Nié le jour, malgré un essai de soleil à midi (juste le temps de démailloter et remballer un reste de terre blanche), en attendant le concert du soir, pépite d’énergie qui me tentait. . Un beau programme. L’orchestre d’Avignon renforcé par les toulonnais.
La pluie avait cessé, provisoirement, Corneille séchait stoïquement. Salle comble mais j’ai pu me déplacer sur le coté du premier balcon pour fuir le parfum d’une belle dame avant que la migraine ne s’installe. Parité chez les violons, les avignonnaises intercalées avec les toulonnais (une tête d’officier de marine, ou ressemblant à une famille amie).En première partie l’ouverture de la Force du Destin que j’aime bien, et une relative déception. Bien sur après le thème du destin (et là j’ai aimé l’exécution) le plaisir était grand de l’irruption du hautbois, des flûtes et clarinettes (nous avons de très bons instrumentistes) mais j’ai trouvé que le chef passait un peu à coté, trop emporté, un peu banal.
Et puis le rideau peint s’est levé pour dévoiler, dans un écrin de rideaux de velours brun, une belle masse de choristes (deux chœurs réunis) et le public a frémi de plaisir. Le Te Deum de Verdi, agréablement joué, sans plus. Je devais peut-être subir encore l’influence maussade de la pluie.
Un entracte trop long parce que sans cigarette et je me suis rendu compte que j’avais mal lu et que nous attendions la première symphonie de Malher et non la neuvième. Petit accommodement intérieur et me suis préparée à l’écoute. Récompense. Musique sans doute plus dans le goût du chef, et une belle interprétation.
La lente et merveilleuse entrée dans le premier mouvement. L’arrivée d es clarinettes, des flûtes, du hautbois et du coucou . Il donnait avec gourmandise chaque voix. Et puis l’unification. L’orchestre avait retrouvé ce qu’il fallait de légèreté et de fraîcheur. La mélodie. Et la jubilation et la fin rapide. Une partie bon enfant du public applaudit.
Pour le deuxième mouvement; peut-être pas assez d’esprit et d’ironie dans les arrivées des cuivres, mais jolies et entraînantes valses.
Entrée sombre du troisième mouvement. La petite dame rousse toujours épatante aux percussions. Frère Jacques. La montée et puis l’irruption d’un thème un peu bastringue. Le retour du chant du premier mouvement. Une simplicité un peu rustique qui n’est qu’apparente. La multiplication des thèmes. Les contrebasses et la marche (peut-être aurait elle pu être plus noire).
La violence du finale. Déchaînements heurtés. Les ruptures, et puis retour aux cordes du thème du premier mouvement. Nostalgie. Nouvel emportement. Retour nostalgique. Fanfares. La lumière des sept cors jouant débout.
Public absolument ravi, et retour dans une fraicheur gorgée d'humidité mais sans pluie.
La lente et merveilleuse entrée dans le premier mouvement. L’arrivée d es clarinettes, des flûtes, du hautbois et du coucou . Il donnait avec gourmandise chaque voix. Et puis l’unification. L’orchestre avait retrouvé ce qu’il fallait de légèreté et de fraîcheur. La mélodie. Et la jubilation et la fin rapide. Une partie bon enfant du public applaudit.
Pour le deuxième mouvement; peut-être pas assez d’esprit et d’ironie dans les arrivées des cuivres, mais jolies et entraînantes valses.
Entrée sombre du troisième mouvement. La petite dame rousse toujours épatante aux percussions. Frère Jacques. La montée et puis l’irruption d’un thème un peu bastringue. Le retour du chant du premier mouvement. Une simplicité un peu rustique qui n’est qu’apparente. La multiplication des thèmes. Les contrebasses et la marche (peut-être aurait elle pu être plus noire).
La violence du finale. Déchaînements heurtés. Les ruptures, et puis retour aux cordes du thème du premier mouvement. Nostalgie. Nouvel emportement. Retour nostalgique. Fanfares. La lumière des sept cors jouant débout.
Public absolument ravi, et retour dans une fraicheur gorgée d'humidité mais sans pluie.
8 commentaires:
mauvaise journée et splendeur du soir....
tes nuits plus belles que tes jours?
ainsi en va-t-il parfois pour ceux qui vivent à contre courant..
ou "qui ne vivent pas, c'est selon la saison.."
Ca serait bien qu'il fasse beau ce weekend...
Bonne fin de semaine à toi
Nul doute que ta plume, trempée dans l'encre du voyage, joue, une fois de plus, de son émotion pour éveiller la nôtre.
Tiens, je ne suis passé hier te saluer! Je devais à défaut d'être à Paris, voguer vers la lune. EDe la lune, en passant par Pierrot, écoutons ce frère Jacques-là, si pathétique et qui tord les tripes. j'aime beaucoup la 1ère de Mahler. Une belle soirée: Corneille était-il resté sec?
J'écoute, aujourd'hui, en boucle les cantiques spirituels de Racine, dont le merveilleux "sur les bonheur des justes, et du malheur des réprouvés".
A part cela, coupure d'internet due aux violents orages des deux derniers jours, qui vient d'être résolue...
Merci pour le concert par procuration. Je souris quand tu dis que tu as mal lu. On aurait pu jouer sa 49e symphonie, je n'aurais pas su dire la différence... ;-)
Après avoir réussi à éviter le parfum de la belle dame, un bon moment finalement ce concert ! Bonne soirée.
Les nuits avignonnaises promettent et tiennent leurs promesses...J'ai comme l'impression que ce voyage finalement te porte peine. Bonne soirée Brig!
Enregistrer un commentaire