvet ; c'est encore en chantier ?
Brig, ta première photo, c'est quel bâtiment à Avignon ? le musée sûrement, suis-je bête !?
oui le jardin auquel on n'a plus acc_s que pendant le festival - je l'ai aimé il y a 40 ans quand iln'y avait personne des herbes et de vieux paons - un ilot de calme - merci de tes passage - bon faut que je sorte (pas envie)
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