Mardi matin tout de fraîcheur humide, et sournoise, le tailleur de laine, plus fin chandail, plus imperméable se sont révélés notoirement insuffisants.

Comme le disaient les étudiants lundi soir, les agences immobilières dédiées à leur rendre service (si ce n’était le montant des loyers), sont les seuls commerces de la rue Carreterie, avec des sandwicheries-kebab qui survivent parmi les boutiques toujours entre deux faillites ou fermetures. Et malgré cela, quartier humainement vivant qui me fouette, ravivant mes souvenirs de la rue de la Roquette (mon coin musée est beau, mais la rare population fraichement et dûment dorée, sans doute plus esthétique, me semble nettement moins belle)

Sous l’œil que j’espérais bienveillant du faux bonhomme à demi dissimulé derrière la fausse fenêtre, le faux volet et la fausse plante, vraie permanence avec quelques visites dont une longue conversation (conscience de ma chance, courage et confiance de cette femme, fraternité ?). C’était chaleureux, mais ne m’empêchait pas de frissonner. Ceux qui s’intéressent à nous semblent y croire, le hic étant d’arriver à ce qu’ils ne soient pas ridiculement peu nombreux, face à la notoriété des deux dames.

Retour en début d’après-midi, affamée et transie. Les cages à gens (pas désagréables au cœur de l’été) prennent, en silhouettes sombres, possession de la place.

Broutilles et le soir, des pas dans la nuit, timidité, autocollants, les murs me regardaient-ils avec bonhomie, ou me toisaient-ils avec une autorité revêche ?