Un œil ouvert à une heure décente pour me préparer à partir vers les Médicis et refermé en douceur. Ma vision de leur histoire si j’en ai une sera une dentelle très légère.
Réveil bercé par un feulement, non plus rugissement, du mistral qui s’est calmé au fil de la journée, nous laissant aux prises avec un froid dont nous avions perdu l’habitude.

Je grince des dents, avec de plus en plus de conviction, quand j’entend les publicités de la SNCF sur les TGV-pro cette vie merveilleuse (qui ne me séduirait que peu mais qui existe peu ou prou) et cela ne s’est pas arrangé au fil d’une ou deux heures passées à trouver le meilleur moyen de faire un aller et retour à Marvejols en avril.
Merveilleusement, il y a de nouveau quelques trains et, avec un seul changement, l’aller en un peu plus de six heures et demie ne pose pas de problème le vendredi. J’étais éblouie.
Le problème étant de repartir : selon le site de la SNCF ni train ni autocar le samedi soir ni toute la journée de dimanche.
Petit frère me laissera samedi à Rodez. J’ai donc repris les recherches. La solution que j’ai finie par trouver et retenir est suffisamment alambiquée pour que la machine ne la donne pas. Donc : nuit à Rodez – un train pour Toulouse – un train pour Béziers – un train pour Montpellier – un train pour Avignon (centre, merveille ! j’échappe au trajet gare TGV-ville !) avec un regret : je ne profiterais que du train et de galopades (enfin dans la mesure de mes aptitudes) d’un quai à l’autre – huit heures moins dix minutes.
Quand je pense aux amis qui se croient aventuriers en partant pour des destinations lointaines !

Fière de moi et sans m’attarder à l’avance sur ma capacité à affronter ce trajet, choisi un emploi du temps pour mon après midi et ma soirée dans la palette des possibilités – et puis, ne sais pourquoi, trou de volonté, de désir, je n’étais plus là – pas désagréable d’ailleurs, et sans aucun doute passager.