quand je suis rentrée vers 16 heures après avoir posté les CD de photos (dont 3 fort peu garnis) la petite fièvre héritée des jours de pluie avignonnais m’a terrassée et me suis endormie, pour me réveiller en sursaut par des roulements dans le ciel, des flots d’eau et puis ça :
Faisait soleil, en ces temps que je ne connais pas, quand je suis arrivée, boitant parce que la longue marche m’avait lassée, dans ce hameau dont je ne connais pas le nom, quelque part, peut-être pas très loin de Landrévarzec.
- Landrévarzec tu crois ?
- ben mes enfants je ne sais pas; mais je l’ai cru parce que là; sur le bord du chemin, il y avait Saint Guénolé, avec un bannière avec une belle vierge brodée, qui m’a dit qu’il en revenait et je vois pas pourquoi il aurait menti. - tu as vu Saint Guénolé ?
- comme je te vois
- je croyais que tu n’y voyais plus guère
- j’étais jeune alors
- et qu’est-ce qu’il faisait avec une bannière, Saint Guénolé ?
- je ne sais pas. Je lui ai bien demandé mais il m’a pas répondu. Par contre il a exigé que je lui dise d’où je venais - oui et avant Quimperlé ? - oui et avant Vannes ? - oui et avant Cholet ? Et comme ça, il continuait, jamais satisfait, jusqu’à ce que nous arrivions à la mer de chez moi. Et alors il a voulu connaître le nom de mon saint.
- et c’était ?
- je n’étais pas très sure, mais j’ai dit Véran
- je ne connais pas
- normal; petite tête, t’es breton. Guénolé non plus il connaissait pas. Alors il m’a dit que j’avais l’air fatiguée et il m’a demandé où j’allais. J’ai dit près de Berthaume parce que je me souvenais qu’il y a très longtemps, quand j’étais encore plus jeune que toi, j’avais un ami korrigan qui vivait près d’un lavoir dans les terres, un peu avant,que je voulais le revoir pour que nous nous racontions des histoires, et que je me reposerai près de l’eau, qui, c’est rare, n’était pas une fontaine sacrée.
- Landrévarzec tu crois ?
- ben mes enfants je ne sais pas; mais je l’ai cru parce que là; sur le bord du chemin, il y avait Saint Guénolé, avec un bannière avec une belle vierge brodée, qui m’a dit qu’il en revenait et je vois pas pourquoi il aurait menti. - tu as vu Saint Guénolé ?
- comme je te vois
- je croyais que tu n’y voyais plus guère
- j’étais jeune alors
- et qu’est-ce qu’il faisait avec une bannière, Saint Guénolé ?
- je ne sais pas. Je lui ai bien demandé mais il m’a pas répondu. Par contre il a exigé que je lui dise d’où je venais - oui et avant Quimperlé ? - oui et avant Vannes ? - oui et avant Cholet ? Et comme ça, il continuait, jamais satisfait, jusqu’à ce que nous arrivions à la mer de chez moi. Et alors il a voulu connaître le nom de mon saint.
- et c’était ?
- je n’étais pas très sure, mais j’ai dit Véran
- je ne connais pas
- normal; petite tête, t’es breton. Guénolé non plus il connaissait pas. Alors il m’a dit que j’avais l’air fatiguée et il m’a demandé où j’allais. J’ai dit près de Berthaume parce que je me souvenais qu’il y a très longtemps, quand j’étais encore plus jeune que toi, j’avais un ami korrigan qui vivait près d’un lavoir dans les terres, un peu avant,que je voulais le revoir pour que nous nous racontions des histoires, et que je me reposerai près de l’eau, qui, c’est rare, n’était pas une fontaine sacrée.
- et alors ?
- Guénolé il n’était pas content. Il m’a dit qu’il ne fallait pas faire amitié avec les korrigans, qu’ils emmenaient les âmes, que d’ailleurs il y avait trop de monde à Berthaume maintenant pour qu’il y ait encore des korrigans. Et parce que je voulais continuer, il m’a traitée de sauvage et tout, et tout. Il était très en colère et criait en breton, alors je ne comprenais rien. Je lui ai dit que je n’étais pas une sauvage mais une sorcière. Et puis au bout d’un moment, on s’est calmé tous les deux et je l’ai suivi dans une chapelle qu’il y avait là, pas très loin. Et il m’a montré une belle cuve en me disant d’y laver ma sauvagerie. Et c’est vrai quelle était belle - je l‘aurais bien emportée mais je ne crois pas qu‘il l‘aurait permis.
