De façon beaucoup plus prosaïque, et sans recherche d’euphorie, de sensibilité, sans chercher à avoir un halo, trois heures dont je suis sans doute seule à voir le résultat, d’attention crispée sur les terres, avaient fait de moi une pauvre chose recrue.
(c’est épatant, le virtuel, personne ne peut me les envoyer, excédé, dans la face, il suffit de ne pas venir) et je n’ai pas abandonné « le pays d’Addema pour celui d’Arridema, où personne n’a souci de halo ni d’apparaître devant une plaque-juge et où la chambre au souvenir affligeant est inutilisée et quasiment inconnue.», le pays des maisons musicales, mais me suis contenté d’une forte migraine, raideur de nuque et l’impression de sentir ce qui me sert de cerveau se frotter à la boite osseuse. Fuite donc, en ce pays, dans le sommeil.
Et en fait de maison musicale, ce fut un strapontin à l’opéra, devant « Orphée aux enfers », coproduction de l’Opéra Royal de Wallonie et de l’Opéra Théâtre de Metz, dans une mise en scène de Claire Servais.
Parti pris de base : époque en gros contemporaine (sauf quand le pauvre Orphée est contraint de revêtir une tunique flottante sur jambes poilues et une couronne tombant sur le crane) – l’opinion publique bien entendu présentatrice de télévision, suivie par des cameramen et preneurs de son etc… - joué en farce mais sans lourdeur – des trouvailles (de jolies silhouettes féminines avec des grosse têtes d’animaux charmées par Orphée) et des gags un peu attendus – une bonne distribution, jolies voix, métier un peu bridé comme il se doit pour rester dans le registre opérette. (ce n’est pas comme musique la Belle Hélène et ce n’était pas Minkowski et Felicity Lott, souvenir inoubliable)
Parti pris de base : époque en gros contemporaine (sauf quand le pauvre Orphée est contraint de revêtir une tunique flottante sur jambes poilues et une couronne tombant sur le crane) – l’opinion publique bien entendu présentatrice de télévision, suivie par des cameramen et preneurs de son etc… - joué en farce mais sans lourdeur – des trouvailles (de jolies silhouettes féminines avec des grosse têtes d’animaux charmées par Orphée) et des gags un peu attendus – une bonne distribution, jolies voix, métier un peu bridé comme il se doit pour rester dans le registre opérette. (ce n’est pas comme musique la Belle Hélène et ce n’était pas Minkowski et Felicity Lott, souvenir inoubliable)
Entre autres : une Eurydice jolie tout plein Magali Léger, Clémentine Margaine en fausse blonde faux Chanel pour l’opinion publique-speakerine, Laurence Janot Vénus très cocotte qui veloutait son chant, Catherine Brun Diane pleine d’abattage, très film d’aventure en Afrique entre les deux guerres, Orphée Sébatien Droy très digne, presque golden boy un peu raide en violoniste, délicieusement ridicule une fois costumé, Jean-Marie Frémeau Jupiter tout en rondeur, et l’autorité de sa voix, un spirituel Mercure qui arrive en vélo en surplombant le plateau, etc… (bonne distribution dans l’ensemble) et un formidable Pluton Loic Félix, en sapeur comme on n’en voit pas à Kinshasa, costume de satin framboise, grand feutre noir, redingote de satin sombre à taille marquée, larges épaules et grand col châle en fourrure (outre une belle voix, et une belle assurance).
Je me suis amusée, même si le tempo m’a semblé un peu lent parfois et, pour rester dans la mythologie, me suis offert, pour occuper un peu l’entracte qui me semble encore plus interminable maintenant que je pars sans cigarette, un moment de narcissisme sans trop de précision.
Je me suis amusée, même si le tempo m’a semblé un peu lent parfois et, pour rester dans la mythologie, me suis offert, pour occuper un peu l’entracte qui me semble encore plus interminable maintenant que je pars sans cigarette, un moment de narcissisme sans trop de précision.
8 commentaires:
"il suffit de ne pas venir."
- ou comment s'opposer sans faire de mal?
-ou à quoi sert d'applaudir?
Reflet d'une Brig bien courageuse et toujours autant passionnée. Bon dimanche!
Un problème maladif que j'ai avec les Eurydice, toutes jolies qu'elles soient...
Joli billet, pour un retour dans la vraie vie pour moi.
Bon dimanche à toi, et à bientot
Je préfère Monteverdi... chacun ses goûts. Je préfère les sources. Mais l'important est d'avoir trouvé du plaisir.
Quand je te dis que tu es obsédée pas les façades...à volets !
Eurydice et Orphée ? Sublime, forcément sublime...
moi aussi je préfère Monteverdi. Nous dirons que c'est différent. Pour des moments différents, et que je n'avais pas le choix.
Ces volets je les aime parce que derrière il y a mes voisins qui sont d'une discrétion totale.
j'adore ta description du spectacle!
critique visuelle
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