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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, août 10, 2008

Soleil, lumière, ciel bleu pas trop dur le samedi matin quand je suis partie dans la ville avec un bon vent, pas trop fort pour nous, juste de quoi caresser les bras, fouetter les cheveux et la nuque, éviter de sentir la chaleur
Marche aisée, en élan, en sympathie avec la tentative d’évasion des plantes et fers, d’autant plus joyeusement affirmée que, pour eux comme pour moi, ce ne sera que signe.
Vaqué aux courses utiles, sans chercher d’éventuelles petites boutiques, dans un Avignon redevenue ville provinciale endormie, un peu, dans le plaisir d’un matin de week-end
Et puisque le soleil touche encore pour quelques jours le sol de la cour et que le vent avait chassé la fournaise, me suis installée contre le mur, au lieu de partir promenader à la Barthelasse, pour découvrir la qualité du petit livre distribué lors du Festival « Conversation », co-édition P.O.L. Festival
« Valérie Dréville.- (…).Le texte pour nous n’est pas une partition comme elle l’est pour un musicien. C’est une forêt de signes, à déchiffrer (…)
Claude Regy parle d’une parole corporisée. Parle silence et l’obscurité, il met l’acteur dans une écoute inhabituelle de son propre silence et de celui qui l’entoure. Il le place sur un chemin à rebours,celui de la parole d’avant les mots (…)
Si l’on abandonne le sens des mots et qu’on porte attention sur le son, les sons; au jeu des allitérations, des rimes intérieures, des rythmes sonores, des consonances, il arrive une forme d’étonnement de parler. Chercher la nécessité de parler plutôt que la parole déjà formulée. (…) Il devient possible de réinventer sa langue.. »
Et puis, comme, même en me collant au coin de la cour, en levant la tête de toute la courte extension de mon cou, je ne sentais plus le soleil sur moi, suis rentrée avec de vagues projets et un petit remords intérieur de ne pas avoir choisi l’air et les ombres d’un jardin.
Et j’ai sombré dans un sommeil hébété - n’en suis sortie qu’avec le soir, tête lourde, flottante; assez pour me tromper en redressant une des photos de ma matinée, mais avec juste la petite gaité légère qui m’a fait juger qu’elle était très bien ainsi, et m’installer dans la nuit qui descendait tranquillement sur la cour pour écouter, sur France Musique, Roméo et Juliette de Berlioz, légèrement, avec distraction
distraction qui s’est fissurée par éclairs, et puis a volé en éclat devant les novations de cette musique - et suis rentrée prendre un casque pour écouter dans le noir des passages des « Troyens » dont je ne me suis pas dégoutée même si le coffret des premiers enregistrements par Colin Davis des opéras de Berlioz a fait, avec les quatuors de Mozart et « les trois soeurs » d’Eötvöz, partie de mon bagage lors de ma dernière longue hospitalisation.
Rentrée pour le jazz et savourer le « dictionnaire philosophique » de Voltaire

5 commentaires:

micheline a dit…

rien ne sert de courir..tant qu'il reste à savourer..

tanette a dit…

Faire l'homme droit pour regarder tes photos : un excellent exercice...hi hi , l'aime bien ainsi moi aussi.

Anonyme a dit…

Renversant le rideau orange au bord de la piscine !

joye a dit…

Les touristes partent, la souris danse encore et toujours. Merci pour la visite au bord de la mer aussi !

FalconHill a dit…

Tu ne devineras jamais... J'ai encore eu la sale idée de te tagguer :) (mais tu l'aimeras celui là ^___^)

Bon dimanche en Avignon