Toucher la fraîcheur rude de la rampe, sentir par ce contact l’odeur de fer qui s’oxyde, petite note aiguë sur la fadeur douce de la terre chauffée, s’arrêter, respirer doucement, regarder la peau des pierres, le jeu des teintes et des grains, et puis la verticalité douce, arrondie, mouvante, chantante de l’arbre et le vert profond de son cœur à l‘ombre, et, doucement, monter.
Et quand on a joui de cet effort, plus pour lui-même que pour le léger accroissement du paysage, redescendre lentement, les yeux sur les maisons qui montent vers nous au rythme des marches - tourner l’angle, marcher un peu le long de la terrasse et des presque nantis, hésiter à la lisière d’une terrasse, et continuer vers son antre.
3 commentaires:
essayer, essayer de vivre à l'unisson des simples choses qui nous sollicitent de leur permanence rassurante.. caresser la peau des pierres..et rentrer chez soi où sommeillent..nos renoncements de moins en moins provisoires..??
Oui, quelle tristesse pour les gens qui vivent aux pays plats...on comprends bien l'amertume de Brel en te lisant.
les jambes nous portent avec souffrance ou bonheur vers les mêmes rencontres ou découvertes
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