- Guénolé il n’était pas content. Il m’a dit qu’il ne fallait pas faire amitié avec les korrigans, qu’ils emmenaient les âmes, que d’ailleurs il y avait trop de monde à Berthaume maintenant pour qu’il y ait encore des korrigans. Et parce que je voulais continuer, il m’a traitée de sauvage et tout, et tout. Il était très en colère et criait en breton, alors je ne comprenais rien. Je lui ai dit que je n’étais pas une sauvage mais une sorcière. Et puis au bout d’un moment, on s’est calmé tous les deux et je l’ai suivi dans une chapelle qu’il y avait là, pas très loin. Et il m’a montré une belle cuve en me disant d’y laver ma sauvagerie. Et c’est vrai quelle était belle - je l‘aurais bien emportée mais je ne crois pas qu‘il l‘aurait permis.
- Et t’étais plus une sorcière ?
- tu sais je me vantais et je voulais entretenir la dispute. Je crois que je n’ai jamais été une sorcière
-ah ?
- oui - bon après j’ai dormi sous les arbres et le lendemain je suis repartie vers Berthaume
- tu as retrouvé le korrigan ?
- hé ! Tête de loup, ça, ça ne te regarde pas.
Idiot, n’est-il pas, mais je me suis amusée, et Narcisse, j’ajoute une très gentille et bienveillante image de la sorcière que je viens de recevoir et où on ne voit pas la bouille.
- tu sais je me vantais et je voulais entretenir la dispute. Je crois que je n’ai jamais été une sorcière
-ah ?
- oui - bon après j’ai dormi sous les arbres et le lendemain je suis repartie vers Berthaume
- tu as retrouvé le korrigan ?
- hé ! Tête de loup, ça, ça ne te regarde pas.
Idiot, n’est-il pas, mais je me suis amusée, et Narcisse, j’ajoute une très gentille et bienveillante image de la sorcière que je viens de recevoir et où on ne voit pas la bouille.
6 commentaires:
Décidément cette année la grêle sévit dans des endroits où l'on n'a guère l'habitude d'en voir (chez nous c'était il y a une semaine). Belle image d'une sorcière fort élégante, dommage qu'on n'en voit pas la bouille...Bonne journée.
De la grêle en Avignon, et bien, on aura tout vu, quoiqu'on annonce tiens-toi bien, 30 cm de neige à Washington aux USA, là-bas où il n'y a jamais de neige, c'est Bush qui va être content, sa capitale envahie de neige.
Nous hier au Québec, à Montréal, plus précisément une mini-tornade, les arbres ployaient sous les vents violents, tonnerre, éclairs, des camions ont été renversés, la pagaille quoi, nous à Québec, un violent orage d'à peu près 5 minutes et c'est tout.
Pour nous, c'est la canicule présentement, je ne m'en plains pas après le rude hiver qu'on a eu, par contre j'ai la climatisation à la maison. Je vois qu'en France, la pluie vous accompagne depuis un bout de temps et vous n'avez presque pas eu d'hiver, vraiment étrange.
Cela ne présage rien de bon, à mon avis, il y aura encore séismes dans le monde, que cela ne me surprendrait pas.
Bon assez parlé de la température, j'ai regardé tes magnifiques photos de voyage, bravo elles sont très belles.
J'ai aussi beaucoup aimé ton texte du jour.
Même de dos, je t'ai reconnue sur la dernière photo publìée aujourd'hui, quelle élégance, ma belle amie.
Bon mercredi et bisous xxxxx
j'm'y ai cru!! ai eu peur des korrigans, ...et même de Guénolé pas très commode et bien exigent!!
faut dire ma brave dame que les dieux et tous les saints du ciel ont de quoi être en colère..les temps sont durs pour eux!!à part quelques beaux chapeaux bien pensants..et fontaines sacrées ..les hommes préfèrent les guignols de l'info....tremblez mortels, j'entends venir l'orage..je vois l'éclair qui luit!
Allez bonne journée sans pluie brigetoun!!
Bien élégante la sorcière et discrète comme d'habitude.
Tu te penches, attentive et curieuse: saint Guénolé, encore lui, qui sévit? l'instant est solennel: tout un chacun debout! Et ton balai, je n'aperçois que ton sac à main?
St Barnabé sans pluie coupera sans doute l'herbe sous le pied de Ste Barbe. Mais point de grêle. Par contre j'ai des nouvelles de Marvejols, où pour voir les plants de salades, il faut parait-il masque et tuba!!!
J'aime beaucoup ton texte sur les saints bretons...
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