commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juillet 20, 2008

Lavage de cheveux, aspirateur, essayé d’avancer en guise de liens dans mon petit « univers », ce qui entraînait des lectures dont sur le tiers-livre, http://www.tierslivre.net/spip/ , cet extrait d’un texte « Wagon » de Jacques Serena. à paraître chez publie-net
« Tu le sens qu’il vaut mieux pas, d’accord. Tu le sens. Que quand, sur un quai, on voit de ces silhouettes frêles qu’on dirait assises depuis longtemps et qui ont dans leurs mains des vieilles fleurs, quelque chose peut arriver. La raison, ma foi. Moi, je dirais que c’est à cause de la gêne qu’on sent, voilà, moi, si on me demandait, la raison que je dirais. Mais là gêne de quoi, comment la dire, la sorte de gêne que c’est. La gêne peut-être parce qu’on sent qu’elles sont trop accessibles. Accessibles à quel point de vue. A tout point de vue. Leurs corps, déjà, ça se voit. Aussi accessibles que des corps morts, leurs corps. Mort de n’avoir pas été assez regardés… » et eu envie de le lire. On verra, parce qu’en ce moment, à part « les Mange-pas-cher » de Bernhard qui traîne dans mon sac avec billets, carnet,stylo, appareil photo, mouchoirs et pulvérisateur, et dont je lis une ou deux pages avant les spectacles quand mes voisins ne sont pas plus intéressants, j’en reste à quelques pages au hasard de vieux policiers connus par cœur ou presque, ceux des fins de journée pénibles au bureau.
Une réserve de lecture qui sera pour août, comme les vacanciers.
Sans huile ou crème solaire (quoique la crème, elle, m’est utile pour la cour, si ce n’est que j’y pense après), sans chien s’ébrouant, sans voix glissant à la surface de la plage au long de distances aléatoires et toujours surprenantes, sans malheureusement petits amis à l’autre bout de ma famille, auxquels faire oublier ma taille, ma voix, pour m’asseoir sur le sable, voir l’eau et le sable mouillé combler nos trous, faire couler de petites gouttes chargées pour dresser des stalagmites, des tours irrégulières comme des gâteaux à la broche, faire de superbes saletées, provoquer des froncements de sourcils résignés des adultes.
Plongée dans la bible du off, établi un programme suivant mes envies réelles, et les trajets possibles, me suis allongée, endormie et rien.
Et brusquement je me souviens du tag de l’ami Faucon http://falconhill.blogspot.com/ (le dernier, n’est-ce pas ?) : mes quatre paysages favoris.
Je n’ai guère de photos dépaysantes, et moins encore de souvenirs de paysages prestigieux, étant pauvrette vieillarde sans guère de voyages derrière elle.
Sans trop chercher
- parce que j’ai cette photo, mais pas seulement, la vue de la mer depuis la colline d’Ollioules - ou de la rade depuis l’emplacement du fort Lamalgue. Et même si j’ai passé, par choix ou presque, la plus grande partie de ma vie loin de ce coin de mer, c’est sa vision, le souvenir de son odeur, de son goût qui me vient quand je lis le mot «mer »
- la vue sur la Cité et sur la Seine qui conduit les yeux vers elle, depuis le coin du pont du Carroussel et du quai, devant les guichets, et cette ouverture avec les deux bras encerclant l’idée de la place Dauphine
- Sienne depuis le petit jardin devant Santa Maria dei Servi et la campagne autour, dans laquelle je me trouvais presque en regardant le soir venir
- et, imaginaire pour moi, parce que je n'ai pas envie de trier entre, par exemple, le Tage et la Tamise, la description d‘un endroit, que je n‘ai pas vu et ne verrai jamais, sortie de ces lignes qui viennent de me faire rêver chez Griot, et m’ont curieusement rappelé que je devais cette réponse
« Voilé par la pluie
Gros dos nu, de guarrigue fumante.
Petites filles rouges. Et deux cloches bleues brumantes dans la brume métale. Clocheton temblant, filets de brumas… »
Fred Griot « Visions » http://www.publie.net/tnc/spip.php?article83
et une fois encore ne sais qui "taguer" (j'aimerais trouver un autre mot) alors me reste à faire appel à la bonne volonté et à l'envie de jouer d'éventuels passants.

7 commentaires:

micheline a dit…

que dire devant ce foisonnement de la vie intérieure et les mots pour le dire et nous inciter à parcourir tant de chemins qui nous conviendraient si...l'esprit en jachère ne soupirait devant tant de plages lointaines
je n'ai fait que rêver cette nuit une grande aventure qui me sert de nourriture ..fictive..
n'aurais-je fait que rêver ma vie?

Anonyme a dit…

Moi, la mer me manque...

Brigetoun a dit…

Micheline moi je ne l'ai même pas rêvée - j'en ai lu d'autres - et j'ai laissé un bout de moi accomplir une partie de l'indispensable

Anonyme a dit…

Le plus beau paysage n'est-il pas ce paysage intérieur que l'on ne cesse de visiter et qui chaque fois vous éblouit comme au premier jour?

Anonyme a dit…

génial, le contenu de ton sac, et ces paysages beaux de souvenirs ou d'imagination.

Un jeu qui pourrait m'intéresser, si je n'étais pas certain d'une incapacité à choisir !

En ce moment par chez moi une balade de "jeunot décalé" en Lot et Garonne.

Oliv'

FalconHill a dit…

Jolies photos, jolie billet.

Promis, la prochaine fois je passerai le mistigri à qqun d'autre ;)

Bonne semaine

Anonyme a dit…

.... Que quand, sur un quai, on voit de ces silhouettes frêles .....oh que ce " que quand " me fait mal aux oreilles.