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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mars 22, 2008

Un vrai temps de vendredi saint, puisque j’ai découvert en fin d’après-midi que tel était le jour, et des photos prises à chaque pause de mon retour du modelage qui fut difficultueux, me tirant vers le haut alors que je me serais volontiers assise sur un coin de galets ou un bord de trottoir.
« au milieu du chemin de notre vie
je me retrouvais par une forêt obscure
car la voie droite était perdue.
Ah dire ce qu’elle est chose dure
cette forêt féroce et âpre et forte

qui ranime la peur dans la pensée ! » l’Enfer Chant I
reçu ce matin l’avant-programme du festival (qui figure aussi sur le site où j’ai pris l’affiche) – avec en exergue le passage de Dante ci-dessus - invités Valérie Dréville et Roméo Catelluci - on commence à savoir ce que donne cet attelage un peu baroque entre deux personnalités dont le travail me plait infiniment mais qui sont tout de même un peu sur deux planètes séparées du théâtre que j’aime.
Valérie Dréville, à son nom j’ai frétillé de curiosité, d’attente anticipée, surtout au souvenir, maintenant lointain, de son interprétation de Phèdre que j’avais tant goutée même si elle avait surpris – seulement : « le partage de midi » (et j’ose avouer que je reste bloquée devant cette pièce unanimement encensée) avec, c’est vrai, un très beau rôle et qui appelle la profération où devrait faire merveille sa voix de chanteuse tragique, mais, pire, la carrière de Boulbon, alors tant pis, c’est non.
Mais je relève la tête et hennis presque d’excitation anticipée : Castellucci et Dante ! (et je vois qu’en contre point, il est prévu des lectures de la Divine Comédie avec et sous la direction de Dréville dans la cour d’honneur : alors oui) et je manquerai une fois encore le Purgatoire (le seul poème que je n’ai pas lu) parce qu’il est prévu à Chateaublanc, mais l’inferno dans la cour et le paradiso aux Célestins (église) je souris, et tant pis si cette fois il arrive à me décevoir, je veux des billets.
Et il y aura la Schaubühne et Hamlet (oui dà), Pommerat au Théâtre, comme Cassiers, Nordey avec des textes à découvrir… Je lis déjà les critiques parlant de non renouvellement, mais je baigne de plaisir devant ce mélange qui réunit des exigences (un bémol : retour de Jan Fabre mais il me suffit de faire l’impasse comme lors de son premier passage et, non pas nulle comme lui, mais en léger retrait Mathilde Monnier (avis hautement personnel) – sont-ils là pour permettre une mini polémique offerte aux journalistes ?)
Je verrai plus tard la suite mais l’attente a sonné un petit air de trompette en moi. Vite noté Ivo Van Hove avec les Shakespeare romains (au moins Coriolan), Claire Lasne Darcueil et la Mouette aux Carmes, Philippe Quesne aux Céletins, des noms à découvrir… J’espère que je serais libre pour aller faire la queue le premier jour, notre privilège d’avignonnais
Comme ce n’était pas la grande forme, j’ai inauguré (pour moi) le vélo-taxi avec une petite honte, qui semble-t-il me situe dans la norme. Navrée d’imposer aux jambes du cycliste mon poids accru de ma platée de pâtes, amusée de voir les sourires de sympathie qui saluent l'équipage (mais j’ai noté que le vélo sur les calades, malgré le soin du garçon, n’était pas merveilleux pour des abdominaux en mauvais état)
Ma terre jaune trempait depuis une semaine pour se ramollir, et elle avait à peu près la consistance du contenu d’une couche de bébé un peu diarrhéique (désolée, mais c’était assez frappant), s’affaissant, collant aux doigts. Peu à peu elle a commencé à durcir et j’en ai tiré une ébauche à l’anatomie indécise (ce qui m’indiffère). Je pense que dans l’après-midi elle sera à peu près en état pour que je la travaille.
Mais est-ce fatigue, est-ce énervement, je me suis offert un petit malaise et me suis assise pour regarder les autres. Et renoncé à m’arrêter au retour à la mairie pour assister à l’élection de Roig.

13 commentaires:

Muse a dit…

Mon inferno est la perte de sommeil mais que faire? Je vois que le programme pour le festival s'annonce bien. Parcontre songe à ménager ta monture!

Anonyme a dit…

En promenade dans mon quartier...

micheline a dit…

si mes méninges renâclent au jardin de tous ces noms de La Culture , mes doigts encore frémissants de désir caressent les contours d'une forme en devenir..
j'aurais tant aimé je crois...

"Hélas qu’avais-je à faire des combats incertains
Que se font les Idées au ciel platonicien ?
J’étais née de la terre
Pour être jardinière d’une rose éphémère" (M.L. 1996)

Brigetoun a dit…

Muse merci - j'ai eu droità un coup detéléphone gentiment furibard de Toulon qui viendra an doute. Alors mon trajet se bornera à Avignon-Arles. Et il y a Grignan mais il faudrait que je demande.
Le principe reste entier ! tout le monde n'a pas ma chance et la SNCF ne devrait pas compter sur la débrouille familiale ou amicale.
Le service public, l'aménagement du territoire pour ne pas faire mourir les villes et la lutte contre l'effet de serre ça existe, non ?
et j'ai horreur de la voiture

Anonyme a dit…

Pas de scrupule inutile, les cyclistes sont là pour pédaler, les sculpteurs pour modeler, et le gouvernement pour nous emmerder. Bonne fêtes de Pâques !

Anonyme a dit…

Un beau programme festivalier... En vélo-taxi, dis-tu, un pousse-pousse à l'occidentale; on devrait plutôt dire un tire-fesses si l'expression n'était dèjà prise. Et cependant tes calades semblent bien lisses: si tu connaissais celles des Cévennes, en face! C'est toute la structure corporelle qui en souffrirait. Un peu comme ta terre jaune qui se laisse aller et qui demande à se rassembler et reprendre ses esprits.
Avec ce froid qu'il fait, nous n'irons pas, lundi, déguster l'omelette dans les vignes!
Bonne journée.

Brigetoun a dit…

ur la photo ce n'estpaune calade,mais celles de la rue de la Calade et du plan, de la rue Peyrolerie ou de celle des Teinturiers entre autres, c'est pas mal, tout rond et de tailles diverses, plus quelques angles - amusant de voir les femmes avec des talons haut autre que ceux du genre mastoc

tanette a dit…

Hormis les secousses une promenade dans ta ville en vélo-taxi ne me déplairait pas et pourquoi avoir honte, il doit être bien content d'avoir des clients...

Anonyme a dit…

Ah !!!!! Le programme du festival annonce bien sûr le rendez-vous annuel de la bloggueuse Brigetoun. Nous consommerons sans modération... Ne suis pas venue sur ton blog depuis longtemps (temps politiques obligent...) mais j'observe une progression plus qu'intéressante dans ton modelage. C'est superbe.

Anonyme a dit…

Vélo taxi. Curieux ce que le progrès peut faire. Une cliente de plus égale un pas de plus vers le progrès.

Accent Grave

Unknown a dit…

Ben dis donc, quel périple, comme à ton habitude !

Anonyme a dit…

Vélo taxi ! C'est la grande mode dans les grandes villes de France. Pourquoi pas ? Tant que ça ne pollue pas notre environnement.

Un petit sot pour te dire un coucou et te souhaiter une bon we de Pâques.
Amitiés.

Anonyme a dit…

Je trouve très jolie ton ébauche, vraiment...

J'espère que le malaise est passé avec la nuit. Pour le vendredi saint, vu qu'en Alsace, c'est jour férié, je savais ;)