J’ai pu émerger un peu. Est-ce grâce à la petite plongée, dans la nuit, dans le «Carnet de notes » de Bergounioux (je lisais depuis trois jours, dans un certain inconfort, un livre qui me décevait, auquel je trouvais des manques ou des maladresses sans pouvoir l’abandonner comme irrémédiablement nul à mes yeux, un passage me raccrochant chaque fois, et je suppose que cela n’arrangeait pas mon mal-être cotonneux, mon abandon de toute activité, y compris le théâtre, vendredi) et après m’être endormie sur
« Un instant, c’est la fillette miraculeuse descendue, pour mon rachat, des hauteurs couvertes de forêts, chargées de neige, qui se tient devant moi et le sentiment océanique dont je suis submergé est à la mesure des moments successifs qui donnent sa profondeur présente à cet instant" (baignée dans la beauté de la langue et de cette déclaration d’amour à sa femme), je me suis réveillée pleine du désir de secouer ma carcasse, en accord avec la jeune harmonie de la saison.
En bonne dame bon chic, je crois, m’en suis allée un peu avant midi au vernissage de l’exposition des Parrocel à Calvet, exposition qui nous vient de l’Ecole des beaux-arts (de Paris of course et de sa riche collection, augmentée de prêts de particuliers)
« Un instant, c’est la fillette miraculeuse descendue, pour mon rachat, des hauteurs couvertes de forêts, chargées de neige, qui se tient devant moi et le sentiment océanique dont je suis submergé est à la mesure des moments successifs qui donnent sa profondeur présente à cet instant" (baignée dans la beauté de la langue et de cette déclaration d’amour à sa femme), je me suis réveillée pleine du désir de secouer ma carcasse, en accord avec la jeune harmonie de la saison.
Une foule pas trop importante, discrète, un retard sans excès, et deux ou trois phrases seulement pour nous libérer et nous laisser regarder.
Pour la branche parisienne, Joseph, l’ainé des trois faiseurs de batailles avec quelques dessins souples, fouillés, de belle facture (Et dans l’après midi, dans un tour paresseux et vite abandonné sur internet, j’ai trouvé un article sur un sien décor aux Invalides – les images ajoutant peut être un charme supplémentaire par leur imprécision, comme si un songe s’interposait http://www.latribunedelart.com/Patrimoine_2005/Parrocel_Delaplanche_367.htm )
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Le neveu romain, Etienne, que Brigetoun n’aime guère (toujours très personnelle opinion) le trouvant d’une fadeur assez parfaite
Et puis le fils de Pierre, Jean-François, avec deux études vivantes et des dessins qui m’ont ravie, élève de son père (et la délicatesse d’une étude de main tenant un oiseau) et, « monté à Paris », de Charles avec des scènes militaires dessinées d’un trait jouissif et vif. J'en ai fait mon petit préféré.
10 commentaires:
Plus de 6000 à n'en pas douter ce stock de mots engrangés dans ton ordi interne et qui radinent pour une dramaturgie toujours recommencée au moindre rayon sorti d'entre les pages jaunies ou du sourire d'une pierre gravée ou en devenir dans une motte de terre molle.
Question:par quel subterfuge, ou dextérité des doigts de pianiste , tant de citations émergent-elles du fond des feuillets dormants pour renaître sous la forme évanescente de l'écriture virtuelle?
ouf ! impressionnée je suis Micheline !
bon tu me lances dans la journée (pour pianiste hum !la bonne soeur qui a tenté de me donner des rudiments aux temps de ma prime enfance n'était pas sous le charme de mes dons et de mon sérieux, et nous en sommes restées là)
Après tout ça, il ne reste plus qu'à replonger dans le Carnet de notes de Bergounioux. Tristesse du matin, hilarité du soir. Mais pourquoi donc ?
Cù amicizia,
Angèle
PS Et si nous avions une pensée pour Hélène Mohone ? Et pour Valérie aussi... qui est bouleversée...
Eh bien Mr Bergounioux peut être fier de sa phrase miraculeuse et toi de ton billet, quant à moi je vais essayer les coquillettes selon ta recette ça devrait marcher. Amitiés!
Jolie visite, merci brige ! J'aime surtout la photo de la dame de la porte. Mais je vais me complexer, je me félicitais d'avoir le dernier Nothomb de presque un seul trait, et puis je vois qu'il y a de vrais gens qui lisent de la vraie littérature...c'est décourageant ! Ou pas. ;-)
Une de tes photos me rappelle que nous sommes le premier Dimanche du mois; donc marché aux livres anciens devant l'Office de tourisme avec un étalage que je connais bien. Tradition oblige,je viens donc de visiter le brocanteur du village voisin: Pierres en Provence publié chez EdiSud en 1987 pour 1 euro...et pour le même prix,un petit Guide de l'Auditeur de Musique de 1958,350 oeuvres analysées par Jean Chantavoine (tout un programme pour botaniste mélomane...)et Claude Rostand.C'était le temps des concerts Jeunesses Musicales de France et le microsillon venait de démarrer..Bonne fin de journée, brigetoun..
Après t'avoir suivi dans cette folle journée exubérante et surabondante, je vais de ce pas visiter une exposition de peinture sur les bords ombragés de la Choisille.
Mine de "rien faire" tu as courage de faire nettement plus que moi!
Quelle journée! Tu te rattrapes!
J'aime la cour encaladée de Calvet avec cette potiche d'Anduze qui trône-là. Tu parles marveilleussement du dessin en général et nous donnes envie, sous ta houlette, de visiter avec toi en cicérone cette exposition.
Grace à toi je découvre un autre Avignon, avec un charme artistique, culturel et sentimental. Bridge restera toujours Bridge. Un passage pour te dire un petit coucou. Amitiés.
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