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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, avril 10, 2008

Sous le ciel gris, la maison se réfugiait sous une voilette, mais un trou lumineux perçait, cerné d’ombre.
Et l’intérieur était chaud et doré, où un profil d’une pureté radieuse, mais concentrée, se dérobait, se détournait, plein de lui-même et de la jouissance des étoffes satinées, d’une sobriété luxueuse. Et sous la lumière mordorée qui effleurait les objets, caressait les colonnettes et effaçait, en le repoussant dans l’indéterminé, le dessin, il affrontait son mystère à la forme parfaite, au dynamisme intègre de l’œuf.
J’ai continué et l’arbre annonçait, appelait par sa véhémence un orage qui ne venait pas, l’air demeurant inerte, mou et humide malgré les branches qui tentaient en vain de déchirer le gris et la petite blessure bleue qui s’accrochait à elle.
et au retour, avec linge et vêtements nettoyés, et esprit soulagé puisque mes remords financiers n’avaient pas raison d’être, rencontré un noble crapaud qui régnait sur un jardin délicieux, mais malgré son invite, le raffinement renaissant de la jardinière, l’élégance raide et un peu dure du banc qui semblait conçu pour moi, en parfait accord avec ma conception du confort, malgré la légère curiosité qui me venait de ce chapeau abandonné sous la garde du pigeon, j’ai regagné mon antre.
Et entre légère migraine, lecture, victoire enfin remportée sur les taches du carrelage, l’après midi a coulé, un peu frais, assez humide, sans que le ciel se décide à crever véritablement, pendant que je me demandais quel diable de chemin avait suivi le mistraou qui soufflait chez Muse et nous avait dédaigné. Et comme je reposais la badame après avoir limé un peu son pif et ses joues, elle a heurté une tablette et perdu la tête. L’ai persuadée difficilement de la reprendre mais elle a boudé la photo, comme le tas de boue qui prend doucement forme mais qui attendra que je puisse sortir avec lui.
Dieu sait pourquoi je les mets là ! pour me faire honte, ou en accord avec l’inconsistance de l’ensemble ? Scusi

13 commentaires:

Rosie a dit…

Moi aussi, je prendrais bien du mistral, de notre douce Muse. Ici, il fait soleil, mais les énormes bancs de neige commencent seulement à baisser, heureusement plus de neige, je ne parlerai pas trop fort de peur qu'elle revienne me hanter.

Dommage pour la badame, elle a perdu sa tête, pourras-tu la replacer, j'espère que oui. Tu as une bien belle activité, la terre cuite, c'est une belle détente.

Bon jeudi et bisous.

Brigetoun a dit…

j'avais essayé de photographier la blessure au cou recollé - terre pas cuite chez moi

Anonyme a dit…

Pierre
Lumière
Terre

Sans manquer d'air

micheline a dit…

l'inconsistance ou l'insoutenable légèreté des choses...?
cette dernière tête est restée si pensante.. détachée d'un socle trop pesant...

OLIVIER a dit…

Ma chère Amie, tu n'as pas à t'excuser et encore moins à avoir honte !
Je suis sur que tu vas y arriver avec ta statue !
OLIVIER

joye a dit…

J'aime beaucoup tes têtes d'argile, toujours en train de naître dans l'espace, d'une fécondation venant de tes tranches du ciel, de ce béton de la ville, ou de tes jolies vitrines.

De brigetoun, quoi.

sborja1 a dit…

Il pleut depuis trois jours.
Ce que j'aimerais avoir un OEIL comme le tien....qui prend de si belles photos.
Et aussi une MAIN....qui "fabrique" des visages
expressifs...même s'ils veulent se sauver!!!!
Biz
S.(la résurrection...)

Anonyme a dit…

Je suis toujours aussi séduit par ce que tu fais, et je suis désolé de ne pas être d'accord avec toi...

J'espère que ta petite dame se porte mieux, et que toi aussi.

Sinon, belle déco en effet.

Muse a dit…

il s'agissait d'un vilain "marin" qui nous a amené pluie et grisaille. J'ai même remis le chauffage... Mais j'aime bien mon mistral et j'ai voulu le célébrer. Bonne soirée Brig. Bises

Brigetoun a dit…

pas d'accord sur quoi Bruno ?

Anonyme a dit…

Quel dommage cette brisure et pourtant dieu c'est que tu la bichonnes,un coup du sort ! l'Italie m'accueille pour une huitaine, à bientôt Brigitte .

Anonyme a dit…

@ Brigetoun : pas d'accord quand tu as honte de ton travail et que tu te sens obligée de t'excuser du cadeau que tu nous fais !!! :)

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec tous , tu n'as pas à t'excuser de ton travail . l'art est un moyen d'expression de totale liberté ou y prendre plaisir est le plus important . Les critiques sont souvent facile, mais se faire plaisir est primordiale .

Bonne journée